Inaccessible Étoile
pas fait d'exploit, c'est elle qui dû prendre toutes les initiatives.
Ma partenaire avait tout fait, quasiment, moi, étant totalement ignorant de la conduite à tenir, et pour cause, j'étais encore puceau.
Je pense même avoir été très médiocre.
Je me contentais de bafouiller des mots d'amour, ce qui la faisait bien rire, mais la touchait en même temps.
Comme j'aimais son rire. Cela n’avait rien eu de bestial, mais tendre, passionné, surtout tendre, elle ne voulait surtout pas m’effaroucher.
Pour la première fois, je découvrais la tendresse, plus que le sexe en lui-même.
C’est cette tendresse de Shari envers moi que j’appréciais et tellement éloignée de la violence qui régnait à l’internat.
J’ai compris des années plus tard que, plus que le sexe en lui-même, c’est la tendresse que j’avais recherchée chez les femmes.
Le sexe étant un plus, bien agréable, certes, mais cette tendresse que je n’ai jamais eue dans mon enfance, je la retrouvais avec beaucoup d’entre elles, et je pense, pour me l’avoir souvent entendu dire, que c’est une qualité qu’elles appréciaient le plus chez moi.
Je donnais ma tendresse à ces femmes sans compter. Cela me joua souvent des tours.
Je recherchais chez les femmes cette tendresse avec une faim dévorante.
Il me fallut des années avant de comprendre que ce n’était qu’un leurre, une quête inaccessible, de cette manière tout au moins, car en fin de compte je n’étais jamais rassasié, non pas sur le plan sexe, mais sur le plan tendresse.
Avec Shari, ça a duré deux ans, deux années pendant lesquelles elle m'a beaucoup appris ; la littérature, la peinture, la musique classique.
Bien d'autres arts également, m'habiller, parler, raisonner, mais surtout comment satisfaire une femme dans un lit.
Après tout, ce n'est pas pour rien que le Kama Soutra vient de chez eux, je peux le confirmer.
Elle avait surtout du courage, quel boulot et surtout, quelle ambition pour faire de moi un amant digne de ce nom !
D'autant que je n'étais pas un apollon, loin de là, mais Shari, avait autre chose dans la tête, et il ne fallut pas longtemps pour qu'elle m'affranchisse.
Près d'un mois après notre rencontre, elle m'expliqua que, ainsi, elle formait de jeunes hommes, mignons et dégourdis afin d'en faire ce qu'on appelle aujourd'hui, des gigolos, et rien de tel que de les former à la base, avant qu'ils n'aient prit de vilaines et maladroites habitudes.
J’ai toujours trouvé étonnant qu’une femme qui se vend, on l’appelle une prostituée, un homme, un gigolo, c’est pourtant toujours de la prostitution ! Shari m’expliqua pourtant un jour que c’était pour faire la nuance avec les hommes qui se vendaient aux autres hommes, ce qu’elle n’aurait pas toléré dans ce qu’elle appelait, son écurie.
Une fois majeurs et prêts, Shari louait les membres de son écurie à des femmes richissimes, mais en mal d’affection, ayant, de plus, besoin de beaucoup de discrétion.
Des femmes de personnalités connues ou moins connues. Femmes de ministres, de PDG, de la noblesse, ou mêmes vedettes des médias, du cinéma ou de la chanson, etc.
Shari était une sorte de Madame Claude.
Simplement, elle, c’était de jeunes hommes que son écurie était composée.
Moi cela me dérangeait d'autant moins que je profitais des charmes sulfureux de Shari, et puis j’étais amoureux alors...
Le problème de jalousie lui ne se posait pas, Shari ne prenant habituellement dans son lit aucun élève, mais ayant des employées pour former ses élèves.
Elle m'expliqua un soir que j’étais, elle ne savait pourquoi, l’exception, le premier, tout au moins en tant qu’élève, car bien sûr, Shari était loin d’être vierge et innocente, elle.
Peut-être parce que c’était son frère qui nous avait présentés, peut-être à cause de ma quête de tendresse qui me rendait doux, tendre, et attentionné avec elle, peut-être que je suis arrivé dans sa vie au bon moment.
Peut-être que dix jours plus tôt, dix jours plus tard, il ne serait rien passé, c’est un des mystères de la vie et qui ne s’explique pas.
Pourquoi moi ? En fait, je n’ai jamais su réellement mais j'étais assez naïf pour la croire alors.
Certains garçons travaillaient déjà et versaient leurs commissions à Shari par virement sur une banque mauricienne.
Étant mineur, Shari ne prenait pas de risque et ne me loua finalement jamais, car elle, était jalouse des filles qui
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