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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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Placentia, Copia, Valencia,
Bononia et Aquileia  ; et, comme Ariminum était en même temps la
première en date ; que c’était dans ses murs que pour la première fois
Rome avait institué un nouvel ordre de choses moins libéral ; peut-être
aussi, parce qu’elle était la plus ancienne colonie Romaine fondée hors de l’Italie
propre, les institutions données aux cités de cette classe s’appelèrent avec
raison la charte d’Ariminum. Cette dénomination est aussi la preuve d’un fait
hautement vraisemblable, d’ailleurs, par lui-même ; à savoir, que les
colonies établies dans l’Italie ( sensu lato ), postérieurement à la
fondation de celle d’Aquilée, appartenaient à la classe des colonies de
citoyens . Mais en quoi consistaient les restrictions que le droit des
nouvelles colonies Latines eut à subir par rapport aux anciennes franchises ?
Il nous serait difficile de le préciser. La faculté de résidence à Rome ne fut
naturellement pas retirée aux citoyens de ces villes, puisqu’il suffisait pour
l’exercer de n’être point l’ennemi du peuple Romain, ou de n’être point
excommunié du feu et de l’eau. Quant à la communauté des mariages [ connubium ],
qui très probablement, quoique rien ne le démontre d’une façon absolue (Diodore,
p. 500, 62. – Fragm. Vatic., p. 130, Dindorff) fut l’un des caractères
essentiels de l’égalité civile entre les membres de la Confédération latine
primitive, il va de soi qu’elle n’existe plus au profit des nouvelles colonies.
    [308] Jusqu’au VIIe siècle, le choix de ces préfets
appartenait aux préteurs, et non aux citoyens eux-mêmes. Si Tite-Live, en
parlant de leur nomination ( creari , 9,, 20), a entendu dire qu’ils
étaient élus par le peuple, il a à tort attribué aux époques antérieures de la
République une formalité qui n’a été pratiquée que dans les derniers temps. – [V.
sur ce point le Corpus Inscript. Latin , 1, p. 47].
    [309] D’où il a été appelé fréquemment Jus Cœritum .
    [310] V. Tite-Live, 27, 10, 2 et s.
    [311] Il est fort regrettable que la science n’ait pu
établir, d’une façon satisfaisante, les rapports numériques. On peut évaluer à
quelque chose comme 30. 000, le nombre des citoyens romains en état de porter
les armes, vers les derniers temps de la royauté. Depuis la chute d’Albe jusqu’à
la conquête de Véies, le territoire romain immédiat ne s’est pas beaucoup
étendu. Un fait concordant en témoigne. Quand, en 259 [495 av. J-C.], furent
établies les vingt et une tribus romaines, cette organisation nouvelle n’avait
aucun trait à un agrandissement, notable du moins, des frontières : et, jusqu’en
367 [-387], elle resta la même, sans adjonction de tribus nouvelles. Que l’on
fasse, tant qu’on le voudra, la part de l’excédant des naissances sur les décès,
ou des immigrations et des affranchissements, il n’en demeure pas moins impossible
d’accepter comme sérieux les nombres censitaires qui nous ont été transmis. A
en croire ces documents, Rome, avec son chétif territoire d’à peine 30 milles
carrés [60 lieues carrées], dès la seconde moitié du IIIe siècle, aurait pu
mettre sous les armes de cent quatre mille à cent cinquante mille citoyens (le
nombre varie) ! En 362 même [-392], suivant un renseignement tout spécial,
elle en aurait compté cent cinquante-deux mille cinq cent soixante-treize !
Il faut mettre ces chiffres sur la même ligne que les quatre-vingt-quatre mille
sept cents citoyens du cens de Servius. Le cens antique et les quatre lustres
de Servius, avec leurs chiffres étonnants, ne sont autre chose qu’une de ces
traditions légendaires s’appuyant sur des titres vieux en apparence, mais trahissant
leur propre mensonge par la complaisante exagération de leurs chiffres
minutieusement détaillés. C’est seulement avec la seconde moitié du IVe siècle
que commencent les agrandissements réels du pays romain, ou les incorporations
totales des cités conquises. A ce moment aussi les rôles des citoyens ont dû
soudain s’allonger et croître en nombre. La tradition rapporte, et, cette fois
j’y ajoute créance, parce qu’elle le mérite, qu’en 416 [-338] on comptait cent
soixante-cinq mille citoyens romains. Je l’admets d’autant plus volontiers, que,
dix ans avant, lorsque Rome appela toutes ses milices contre le Latium et les
Gaulois, elle put mettre en ligne dix légions, ou cinquante mille hommes

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