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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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mon père.
    — Dans ce cas, pourquoi ne vous a-t-il pas déshéritée ?
    En prononçant ces paroles, Dominic s’était avancé, por-
    tant Meg dans la faible lumière du jour grisâtre. À nouveau,
    un murmure inquiet parcourut la foule de vassaux
    rassemblés.
    — Le peuple, dit simplement Meg. Voilà la raison.
    — Quoi ?
    — Ceci.
    Meg toucha Dominic une nouvelle fois.
    Cette fois, le peuple du château de Blackthorne vit les
    doigts de leur maîtresse se poser sur la joue du chevalier, à
    l’endroit où sa chair n’était pas couverte par la cotte de
    mailles. C’était là un geste que leur maîtresse adressait
    librement à son nouvel époux.
    Si elle était sa prisonnière, elle était consentante.
    Un grand cri s’éleva du peuple lorsque celui-ci comprit
    que ce printemps, ils allaient semer et cultiver pour les
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    ELIZABETH LOWELL
    vivants plutôt que creuser des tombes pour les morts ; et
    dans leur joie ce fut le nom de Meg qu’ils scandèrent et non celui
    de leur nouveau seigneur.
    Lorsque les ondes de joie atteignirent Dominic, il com-
    prit pourquoi John n’avait jamais désavoué la jeune femme
    qui n’était pas sa fille.
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    c 8
    Le banquet qui se déployait devant les vassaux du châ-
    teau de Blackthorne était d’un luxe qu’ils étaient loin
    d’avoir pu imaginer. Des senteurs à la fois familières et exo-
    tiques embaumaient l’air froid. De la bière forte, et même de
    l’hydromel fort attendaient dans des tonneaux qui venaient
    juste d’être ouverts. Il y avait du poisson, du frais et égale-
    ment du salé, de la volaille de deux sortes, de la fraîche et de
    la fumée, des cochons entiers rôtis, des colombes disposées
    sur des lits de légumes frais, des pains aussi bien tradition-
    nels que parfumés avec des épices importées tellement
    chères que les serviteurs du château n’avaient jamais eu l’oc-
    casion d’en goûter auparavant. C’était un festin digne de la
    noblesse, pourtant il était offert aux petites gens du château
    de Blackthorne.
    Lorsqu’ils se rapprochaient des tables à tréteaux sur-
    chargées, une assiette creuse était remise à chaque per-
    sonne. Au fond de l’assiette se trouvaient une pièce d’argent
    et une tranche de citron confit. Des cris d’émerveillement et
    de plaisir se propagèrent dans la foule. Personne ne pouvait
    dire ce qui était le plus agréable, l’argent ou le bonbon. La
    plupart des gens ordinaires vivaient et mouraient sans
    jamais avoir tenu l’un des deux dans leur paume.
    D’un air grave, Duncan observait Dominic et Meg se
    balader parmi les habitants du château, recevant leurs bons
    vœux. Pour chaque vassal, Meg avait une question ou un
    compliment. Avec Dominic, les gens étaient réservés et
    ELIZABETH LOWELL
    respectueux. Avec Meg, ils étaient à la fois révérencieux et
    joyeux.
    Tous les espoirs que le Fléau Écossais avait pu avoir, à
    savoir que les vassaux refusent de servir leur nouveau sei-
    gneur, moururent lorsque Duncan vit Dominic se prélasser
    dans la lumière renvoyée par l’amour que les habitants
    avaient pour Meg. Alors qu’il l’observait, Duncan ne pou-
    vait qu’admirer à la fois l’intelligence du nouveau seigneur
    du château de Blackthorne, et le caractère impitoyable que
    Dominic gardait dans un fourreau avec autant de précau-
    tion que son épée ; mais qu’il était capable de dégainer et
    d’utiliser, tout comme son épée, en un claquement de doigts.
    — Êtes-vous en train de dire adieu à vos ambitions ?
    demanda une voix d’un ton acerbe.
    Duncan n’avait pas besoin de se retourner pour savoir
    qui piquait sa fierté. Simon ne s’était jamais éloigné de
    Duncan d’une distance supérieure à une main, ou un cou-
    teau, durant toute la cérémonie.
    — Votre frère est un homme intelligent, dit Duncan
    d’un ton posé. Il a fait la seule chose qui pouvait lui faire
    gagner l’estime des habitants de Blackthorne.
    — Épargner la vie de John ?
    Duncan secoua la tête.
    — Non.
    — Le banquet ?
    Souriant légèrement, il secoua encore la tête.
    — C’était astucieux mais pas suffisant.
    — L’argent ?
    — Non.
    — Quoi, alors ?
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    — D’une façon ou d’une autre, votre frère a convaincu
    Meg qu’il était le seul chemin vers la paix pour son peuple.
    Quand est-elle venue vous trouver et vous exposer les pro-
    jets de John ? La nuit dernière ?
    Simon lança à Duncan un regard étrange.
    — Lady

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