Histoire Romaine
parait, au service de l’Égypte.
[374] On ne sait, rien sûrement de la fin de Regulus. Son
envoi à Rome que les uns placent en 503, les autres en 513, n’est nullement un
fait démontré. Dans les temps postérieurs, alors que les vicissitudes de la
fortune romaine servaient de thème dans les écoles, Regulus est devenu le type
du héros malheureux, comme Fabricius celui du héros pauvre : leur nom
défraye une foule de contes et d’inventions obligées. Paillettes et clinquant
maladroitement jetés sur le costume simple et sévère de l’histoire !
[375] Qu’on croit le même que le Pulchrum Promoratorium ,
au Cap Bon.
[376] Cefalu ; Santa-Maria in Tindaro , non
loin de Milazzo.
[377] Que les Carthaginois aient également promis de ne
point envoyer de vaisseaux de guerre dans les parages appartenant à la
confédération romaine, à Syracuse, par conséquent, peut-être même à Messine (Zonas.,
8, 17), c’est ce qui parait très vraisemblable : toutefois, le texte du
traité ne le dit pas (Polybe, 31. 27).
[378] Élore était située au sud de Syracuse, a l’embouchure
de l’ Elorum Flumen , aujourd’hui le Telloro , qui arrose le Val
di Noto (jadis Neetum ). Acrae , comme son nom l’indique était
sur la hauteur, aux sources de l’ Elorum . – Leotini ou Leontium ,
aujourd’hui Lentini . – Megara ou Hybla , au nord de
Syracuse, sous l’Etna et sur la côte, aujourd’hui Paterno . – Tauromenium , Taormine .
[379] Il est bien démontré que l’abandon des îles placées
entre l’Italie et la Sicile, aux termes du traité de 513, n’impliquait en
aucune façon la remise de la Sardaigne ; et il n’a point été prouvé que
les Romains se soient appuyés sur ce traité quand ils occupèrent l’île, trois
ans après la paix faite. Alléguer un pareil motif, c’eut été recouvrir d’une
pure niaiserie diplomatique un acte de violence effrontée.
[380] Nous appuyons notre dire sur la plainte des Siciliens
contre Marcellus (Tite-Live, 26, 27 et suiv.), sur les requêtes communes de
toutes les cités siciliennes dont parle Cicéron ( in Verr ., 2, 42, 102,
45, 114, 50, 146, 3, 38, 204), et enfin sur une analogie bien constante (Marquardt, Handb. (manuel), 3, 1, 267.) De ce que les villes n’ont point entre
elles le commercium , il ne s’ensuit nullement qu’elles n’aient pas le
droit de réunion ( concilium ).
[381] Le monopole de la monnaie d’or et d’argent n’a point
été exercé dans les provinces : on en comprend facilement la raison.
Là où les monnaies d’or et d’argent n’avaient rien de commun avec le pied
romain, leur circulation n’entraînait pas de sérieux inconvénients. Et cependant
les ateliers siciliens, dans la règle, n’ont dû frapper que des pièces de
cuivre, ou tout au plus que des pièces d’argent de minime valeur : les
cités les plus favorablement traitées de la Sicile romaine, les Mamertins, les
habitants de Centoripœ , d’ Alaesa , de Ségeste , et les Panormitains ,
entre tous, n’ont émis sous les Romains que des monnaies de bronze.
[382] Aussi Hiéron dit-il (Tite-Live, 22, 37) qu’il sait
fort bien que les Romains ne recrutent leur infanterie et leur cavalerie qu’avec
les contingents romains ou latins, et qu’ils n’admettent les étrangers que dans leurs troupes légères.
[383] C’est ce qu’enseigne un simple coup d’oeil jeté sur
la carte. Ajoutez-y la permission fort remarquable, donnée par exception à ses
habitants, d’acquérir et de s’établir en tous lieux dans la Sicile. Devenus les
espions de Rome, ils avaient besoin de leur libre locomotion. D’ailleurs
Centoripœ semble aussi avoir été l’une des premières à entrer dans l’alliance
des Romains (Diodore, XXIII, p. 301).
[384] Dès le VIe siècle, on rencontre dans bon nombre de
ses applications de dualisme politique entre l’Italie, continent romain ou
département consulaire, et le territoire transmaritime ou département prétorien.
On expliquait la défense faite à certains prêtres de jamais quitter Rome (Valer.
Max., 1, 1, 2) en ce sens, qu’il leur était seulement interdit de passer la mer
(Tite-Live, ep . 19, 37. 51. – Tacite, Annal., 3, 58, 71. – Cicéron, Philipp., II, 8, 18. – Cf. aussi Tite-Live, 28, 38, 44. – Ep., 59).
Notons comme un exemple plus frappant encore l’interprétation donnée en 544 [-210]
de l’antique règle qui ne permet au consul de nommer le dictateur qu’ en
territoire romain . Ce
Weitere Kostenlose Bücher