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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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plaçait régulièrement la fête mobile des semailles ( Feriæ
sementivœ , I, p. 255 ; et Ovide, Fast., 1, 661). Il faut bien
se garder de confondre ce mois de repos avec les vacances judiciaires du temps
de la moisson (Pline, epist . 8, 21, 2, et alias ) et des vendanges.
    [483] [ Düngerbegeisterung , dit notre texte.]
    [484] On peut évaluer le prix moyen du modius de froment, à
Rome, aux VIIe et VIIIe siècles, tout au moins, à 1 denier (soit 1 1/3 thaler [ou
5 fr.] par boisseau de Prusse [lit. 52, 53]). Au cours moyen des prix dans les
provinces de Brandebourg et de Poméranie, de 1816 à 1841, la même quantité de
blé valait quelque chose comme 1 thaler 24 silbergros [= 6 fr. 27]. Mais il
serait difficile de dire à quoi tient la différence peu importante constatée
entre les deux prix, celui de la Rome ancienne et celui de la Prusse actuelle. Faut-il
l’expliquer par la hausse en valeur du blé, ou au contraire par la dépréciation
de l’étalon monétaire ? De même, c’est chose incertaine que la fluctuation
des cours dans la Rome d’alors et dans la Rome des temps postérieurs. Cette
fluctuation a-t-elle été aussi forte que celle constatée de nos jours ? Que
si l’on compare les prix inscrits au texte de 4 et 7 silbergros [fr. 0, 44 c., et
0, 73 c] par 6 modii ou par boisseau prussien [lit. 52, 53] avec ceux des temps
les plus difficiles de cherté par l’effet de la disette ou de la guerre, avec
ceux du temps d’Hannibal, par exemple, où l’on vit les 6 modii monter à 99
silbergros [10 fr. 39 c.], le médimne valant 15 drachmes (12 fr. 15 c. environ),
selon Polybe (IX, 44), ou avec ceux de l’époque de la guerre sociale, où ils
valurent jusqu’à 218 silbergros le modius (5 deniers, ou 25 fr. 20 c. environ :
Cie., Verr., III, 92, 214) ; enfin, avec les prix de la grande disette
sous Auguste, où l’on paya les mêmes 6 modii sur le pied de 27 fr. 45 c. (210
silbergros, soit 27 deniers ½ les 5 modii : Eusèbe, Chron., p. Chr., 7
Scal.), l’écart paraît alors monstrueux : mais il n’y a aucune conclusion
sérieuse à tirer de ces chiffres extrêmes, dans de semblables conditions, il se
pourrait faire qu’ils se reproduisissent aussi chez nous.
    [485] De là vient que Caton, décrivant deux espèces de
biens ruraux, les appelle tout simplement, l’un olivetum , l’autre vinea ( plant d’oliviers , vigne ), quoique ces deux domaines donnent, outre
le vin et l’huile, d’autres récoltes encore, et même des céréales. Toutefois, si
vraiment le produit maximum de la récolte annuelle était de 800 culei ( * ) [ 420, 226 lit .], ainsi que Caton l’enseigne
quand il conseille au maître de la vigne de se pourvoir de vases en quantité
suffisante (11), il fallait que les 100 jugères du domaine [hect. 25, 188] fussent
entièrement plantés en vignes, à 8 culei [4. 20226 lit.] par jugère [hect.
0, 252], ce qui constituerait un revenu presque inouï (Colum., III, 3). Mais
Varron (I, 22), avec raison sans doute, entendait autrement le passage de Caton.
Il pense que le vieil agronome indiquait les précautions à prendre pour le cas
où le propriétaire aurait à rentrer sa récolte nouvelle, avant d’avoir vendu l’ancienne.
    ( * ) Culeus , sac ;
la plus grande mesure de capacité : elle valait 20 amphores : Est
et, bis decies quam conficit amphora nostra, culeus ; hac nulla est major
mensura liquoris . Priscian, v. 86. – Pline, 14, 4, 52. – de re rust., 148. – L’amphore ou quadrantal , l’unité des mesures de capacité romaines,
jaugeait 1 pied cube, contenait 3 modii, ou 48 setiers ( sextarii ), et
pesait, pleine de vin, environ 80 livres. – Comparée à nos mesures modernes, l’amphore
valait environ lit. 26, 26, ce qui donnait pour le culeus  : lit. 525,
27.
    [486] C’est Columelle (3, 3, 9) qui nous donne à entendre
que l’agriculteur romain tirait d’ordinaire 6 % de son capital. Pour la vigne, nous
avons des indications plus précises, et quant aux frais et quant au produit. Voici
le compte établi, par jugère [hect. 0, 252], par le même Columelle :
    Prix d’acquisition
du terrain : 1. 000 sesterces
    Valeur d’achat
des esclaves, par jugère : 1. 143 sesterces
    Vignes et
perches : 2. 000 sesterces
    Perte d’intérêts
pendant les deux premières années : 497 sesterces
    Au total :
4. 640 sesterces = 336 thaler ou 1. 260 fr.
    Il calcule le produit sur le pied minimum de 60
amphores [V. ci-dessus en sous note], valant au moins 900

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