Histoire Romaine
philosophe sur la liberté du sage ;
se couche, et, enfin, se tue après avoir lu le traité de Platon sur l’ Immortalité
de l’âme , cet homme, dis-je, meurt en vrai stoïque. – Il ne fut pas un
génie, sans doute ; et M. Mommsen le lui reproche aigrement ; mais
il fut un grand et noble caractère. Cicéron ne pouvait mieux faire que louer
une telle mort ( Tusculanes , 1, 30 ; De off., 1, 31. – cf. Senec., ep .
24, 67, 71, 95. – S. Augustin lui oppose et lui préfère celle de Regulus, qu’il
trouve plus sublime. Cela est juste. La fin de Regulus n’est pas un suicide. (Aug., de Civit. Dei , 1, 24.)]
[1338] [ Bell. Afr ., 91-96. – Appien, B. civ ., 2.
100.]
[1339] [Le nom d’ Arabion ne se rencontre qu’ici dans
l’histoire : Dion, 48, 22. – Appien, Bell. civ ., 54, 83.]
[1340] Les inscriptions locales offrent des traces
nombreuses de cette colonisation. Sans cesse on y lit les noms des Sittiens :
dans la petite localité de Milev, autrefois romaine, on rencontre même l’appellation
de Colonia sarnensis (Renier, Inscript ., 1254, 2323, 2324), dérivée
évidemment du nom du dieu du Sarnus , le fleuve de Nucérie (patrie de
Sittius) (Suétone, Rhetor ., 4).
[1341] [Avec Crispus Sallustius (l’historien) pour
proconsul, pour le malheur de cette même province. Salluste la pilla
impudemment et y couronna sa renommée de malhonnête homme. – Bell. Afr .,
97. Dion (43, 9) dit qu’il fut placé là soi-disant pour commander, en
réalité pour voler !]
[1342] [César eût-il fait mourir Caton, s’il l’eût vu tomber
dans ses mains ? Cela n’est pas à croire. En arrivant à Utique et en
apprenant sa mort, il s’écria que le stoïcien lui avait dérobé le bonheur de
pardonner à son plus noble et plus obstiné ennemi ! Il frappa d’ailleurs
de fortes amendes sur les villes qui lui avaient résisté, Thapsus, Hadrumette, Leptis,
Thysdra, etc. ( Bell. Afr ., 97), et sur les compagnies de marchands, et
vendit à l’encan le butin fait sur Juba dans Zama.
A coté des sources antiques, le journal de Bell. Afr .,
et les documents historiques fournis par Appien, B. civ ., 2 ; par
Dion Cassius, 43, et par Plutarque ( César et Cato min .), sans
compter les détails que l’on peut glaner dans Suétone ( César ), dans les
lettres de Cicéron, dans Velleius, Florus, et ailleurs encore, le lecteur
curieux des choses de la guerre d’Afrique pourra consulter avec intérêt : 1°l’étude
spéciale que Guischardt a consacrée à cet épisode important des guerres de
César ( Mémoires milit. sur les Grecs et les Romains , t. 2, Berlin, 1774) ;
– 2°le Précis de Napoléon I er , déjà plusieurs fois cité par
nous.]
[1343] [Tout démocrate qu’il était, il ne manqua point de s’en
faire gloire : témoin la laudatio qu’il prononça au Forum, aux
funérailles de sa tante Julie : Alaternum genus ab regibus ortum, paternum
cum Diis immortalibus conjunctum est ; nam ab Anco Marcio sunt Marcii
reges, quo nomine fuit mater ; a Venere Julii, cujus gentis familia est
nostra (Suétone, César , 6).]
[1344] [Il avait laissé un poème de voyage, Iler , qu’il
termina en revenant de la seconde guerre d’Espagne : jeune homme, il avait
produit un Éloge d’Hercule , une tragédie d’ Œdipe , dont Auguste ne
permit pas la publication (Suétone, César , 5, 7)].
[1345] Aurelia , de la famille des A. Colta ,
sœur ou proche parente des trois Cotta , contemporains de César, était
une femme distinguée. Elle avait dirigé avec le plus grand soin l’éducation de
son fils (Tacite, de Orat ., 28). Elle vivait encore au temps de la
guerre des Gaules.
[1346] Julie , la femme de Pompée, morte en 671
[43 av. J.-C.].
[1347] [ Gaius-Matius Calvena (vers 670-730 [84-24
av. J.-C.]), l’un des plus intimes amis de César, l’un de ses nécessaires ( necessarius , Cicéron, ad fam ., 11, 27), et sans contredit le
plus désintéressé. Se tenant en dehors de la politique, il n’eut qu’un but, la
pacification, la réconciliation et le pardon. Il fut le bon génie et le Mécène
du premier des Césars. Les contemporains lui rendent à cet égard un éclatant et
honorable témoignage : te et non suscipiendi belli civilis gravissimum
auctorem fuisse et moderandæ victoriæ, in hoc qui mihi non assentiretur, inveni
neminem (Cicéron, ad fam ., 11, 27. – cf. 11, 28). D’ailleurs, homme
instruit autant qu’aimable de caractère ( suavissimus doctissimusque homo ( Ad fam ., 17, 15.
Weitere Kostenlose Bücher