Histoire Romaine
durant l’été, manger des figues à Tusculum (Plutarque, Pompée , 67).]
[1299] Ici se place le conseil célèbre donné par César à ses
soldats, de frapper les cavaliers ennemis au visage [ faciem feri ]. L’infanterie
marchant, ce jour, irrégulièrement à l’attaque de la cavalerie, ne pouvait se
servir utilement de l’épée : elle dut garder le pilum au lieu de le jeter,
et s’en servir comme d’une pique, portant en haut la pointe pour mieux se
défendre (Plutarque, Pompée , 69, 91. ; César , 45. – Appien, 2,
76, 78. – Florus, 4, 2. – Orose, 6, 15. – Cf. Frontin qui est dans l’erreur, 4,
7, 32). L’ordre donné par César a dérivé en anecdote. Les cavaliers de Pompée
auraient tourné bride, de peur de balafres reçues au visage ; et ils se
seraient enfuis, tenant la main devant les yeux (Plutarque). A cela pas un mot
de vrai. L’historiette ne serait piquante qu’autant que la cavalerie pompéienne
aurait été composée, pour le plus grand nombre, vraiment, de tous ces jeunes
nobles et beaux danseurs venus de Rome. Mais il n’en était rien. Peut-être
que l’ordre du jour très simple et très militaire de César aura fourni le
canevas à des plaisanteries de camp, et par suite, à un récit absurde.
[1300] [V. le récit de la bataille B. c ., 3, 85-100. Nous
n’insistons pas sur les détails, qui se lisent partout, et nous renvoyons
notamment le lecteur au Précis de l’Empereur Napoléon I er , Ch.
XI, Campagne de Thessalie, n°III, et observations 5 et 6. Caton, on l’a vu, n’y
figurait pas. On n’avait nulle confiance, dans ses talents militaires, qui
étaient médiocres, il le faut confesser. On redoutait surtout l’austérité de
ses principes politiques. – Cicéron n’avait pas non plus suivi l’armée des
Pompéiens en Thessalie : il fallait là des bras forts, et l’on n’y
avait que faire de sa parole et de son autorité dans les conseils ( ad
fam ., 4, 7). Il était souffrant d’ailleurs, et resta en arrière auprès de
Caton (Plutarque, Cicéron , 39. – ad Att ., 11. 4), puis s’en
revint à Brindes, en passant aussi par Corcyre. – V. infra.]
[1301] [V. le Faust de Gœthe. – La Tragédie, 1ère
partie : nuit de la Walpurgis, dans la montagne du Harz. – Chœur des
sorcières , où on lit la strophe qui suit : Demi-sorcière ( voix
d’en bas ) :
Depuis bien longtemps je piétine : que les autres sont loin
a déjà ! Chez moi, point de repos ; et pourtant, je n’arrive point à
encore !
Ces allusions au grand poème de Gœthe, si étranges qu’elles
sonnent à nos oreilles, au milieu d’une sévère page d’histoire romaine, sont
chose acceptée en Allemagne.]
[1302] [Caton voulait que Cicéron prît le commandement. Cicéron
s’y refusa, croyant la lutte désormais impossible : aussitôt Pompée le
jeune et ses amis l’appellent traître et, tirant l’épée, l’auraient tué sur le
lieu si Caton ne se fût mis entre eux (Plutarque, Cicéron , 39 ; Cato
min ., 55. – Cicéron, pro Dejot . 10. – Dans la vie de Caton, Plutarque
adoucit les détails de la scène).]
[1303] [ Publius Rutilius Rufus , tribun du
peuple en 698 [56 av. J.-C.], avait aussitôt proposé le rappel des lois
agraires de César. Préteur en 705 [-49], il stationnait à Terracine avec 3
cohortes qui, on l’a vu, passèrent à César à l’approche de ses cavaliers ( B.
civ ., 1. 24). Il retourne à Rome, puis bientôt passe en Grèce où Pompée le
charge de la défense de l’Achaïe contre les lieutenants césariens, Cassius
Longinus, Calvinus Sabinus et Fufius Calenus ( Bell. civ ., 3, 55).]
[1304] [Commandée par G. Cassius : Suétone, César ,
63. – Appien, bell. civ ., 2, 88. – Dion, 43, 6.]
[1305] [Dion ne croit pas à l’humiliant projet que tous les
autres historiens ont prêté à Pompée (Dion, 13, 2).]
[1306] [ El Kalieh , ou El Kas , à l’est de
Péluse ; au sud du lac Sirbonis ( Sebaket-Bardoïl ).]
[1307] [On a vu que César mentionne sèchement la mort de
Pompée ( B. civ., 3, 1041). Mais cf. Plutarque, Pompée , 80. – César ,
48 ; Lucain, 9, 109 ; et Val. Max, 5, 1, 10.]
[1308] [Pour tout ce récit, et le commencement de la guerre
d’Alexandrie, voir César, Bell. civ ., 3, 102-104.]
[1309] [Plutarque, César , 48]
[1310] [Plutarque ( César , 49) raconte qu’elle se fit
porter à son insu dans sa chambre, et se donna bientôt à lui. – V. Lucain, 10, 74.
Sanguine Thessalicæ cladis perfusus
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