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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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du tempéra-
    ment de Dominic ne le permettrait pas. Son amour pour ses
    chevaliers lui avait presque coûté la vie à Jérusalem ; cela lui
    avait certainement coûté la douceur qui emplissait son âme.
    Peu importe la douceur de son apparent jeu de séduction, il
    s’agissait davantage de stratégie que de la véritable ten-
    dresse de ses sentiments pour elle.
    Meg ne pouvait pas davantage blâmer Dominic pour
    cela qu’elle ne pouvait blâmer un aigle à l’aile cassée de ne
    plus voler. Elle pouvait seulement vouloir qu’il ne soit pas
    venu à elle avec une blessure qu’elle n’était pas capable de
    guérir.
    Fermant les yeux devant une vague de tristesse, Meg
    passa la main sur le merveilleux vêtement de soie verte. Le
    mouvement fit trembler les grelots dorés à son poignet dans
    une mélodie feutrée.
    — Le tissu est tellement délicat, dit Meg au bout d’un
    moment.
    — Votre peau est encore plus délicate, dit Marie sans
    lever les yeux de ses points de couture.
    Meg baissa les yeux vers la petite femme rapide qui était
    assise en tailleur sur le sol pendant qu’elle travaillait à
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    ELIZABETH LOWELL
    l’ourlet de la robe qu’elle avait cousue. La femme normande
    était une énigme pour Meg. Marie était le mélange d’une
    sexualité crue et d’une intelligence vive et plutôt cynique
    qui intriguaient Meg — pour autant que Dominic ne soit
    pas dans les environs. Devant le corps voluptueux de Marie
    et ses parfums exotiques, les chevaliers du château se
    redressaient et hurlaient comme des chiens derrière une
    chienne en chaleur.
    Seuls Dominic et Simon paraissaient insensibles.
    Pourtant, s’ils avaient voulu Marie, tout ce qu’ils auraient eu
    à faire aurait été de claquer des doigts, et elle se serait préci-
    pitée à leurs côtés. Elle savait qui était le maître du château
    et qui était le bras-droit du maître.
    — Vous n’avez pas besoin de me flatter, dit Meg.
    — Ce n’est pas ce que je fais, répondit nonchalamment
    Marie. Votre peau est aussi délicate que la plus précieuse
    des perles d’un sultan. Pas de flatterie, madame. Juste la
    vérité. Tournez-vous vers la gauche, s’il vous plaît.
    Meg obéit. Les grelots frémirent et murmurèrent
    mélodieusement.
    — Il est bien dommage que votre seigneur soit si pos-
    sessif avec votre beauté, poursuivit Marie.
    — Pardon ?
    Marie leva les yeux et remonta le long des amples plis
    au-dessus de l’ourlet, suffisamment pour saisir la surprise
    sur le visage de Meg. La femme normande sourit plutôt iro-
    niquement devant cette nouvelle preuve de l’innocence de
    la sorcière des Druides de la Vallée à l’égard des affaires
    charnelles.
    — Dominic m’a soigneusement donné des instructions
    afin d’être certain que vos épaules, vos poignets, votre
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    poitrine et vos chevilles soient couverts par la soie, expliqua
    Marie.
    — Mais bien sûr.
    Marie secoua la tête.
    — Non, madame. Pas « bien sûr ». Les épouses du sultan
    savaient comment s’habiller pour attirer le regard d’un
    homme.
    — Comment s’habillaient-elles ?
    — Elles portaient des vêtements beaucoup plus légers
    que celui-ci, aussi fragiles qu’un souffle, et presque aussi
    transparents. Les couches étaient superposées, de cette
    manière, lorsqu’une femme marchait, sa poitrine, sa four-
    rure et les courbes de ses fesses étaient révélées et ensuite
    cachées avant qu’un homme ne puisse être certain de ce
    qu’il avait vu.
    — Est-ce que vous plaisantez ? demanda Meg,
    stupéfaite.
    — Non, madame. Regardez devant vous, s’il vous plaît,
    sinon l’ourlet ne sera pas droit.
    — Il était possible de voir à travers les vêtements ?
    Vraiment ?
    Le sourire de Marie s’illumina.
    — Vraiment.
    — Étonnant.
    — Pour les Anglais, peut-être. Pour les Turcs, c’était
    accepté. Et, ajouta Marie malicieusement, très apprécié des
    hommes.
    — Avez-vous porté de tels vêtements ?
    — Mais bien sûr. Votre époux les trouvait particulière-
    ment séduisants.
    Meg tressaillit.
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    Marie marmonna une phrase en turc et se concentra de
    nouveau sur son ourlet.
    — Vous, les Saxons, dit Marie après quelques instants
    en secouant la tête. Le désir d’un homme de posséder une
    femme, cela je peux le comprendre. Il veut être certain
    d’élever ses propres enfants. Mais une femme possessive…
    Marie haussa les épaules, vérifia la longueur du fil

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