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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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tard cette restriction n’a plus d’intérêt, puisque pour
être censeur, il faudra avoir passé par le consulat. L’édilité plébéienne n’était
pas non plus comptée parmi les magistratures curules à l’origine (Tite-Live, 23,
23) ; mais elle semble y avoir été postérieurement comprise.
    [459] D’ordinaire, on compte douze cents chevaux pour les
six centuries nobles, 3. 600 chevaux en tout, les autres centuries comprises :
mais ce résultat est complètement inexact. C’est commettre une faute grave par
erreur de méthode, que de calculer le nombre des chevaliers sur le pied des
doublements dont parlent les annalistes. Comme si chacune de leurs évaluations
n’avait pas sa cause et son explication spéciales et distinctes ! Quant au
premier nombre (les douze cents chevaliers nobles), il ne faut plus songer à s’appuyer
sur le passage de Cicéron vulgairement cité à ce propos ( de Rep ., 2, 20) :
tout le monde est d’accord aujourd’hui, même les partisans de l’opinion que je
combats, pour n’y plus voir qu’une leçon adultérée ; et quant au second
nombre [le nombre total de 3. 600], on ne le rencontre nulle part chez les auteurs
anciens. L’opinion que j’émets dans le texte à pour elle, au contraire, d’abord
le chiffre (dix-huit cents chevaux) qui concorde, non avec des témoignages plus
ou moins douteux, mais avec, les cadres même de l’institution équestre. Il est
certain qu’il y eut d’abord 3 centuries de cent chevaux, puis 6 ; et enfin
18, après la réforme Servienne. Que si nous recourons aux sources, elles ne
contredisent ces calculs qu’en apparence. L’ancienne tradition (sur laquelle s’appuie
Becker [ Manuel , 2, 1, 243]), n’évalue pas à dix-huit cents têtes les
dix-huit centuries patricio-plébéiennes, mais bien les six centuries
patriciennes et cette tradition est suivie : a) par Tite-Live (1, 36), selon
la lettre des manuscrits, lettre qu’il conviendrait, évidemment de corriger d’après
les propres indications de l’auteur : b) et aussi par Cicéron ( loc. cit .,
selon la seule leçon qui soit admissible : [MDCCC. V. Becker, 2, 1, 244]).
Mais Cicéron indique clairement que ce qu’il entend désigner ici, c’est l’effectif
de la chevalerie d’alors. J’en conclus que le chiffre du total aura été
attribué plus tard à ce qui était la partie principale, et cela, par l’effet d’une
sorte de prolipse, assez fréquente chez les annalistes peu exacts de l’ancienne
Rome ; de même qu’ailleurs déjà ils ont assigné à la cité primitive des Ramniens
trois cents chevaux et non cent seulement, tenant compte par anticipation, des
contingents futurs des Titiens et des Lucères (Becker, 2, 1, 233). – Enfin
quand l’on voit Caton (p. 66, Jordan.) faire la motion de porter à deux mille
deux cents le nombre des chevaux publics, peut-on douter un instant de la
vérité de l’opinion que je soutiens, et de l’erreur de celle que je combats ?
– Autre fait qui vient à l’appui de ma thèse. On connaît très bien l’organisation
de la chevalerie sous les empereurs. On sait qu’elle se divisait alors en turmes ,
ou sections de trente à trente-trois hommes (Marquardt, 3, 2, 258). Mais
impossible d’avoir la preuve, par les quelques indices qui nous restent, que la
cavalerie ne se fractionnait pas seulement en turmes , mais aussi et en
même temps, suivant les tribus (Becker, 2, 1, 261, note 538, et Zonaras, 10, 35,
p. 421, éd. de Bonn : ίλαρχος
τής φυλής = sevir equitum Rom .).
De même, rien n’est moins établi que le rapport des turmes avec les
centuries, sans pourtant qu’on puisse se refuser à admettre qu’il fallait trois turmes pour faire une centurie. Il y aurait donc eu cinquante-quatre turmes en tout ; lequel nombre est au-dessous plutôt qu’au-dessus de la réalité :
car dans ces sections tous les cavaliers romains venaient prendre place. Après
tout, qu’on veuille bien le remarquer, il ne s’agit là que de l’effectif, normal
des cadres : en fait, cet effectif s’augmenta beaucoup par des adjonctions
de surnuméraires. Je me résume, et je dis que la tradition n’a jamais fourni l’indication
précise du nombre total des turmes . Si les inscriptions ne désignent que
les premiers numéros, jusqu’au cinquième ou sixième, cela tient uniquement à la
place que les premières turmes tenaient dans l’estime commune. – Par un motif
semblable les inscriptions qui nomment le

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