Histoire Romaine
Lucanienne, sur
un cours d’eau du même nom – Æsernia , auj. Isernia , sur la rive
gauche du Volturne, province de Molise – Ariminum , Rimini – Firmum , Fermo – Castrum novum , à 10 milles de Firmum , sur la côte.
[299] L’auteur a démontré ailleurs que ce texte, conservé
par Polybe (3, 22) n’appartient point à l’année 245 [-509], mais bien à l’année
406 [-348]. – V. Rœm. Chronologie ( Chronologie romaine ) p. 320.
[300] Pulchrum ou Apollinis promontorium , au
N. -0. de Carthage, entre le Mercurii promotorium ( cap Bon ), et
le Candidum promontorium ( capo Blanco ).
[301] Cap Colonne ou de Nao , à la pointe
orientale des Calabres, au S. de Cotrone .
[302] Pyrgi, Ostie, Antium, Terracine, Minturnes, Sinuessa,
Sena Gallica et Castrum novum avaient à pourvoir à cette sorte d’inscription
maritime.
[303] Ce fait est précisé par l’histoire (Liv. 8, 14 : interdictum mari Antiani populo est ). Il est d’ailleurs croyable : Antium
n’était pas peuplée seulement de colons ; elle comptait aussi une foule de
citoyens indigènes nourris jadis dans la haine de Rome. Je sais bien qu’à en
croire les relations grecques le fait de l’interdit serait démenti par cette
autre circonstance, qu’Alexandre le Grand († 431) et Démétrius Poliorcète (†
471) auraient envoyé porter plainte à Rome contre la piraterie des Antiates. Mais
l’ambassade d’Alexandre me parait une fiction venue de la même source que l’ambassade
de Rome à Babylone. Quant à Démétrius, il peut se faire qu’il ait voulu
supprimer par ordonnance la piraterie exercée dans ces mers Tyrrhéniennes qu’il
n’avait jamais vues : le trait lui ressemble assez ; et puis les
Antiates devenus citoyens Romains avaient, peut-être continué sous main leurs
anciennes pratiques, en dépit des prohibitions de Rome. Quoi qu’il en soit, je
n’attache pas non plus grande créance à l’ambassade de Démétrius.
[304] Au dire de Servius ( ad Æneid ., 4, 628), aux
termes des traités entre Rome et Carthage, les Romains s’interdisaient de
mettre le pied (ou mieux, de s’établir) sur tout territoire carthaginois ;
et ceux-ci à leur tour ne pouvaient descendre sur le territoire de Rome, la
Corse demeurant pays neutre entre les deux ( ut neque Romani ad littora
Carthaginiensium accederent, neque Carthaginienses ad littora Romanorum :
– Corsica esset media inter Romanos et Carthaginienses ). Servius fait ici, ce
semble, allusion à la convention de 448 [-306], qui aurait eu pour résultat
immédiat d’empêcher la colonisation de la Corse.
[305] La formule souvent citée, par laquelle les peuples
tombés dans la dépendance de Rome s’engagent à respecter la majesté du
peuple Romain ( majestatem populi romani comiter conservare ) n’est
autre chose que l’expression technique de la soumission adoucie, mais véritable,
des sujets de Rome. Très probablement, elle n’a été inventée que beaucoup plus
tard (v. Cicéron, pro Balbo , 16-35). Le mot de clientèle emprunté au
Droit privé, traduit mieux et d’une façon plus saisissante ces rapports si mal
définis de la suprématie romaine ( Digest . 49, 15, 7, 1) ; encore
est-il certain que, même dans les temps postérieurs, il n’a guère passé avec
cette acception dans la langue officielle. [Le texte de Proculus auquel fait
allusion M. Mommsen ( Dig. loc. cit.) est assez curieux pour qu’il
vaille la peine de le citer en entier : Liber autem populus est is qui… ;
item sive œquo fœdere in amiciliam venit sive fœdere comprehensum est, ut is
populus alterius populi majestatem comiter conservaret , etc., etc.]
[306] Latini coloniarii , Gaius, Instit., I, 22.
– Jus Latinum , Latinitas , etc.
[307] Au dire de Cicéron ( pro Cœc . 35), Sylla donna
un jour aux Volaterrans le droit ancien d’Ariminum, c’est-à-dire, ajoute l’orateur
Romain, le droit des douze colonies , qui, sans posséder, la cité
romaine, avaient cependant les libres franchises du commerce avec les Romains. Il
n’est pas de problème sur lequel on ait plus disserté, que le régime de ces
douze villes : et pourtant rien n’est plus simple à déterminer. Laissant
de côté quelques autres localités déjà disparues, on comptait, en Italie et
dans la Cisalpine, trente-quatre colonies latines, en tout. Or, quand il parle
des douze colonies, Cicéron a en vue les douze plus récentes : Ariminum,
Beneventum, Firmum, Æsernia, Brundusium, Spoletium, Cremona,
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