Histoire Romaine
se produisent pour la première
fois ( ad Herenn . 1, 14. 2, 13. – Atta , fr. 1, éd. Ribbeck. – Pline, hist. n ., 118, 158. – Plut., Sylla , 2, 36). D’ailleurs, le mot
minus, usité aussi dans une acception inexacte, désignait tout comédien, quel
qu’il fût. Ainsi aux fêtes Apolliniennes de 542-543 [212-211 av. J.-C.], il est
question d’un mime (Festus : V° salva res est : cf. Cicéron, de
orat ., 2, 59), simple acteur de palliata : à cette époque, il n’y
a pas de place sur la scène romaine pour les mimes véritables. – On sait d’ailleurs
que le mime romain ne se rattache en aucune façon au anime des temps grecs
classiques : celui-ci consistait en un dialogue en prose, formant tableau
de genre, et le plus souvent du genre pastoral. – [V. sur le Mime
gréco-sicilien et latin, l’excellent article de Witzchel, R. Encyclopedie de Pauly, t. 5.]
[1515] [ Persona de mimo, modo egens, repente dives (Cicéron, Philippiques , 2. 65).]
[1516] [ Illud vero tenendum est mimos dictos esse a
diuturata imitatione vilium rerum et levium personarum , dit Euanthius, commentateur
de Térence au IVe siècle ap. J.-C. – Et Donatus, son contemporain et confrère, fait
la même remarque : planipedia autem dicta ab humilitatem argumenti ejus
ac vilitatem actorum .]
[1517] Quiconque possède 100. 000 HS, on se le rappelle, entre
par cela même dans la première classe des électeurs ; et son héritage
tombe sous le coup de la loi Voconia . Grâce à ce cens, il a franchi la
limite qui sépare l’homme de condition des humbles ( tenuiores ). C’est
pour cela que Furius, le client pauvre de Catulle (23, 26) demande sans cesse
100. 000 sesterces aux Dieux.
[1518] [Divinité populaire italique, dont la fête tombait le
15 mars : le peuple lui demande ut amare perennareque commode licent (Macrobe, Saturnales , 1, 12). Plus tard, la légende l’a identifiée avec
l’Anna soror du 4e livre de l’Énéide, qui vint en Italie après la mort de Didon,
excita la jalousie de Lavinia, et avertie par un songe, se jeta dans le
Numicius (Ovide, Fastes , 3, 523, etc., 657. – V. Preller, Mythol. Rom.) .]
[1519] [Telles que les Sentences publiées sous les
noms de Syrus et de Varron. – Publius Syrus fut esclave, et
originaire d’Asie, son nom l’indique. Aux jeux donnés par César en 709 [45 av.
J.-C.], il lutta contre Laberius, et l’emporta, ce qui valut à celui-ci cette
apostrophe de César : Favente libi me victus es, Laberi, a Syro ! Ses
mimes avaient été publiés, et jouirent d’une haute faveur dans le monde littéraire
de Rome : Sénèque, Aulu-Gelle et Macrobe les citent souvent. La grâce, l’ingénieux
du tour et de la pensée faisaient le principal mérite de son style. – Il paraît
avoir vécu jusque sous Auguste.]
[1520] Dans le Voyage aux enfers de Laberius, on voit
passer toutes sortes d’individus qui ont vu des prodiges et des signes : à
tel d’entre eux, est apparu un mari à deux femmes . – Sur quoi un voisin
se récrie que c’est chose plus étonnante encore que les six édiles vus en
songe par un devin ! Or, à en croire les commérages du temps, César
aurait voulu établir la polygamie (Suétone, César , 52) ; et l’on
sait qu’en réalité il porta les édiles de quatre à six. Il ressort aussi de là
que si Laberius s’entendait au rôle de fou du prince , César, de
son côté, lui laissait pleine carrière.
[1521] [Les fragments qui nous restent de Laberius sont bien
peu nombreux. Ils ont été publiés, notamment par Ziegler ( de Mimis
Romanoruam : Gœttingue, 1788, et par Bothe, Poetae scenici lat .
t. V). Né vers 644, il serait mort à Pouzzoles, en 711 [43 av. J.-C.]. A en
juger par le fragment fameux du Prologue (pp. 50 et 59), il se serait placé, par
le style, entre Plaute et Térence : plus vigoureux et éloquent que ce
dernier, vif et incisif comme le premier. Nous renvoyons à Macrobe, Saturnales ,
2, 7. Il faut lire tout le chapitre où est rapporté l’incident reproché à César :
il y cite et le prologue et quelques vers énergiques du poète, tels que ceux-ci,
jetés le même jour à la face de l’ Imperator :
A çà donc, Romains, c’en est fait de la liberté !
Il faut bien qu’il craigne le grand nombre, celui que le grand nombre craint !
[1522] [Un jour les spectateurs admirent au cirque, un velum
de soie des Indes, étendu au-dessus de leurs têtes (Pline, Hist. nat ., 9,
57).]
[1523] Le Sénat pour ses feux, par
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