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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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étaient envoyés en Sicile. On arrive ainsi à un chiffre normal de
dix-huit. Toutefois comme nous savons, d’autre part, qu’il y avait beaucoup
moins de magistrats que de provinces, comme on suppléait aux lacunes par les
prorogations du terme des charges et par d’autres expédients encore, comme il
était dans les tendances manifestes de la politique romaine de restreindre le
plus possible lé nombre des magistrats, il se peut que les questures aient été
aussi plus nombreuses que les questeurs, et que dans telle petite province, en
Cilicie, par exempte, il n’en fût pas d’ordinaire envoyé. Ce qui est sûr, c’est
qu’avant Sylla il y avait plus de huit questeurs.
    [712] On aurait tort de vouloir donner un nombre fixe pour
les membres du Sénat. A supposer que les censeurs, avant Sylla, dressassent une
liste de trois cents noms, à ces trois cents venaient aussitôt s’ajouter les
non sénateurs pourvus de charges curules après la clôture de cette liste, et
avant la confection de la liste nouvelle ; et après Sylla, autant de questoriens vivants, autant de sénateurs à porter en ligne de compte. J’estime d’ailleurs
que dans sa pensée, Sylla voulut porter le Sénat à cinq ou six cents membres :
c’est à ce chiffre approximatif que l’on arrive, si l’on fait entrer en moyenne
et par an dans la Curie vingt nouveaux sénateurs âgés d’environ trente ans, et
si on estime à vingt-cinq ans la durée moyenne de leur vie officielle. Au temps
de Cicéron, à une séance où les sénateurs se portaient en foule, on n’en compta
pas moins de quatre cent dix-sept.
    [713] C’est à cela que font allusion les paroles de Lépide,
dans Salluste ( hist ., 1, 41, 11, éd. Dietsch) : populus
Romanus… agitandi inops  : paroles auxquelles Tacite fait allusion
à son tour ( Ann ., 3, 27) : statim turbidis Lepidi
rogationibus neque multo post tribunis reddita licentia quoque vellent populum
agitandi . Les tribuns ne perdirent pas le droit de motion au peuple :
on en trouve la preuve dans Cicéron ( de legibus , 3, 4, 10), et plus
clairement encore dans le plébiscite de Thermensibus * , qui d’ailleurs, dès la phrase du début, constate l’autorisation
préalablement donnée par le Sénat ( de Senatus sententia ). Que les
consuls au contraire, même après Sylla, aient pu porter des motions devant le
peuple, sans l’avis préalable du Sénat, c’est ce dont on ne peut douter, et à
raison du silence des sources, et par l’événement même des révolutions de 667
et 676 [87 & 78 av. J.-C.], dont les chefs, précisément à cause de cela, ne
furent pas des tribuns, mais bien des consuls. De même on rencontré à cette
époque, sur certaines matières accessoires d’administration, telles lois
consulaires, la loi frumentaire de 681 [-73], par exemple, qui à d’autres
époques eussent été votées sous forme de plébiscite.
    * [V. Lex
Antonia , de Thermensibus , au Corp. Insc. Latin , de Mommsen, p.
114]
    [714] Nous n’avons pas la preuve directe du fait ; mais
bien certainement la Gaule italienne, dans les plus anciens temps, n’est en
aucune façon une province, dans le sens tout spécial du mot, un gouvernement
ayant ses limites territoriales et administré par un fonctionnaire qui change
tous les ans, tandis qu’au temps de César elle est ainsi régie (cf. Licinian., à
l’année 676 [78 av. J.-C.] : data erat et Sullœ provincia Gallia
cisalpina ). – Il en faut dire à peu près autant en ce qui touche le
report de la frontière : nous savons que l’Æsis autrefois, et que le
Rubicon au temps de César, formait limite entre l’Italie et la Cisalpine ;
mais nous ignorons à quelle date le changement se fit. De ce que le propréteur
Marcus Terentius Varro Lucullus pourvut un jour à un règlement de limites [ terminos
restiluendos ] dans la région d’entre les deux cours d’eau (Orelli, inscr.
570 * ), on a conclu que cette région était
encore territoire provincial durant l’année qui suivit la préture du même
Lucullus (679 [-75]) : un propréteur, en effet, n’eût rien eu à faire en
territoire italien. Il est bien vrai que l’imperium prorogé ne s’arrête qu’au
dedans du Pomœrium ; en Italie au contraire, d’après l’ordonnance de Sylla,
cet imperium prorogé, toujours licite, n’existait pas toujours en fait ; et
dans tous les cas, l’office de Lucullus était à titre extraordinaire. Nous
pouvons aussi préciser quand et comment il l’a

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