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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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roi Crœsus, de Lydie, soumit toute la terre ferme entre
les deux grandes mers (Asie-Mineure), puis prit la mer avec d’innombrables
vaisseaux, pour aller subjuguer l’Occident. L’anarchie étant à Rome, nul ne lui
opposa une vive résistance ; mais ses soldats s’étant exterminés
mutuellement, Ardachès périt par leurs mains… Après la mort d’Ardachès, Dicran,
son successeur, s’avança contre l’armée des Grecs (c’est-à-dire, des Romains), qui
de leur côté marchaient en Arménie. Il mit un terme à leurs envahissements, et
confia à son beau-frère Mihrdate le gouvernement de Madjag (Mazaka en Cappadoce)
et des provinces intérieures, avec une armée considérable ; puis s’en
revint en Arménie… Bien des années après on montrait encore dans les villes
arméniennes des statues des divinités grecques, œuvres de maîtres connus, et
trophées de victoire de cette expédition .
    On reconnaîtra ici sans peine les principaux événements
de la première guerre de Mithridate. Mais tout le récit est visiblement
bouleversé et surfait d’additions étrangères : l’orgueil arménien l’a
rempli de mensonges patriotiques. De même, plus tard, la victoire sur Crassus
est attribuée aux Arméniens. Il faut user d’extrême précaution, en feuilletant
ces documents orientaux : ils ne font rien moins que raconter la tradition
populaire : mais ils fondent pêle-mêle la légende arménienne, les récits
de Josèphe, d’Eusèbe et des autres sources à l’usage des chrétiens du Ve siècle,
et mettent en outre à contribution les romans historiques des Grecs et les
imaginations patriotiques de l’auteur lui-même. Quelque pauvres que soient nos
sources, à nous autres Occidentaux, convenons que tenter de les compléter, ici
et partout ailleurs, avec les données de la légende orientale, comme l’a voulu
faire par exemple Saint-Martin, à l’encontre des lois de la critique, c’est
vouloir ajouter les ténèbres à la nuit. [Sur l’objet de cette note, V. Moïse de
Khorène, Venise, 1841 : traduction française de Le Vaillant de Florival, liv.
II, chap. XI, XII, XIV, XXII, t. I, pp. 171 et s.]
    [691] Tous les détails qui suivent reposent en bonne partie
sur le récit nouvellement découvert de Licinianus, qui nous fait connaître un
grand nombre de faits jusqu’ici ignorés, et qui surtout nous en donne la suite
et l’enchaînement d’une façon plus précise.
    [692] Le sénatus-consulte ne fut point confirmé par les
comices ; Cicéron nous l’apprend (Philipp., 12, 11, 27). Le Sénat paraît n’avoir
fait que proroger le délai de la loi Plautia-Papiria , ce à quoi l’usage
traditionnel l’autorisait. En somme, c’était conférer d’un coup la cité à tous
les Italiques.
    [693] Lucius Valerius Flaccus, consul en 668 [86 av.
J.-C.], d’après les fastes, n’est point le même que le Flaccus, consul en 654 [-100] :
il porte le même nom, mais il est plus jeune ; il est son fils peut-être. D’abord,
la loi prohibitive de la réélection au consulat fut consécutivement appliquée, nous
l’avons vu, à dater de l’an 603 environ, jusqu’en 673 [-151/-81] ; et il n’est
point probable que l’exception admise pour Scipion Émilien et pour Marius se
soit aussi produite pour Flaccus. Secondement, quand les auteurs nomment l’un
ou l’autre des Flaccus, ils ne font jamais mention d’un double consulat, alors
qu’une telle mention eût été pourtant nécessaire (Cicéron, pro Flac., 32,
17). En troisième lieu, le Lucius Valerius Flaccus qu’on voit agir à Rome, en
669 [-85], comme prince du Sénat, et partant comme consulaire (Tite-Live, 83), ne
saurait être le Flaccus, consul en 668 [-84], puisque celui-ci alors était déjà
parti pour l’Asie, et peut-être même déjà mort. Le consul de 654 [-100], censeur
en 657 [-97], est bien celui que Cicéron ( ad Attic., 8, 3, 6) désigne
parmi les consulaires présents à Rome en 667 [-87] : en 669 [-85], il
devait être indubitablement le doyen des anciens censeurs vivants, et par suite
il avait la condition requise pour la principauté du Sénat : on le trouve
encore interroi et maître de la cavalerie , en 672 [-82]. Au
contraire, le consul de 668 |-86], qui mourut à Nicomédie, n’est autre que le
père du Lucius Flaccus que Cicéron défendit plus tard ( pro Flacc., 25, 61,
cf. 23, 55. 32, 77).
    [694] Il ne peut s’agir ici que de L.J. Brutus Damasippus ;
car Marcus Brutus, le père du Libérateur ,

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