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Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
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pendant le séjour de Besançon que César aurait eu à relever le moral
de ses troupes. L’entrevue, en effet, a nécessairement eu lieu, comme le veut l’empereur
Napoléon III, au-delà du renflement longitudinal qui court au nord de la Doller ,
sur un point quelconque de la plaine de Cernay .]
    [975] Gœler ( Gall. Krieg ., p. 45), place la bataille
qui va suivre non loin de Mulhouse, d’accord en cela avec Napoléon III ( Précis .,
p. 35), qui lui assigne la contrée de Belfort. Non qu’il y ait certitude à cet
égard, mais toutes les circonstances le rendent vraisemblable : s’il a
fallu à César sept jours de marche pour arriver dans la Haute Alsace, c’est que,
comme il le raconte (I, 41), il fit un détour de 10 milles (allemands = 20
lieues), pour éviter les montagnes (du Doubs) ; et quant à la bataille
elle-même, elle a été livrée à cinq milles romains, non à 50 milles du Rhin, ce
que démontrent avec une égale autorité et la tradition, et tout le récit de la
chasse donnée aux vaincus, laquelle menée jusqu’au Rhin, ne dura qu’un seul
jour et non plusieurs. Rustow ( Einleitung. in Cœs. comm . [ Introd. aux
comm. de C ., p. 111]), en plaçant le champ de la bataille sur la Haute
Sarre, a commis une grosse erreur. Ce ne fut pas durant la marche contre
Arioviste qu’arrivèrent les vivres fournis aux Romains par les Séquanes, les
Leuques et les Lingons : les Romains les avaient reçus à Besançon même, avant
de partir, et ils les emportèrent avec eux : c’est ce qui ressort
clairement des paroles de César [I, 40], lorsqu’il fait connaître à ses troupes
que le blé leur arrive, et qu’en route, en outre, elles trouveront abondamment
à moissonner [ frumentum Sequanos, Leucos, Lingonas subministrare, jamque
esse in agris frumenta matura ]. En marchant de Besançon sur l’Alsace, César
commandait les pays de Langres et d’Epinal, et l’on comprend qu’il en tirât ses
vivres plutôt que des contrées, épuisées par la guerre, d’où il venait. [L’auteur
de l’ Hist. de C . place aussi la bataille dans les environs de Cernay, entre
Schweighausen et Reiningen (II, p. 89). Cependant il croit que la poursuite
après la bataille s’est étendue pendant 50 milles jusqu’au Rhin, ce qui n’est
possible qu’en admettant qu’Arioviste ait suivi une ligne de retraite oblique (II,
p. 93, note 1). Or, cela n’était point le fait des fuyards, qui devaient courir
droit au fleuve, pour le mettre entre eux et l’ennemi. – Ajoutons que presque
tous les anciens manuscrits portent la leçon : milia…, quinque et
non quinquaginta ( Bell. Gall ., I, 53). Puis, il se peut fort bien,
comme le veut Gœler, que pour les Germains, l’Ill, à cette époque, près de
Mulhouse, n’ait pas été autre chose qu’un bras du Rhin. Dans cette hypothèse
tout se concilie.]
    [976] Telle est la version la plus simple et la plus
véritable peut-être sur les origines de ces établissements germaniques, qu’Arioviste
eût déjà appelé ces peuples sur la rive gauche, c’est bien ce qu’il faut croire,
puisqu’ils combattirent avec lui ( Bell. Gall ., I, 51), et qu’avant lui
on ne les connaissait pas : que César les ait laissés là où il les trouva ;
c’est ce qu’on peut induire de l’offre qu’il avait faite à Arioviste de les
tolérer dans les Gaules ( ibid., I, 35, 43), et encore de ce que plus
tard on les retrouve dans le même pays. César ne dit rien, après la bataille, de
tous ces arrangements pris par lui, parce qu’il garde le silence le plus absolu
sur tous les détails de l’organisation à laquelle il donna ses soins dans les
Gaules.
    [977] [Pour le détail des opérations dont M. Mommsen
ne fait que donner ici le résumé, nous renvoyons le lecteur à César lui-même ( B.G .,
II, 5-14). Pour la topographie, les recherches consignées dans la nouvelle Histoire
de César seront consultées avec fruit ( Hist. de C ., II, pp. 99 et s.).
La Tête de Pont , sur l’Aisne, a été retrouvée à Berry-au-Bac même,
à cheval sur la grande route actuelle de Reims à Laon (à quelques kilomètres en
amont de Pontavert) : les fouilles pratiquées en 1862 sur le tertre de Mauchamp ,
au nord-ouest de la même route, ont mis à jour les fossés du camp de César avec
ses deux flèches ( ab utroque latere… transversam fossam ), au-dessous de
la montagne du Vieux-Laon ( Bibrax ), entre l’Aisne et le marais de
la Miette ( Bell. G ., II, 8). – Les collines de

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