Inaccessible Étoile
n’avais que quatorze ans et ça passait mieux de dire que j’étais son petit cousin ou son petit neveu, d'autant que j'étais aussi blond qu'elle et que beaucoup nous trouvaient un air de famille.
Depuis, le pseudo lien de parenté est resté.
Xaviera a été mon initiatrice, avec Shari, au niveau charnel, et cela pendant deux années.
Xaviera nous propose ensuite à Sylvia Boudon et moi de la remplacer quand elle est en déplacement aux États-Unis, ce qui est fréquent, mais je refuse avec diplomatie.
En effet, si Xaviera est une fana de mise en scène et de raffinements en matière de sexe, Sylvia elle, est plutôt une hussarde.
Je ne reverrai jamais Sylvia, un peu vexée.
Les livres de Xaviera font un peu scandale, mais quelques années plus tard ils deviendront des oeuvres érotiques classiques, presque de la littérature luxurieuse pour ados.
La reine Pédauque et le 2+2, l'école buissonnière sont plutôt des lieux échangistes où on ne reçoit que des couples, en principe, jamais d’hommes seuls, très rarement, mais j’y fais des remplacements, au bar. C’est Xaviera qui m’y fait embaucher (les gérants sont alors les Clément, un couple ami).
Avec le 2+2, l'école buissonnière, avec Xaviera, je découvre un autre style, mais toujours dans des clubs très privés avec tout ce que cela entend comme fréquentations de gens du gratin parisien. J'explore le sexe by night, les hauts lieux du sexe et du libertinage.
Grâce à Xaviera, je côtoie vedettes du porno, auteurs de littérature érotique, couples échangistes et autres libertins parisiens.
Que de monde rencontré dans ces clubs et qui, dans quelques années , figureront, parfois, parmi des personnalités très médiatisées, que ce soit sur le plan de la politique ou celui des arts en général, notamment la chanson ou du cinéma, mais aussi la télé.
À la maison ça complique forcément les choses, je suis devenu plus indépendant, ne rentre pas toujours à l’heure le soir, et même rarement, dont un soir le bras ouvert, suite à une bagarre au rasoir.
Je ne compte plus le nombre de fois ou Jean-Claude m’emmène dans les vestiaires (ils étaient gardiens d'un stade, rappelez-vous) pour me mettre une correction, parfois avec un copain rugbymen lui aussi.
Il faut mettre le holà en ayant marre de ces visites aux vestiaires, j’emmène les deux rugbymen dans un club ou j'ai passé ma journée.
Puisqu'ils veulent savoir où j'ai été traîné pour ma journée de repos, je vais le leur montrer. Je les emmène au Viking. Angelo, mon ami, n'est pas présent ce soir-là. Je lui ai déjà raconté mes passages réguliers dans les vestiaires. J’ai déjà dû l'empêcher d'aller voir Jean-Claude, vu que ça met Angelo hors de lui qu'on s'attaque aux enfants.
Si Angelo avait été présent, ça se serait sûrement fini très mal... pour Jean-Claude et son copain.
Angelo est fiché au grand banditisme et ne sort jamais sans son calibre en poche.
Ancien des Bat d’Af, (Bataillons d’Afrique) il a connu à Tataouine et à Calvi, les centres pénitentiaires pour durs de durs de l’armée.
Ancien catcheur à la salle Wagram entre autres, il me donnera un jour l’occasion de boire un verre avec Lino Ventura, Michel Constantin, André Pousse et Michel Audiard qui préparent un film et qui étaient de ses amis.
Angelo a été une vedette à la salle Wagram, avant de trouver plus d’intérêt financier dans le braquage, et de devenir une vedette pour l'antigang, une vedette pour Interpol.
Angelo prendra sa retraite au début des années 90 à Marseille.
Pour ma part, après l'histoire du bar, il me faut trouver une solution, et je pense que ce soir-là, Jean-Claude ayant vu, de ses propres yeux le genre de fréquentations que j'ai, il décide de ne plus me garder chez lui, cela m'arrange bien.
Lucien propose donc de me prendre avec lui, ce que j’accepte avec joie, n’ayant pas encore discerné le monstre qu'il est, et surtout, ça me ramène à ma maman, ce qui me permet de sortir des griffes de Jean-Claude, d’avoir plus d’indépendance.
Avec moi, Lucien est beaucoup plus cool. Je vais donc vivre chez Muguette et Lucien chez lesquels, il faut bien le reconnaître, les idées sont bien plus larges.
Lucien aussi a connu le même passage, les mêmes fréquentations à mon âge, il trouve normal, quand on est barman, d’avoir ce genre de fréquentations.
Nous habitons donc rue Saint-Honoré, entre la rue du Louvre et la rue de
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