Inaccessible Étoile

laquelle des deux est ma génitrice.
Nous n’avons pas grand-chose à nous dire et ne ferons, par la suite, que nous croiser épisodiquement pendant quelques années.
Je ne saurai dire ce qu’elle est pour moi, vu que pour moi, ma maman c’est Muguette.
C’est ma mère biologique, bon, elle n’était pas très physionomiste à ma naissance, aujourd’hui, c’est moi qui ne le suis plus.
Quelques mois plus tard, je change de quartier et vais travailler à Pigalle, quartier de la place Blanche, au Bonnet blanc.
J’ai quitté le Montebello pour une question de salaire principalement, car je commence à bien me débrouiller dans un bar, Lucien pense qu’il est temps de passer à un niveau supérieur sur le plan professionnel et financier.
Il n’y eut pas que sur ce plan-là que je passe à un niveau supérieur. Mon style évolue, changement de quartier et changement de relations.
C’est l’occasion de croiser, à nouveau, une jeune fille, une sorcière, qui est d’ailleurs également disciple de Satan, et avec qui j’ai quelques aventures passagères.
C’est une grande brune, métisse, mince et à la chevelure à la Tina Turner.
Une tenue gothique, noire, mini-jupe et bas résilles. Maîtresse active, nos ébats sont plutôt torrides.
Avant de la perdre complètement de vue, elle me fait une sorte de cérémonie, de sorte que dans l’avenir, tous ceux qui me feront du mal verront le mal se retourner contre eux.
Ça m’amuse un peu car je ne crois pas trop à tous ces trucs, quoique je sache qu’elle possède des pouvoirs occultes que je n’explique pas.
De petites fugueuses et hippies, je passe à certaines hôtesses de la place Blanche, de la rue Blondelle ou Saint-Denis, non pas comme client, mais comme le jeune qu'elles aiment bien, toujours prêt à rendre service, mais sans relations sexe. Car si au quartier latin on n’a pas spécialement le sens de la propriété, encore moins de la jalousie, ici c’était tout l’opposé, d’autant que j’ai également la clientèle de ces messieurs qui les drive.
Partant de ce principe, respectueux de leurs femmes, étant un gosse de la DDASS et de maison de redressement, les hommes aussi m'apprécièrent. Les proxos (proxénètes), braqueurs, casseurs, ceux du milieu.
J’ai très vite, grâce à Margaux, hôtesse et femme d’un caïd fiché au grand banditisme, et à qui j’ai rendu quelques menus services, mes entrées au Viking, un bar privé de la rue Germain Pilon à Pigalle.
Un bar où il faut montrer son minois au judas pour entrer, et encore, n’importe qui n’entre pas.
Moi, je suis parrainé par une figure du milieu, donc je n’ai pas de souci pour y entrer.
Ce n’est pas un bar privé au sens commun, pas un club privé au sens général, vu que les clients sont en majorité et presque exclusivement des hommes du milieu.
Au premier, le bar à proprement dit, avec le tout venant, souvent des voyous de passage, quelques habitués qui savent qu’il y a une sortie dans le fond, près des toilettes, en cas de descente de police. C’est étroit, lumière tamisée avec le bar sur la droite.
Au sous-sol, un autre bar, une piste de danse et des caves voûtées.
La première comporte également une piste de danse, quelques banquettes. Sur le côté, deux autres petites caves dont une avec une issue secrète, toujours en cas de descente de police.
C’est en bas, au sous-sol que beaucoup d’affaires se traitent. J’y verrai occasionnellement passer entre autre Gaétan Zampa, Francis le Belge, Jacky Imbert, pour ne citer qu’eux. Je fréquente aussi le Tonneau, place Pigalle, mais moins, vu que certains flics en sont clients, de plus, c’est plutôt un bar à touristes en mal de sensations, un bar à cave, comme on dit, avec le jeu de mots, mais j’y connais Sylvana, une hôtesse avec qui j’ai de temps à autre des aventures épisodiques, non payantes, cela va sans dire.
Dans un autre style, plus charnel, plus sexe, et qui n’a plus grand-chose à voir avec le milieu, La reine Pédauque, ou le 2+2, l'école buissonnière.
C’est dans ces derniers lieux que j’ai l’occasion de retrouver Sylvia Bourdon, vedette du cinéma porno de l’époque, et Xaviera Hollander, auteur de littérature érotique, notamment sa propre biographie reprenant toutes ses aventures charnelles et ses aventure en tant que « Madame Claude américaine », ma cousine.
Enfin cousine, elle n’est pas vraiment la mienne, mais lorsque Shari me l’a présentée, je