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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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l’habilité de ses mains lui fit comprendre que s’oc-
    cuper du feu était une tâche qu’elle exerçait fréquemment.
    — Eadith ne mérite pas vraiment sa pension, dit-il
    d’une voix empreinte de dégoût.
    — Comment cela ?
    — Votre servante semble passer peu de temps à vaquer
    à ses tâches.
    — Il est plus facile de faire certaines choses soi-même
    plutôt que de faire appeler une servante. De toute façon,
    Eadith n’aurait pas été une servante si son père ou son mari
    était encore en vie. Elle aurait été une dame avec une ser-
    vante à son service. J’épargne sa fierté lorsque c’est
    possible.
    — Que sont devenues les terres de sa famille ? demanda
    Dominic.
    — Elles ont eu le même sort que ce qui s’est passé dans
    toute l’Angleterre… William ou ses fils ont pris les terres et
    les ont partagées entre leurs chevaliers normands.
    Dominic écouta attentivement, mais ne perçut pas la
    même haine qu’il avait entendue dans la voix d’Eadith
    lorsqu’elle parlait des Normands — une haine
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    ELIZABETH LOWELL
    que la plupart des domestiques du château de Blackthorne
    ressentaient malgré leur amour pour Meg. De même, il ne
    l’avait pas entendue refuser sa position de seigneur, ce qui
    avait pourtant été évident dans la voix de Duncan. C’était
    comme si Meg ne faisait que compter des moutons dans un
    champ. Elle n’avait même pas levé les yeux tandis qu’elle
    fouillait dans le bac en cuivre martelé qui contenait les
    bûches pour le feu.
    — Ne haïssez-vous pas les Normands tout comme la
    majorité des gens du château ? demanda Dominic avec
    curiosité.
    — Certains d’entre eux sont brutaux, avides de sang et
    cruels, répondit franchement Meg pendant qu’elle choisis-
    sait un morceau de chêne.
    — Vous pourriez dire la même chose des hommes
    venant d’Écosse, de Normandie ou de Terre Sainte, fit
    remarquer Dominic.
    — Oui, consentit Meg qui couvait le feu du regard
    tandis que de toutes petites flammes attaquaient le bois
    qu’elle venait de déposer dans la cheminée. La cruauté ne
    connaît pas de frontières.
    Dominic rejoignit le lit et ramassa les longues chaînes
    en or et leurs grelots mélodieux. Meg se tourna vers lui,
    émerveillée par cette mélodie.
    — Qu’est-ce que c’est ?
    — Un cadeau de mariage pour ma jeune mariée.
    Meg se redressa et s’approcha de Dominic, répondant à
    l’appel mélodieux des grelots en or.
    — Vraiment ? demanda-t-elle, surprise.
    — Les porterez-vous, ou devrais-je l’exiger comme une
    des faveurs auxquelles j’ai droit ?
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    — Que voulez-vous dire par là ? Elles sont magnifiques.
    Bien sûr que je les porterai.
    — Mais vous n’avez pas porté la broche que je vous ai
    offerte, fit-il remarquer.
    — Les jeunes femmes Druides de la Vallée ne portent
    que de l’argent jusqu’à leur mariage.
    Dominic regarda la longue tunique de Meg de manière
    insistante. Elle n’était ornée d’aucun bijou.
    — Vous êtes mariée, à présent.
    Meg délaça suffisamment son surcot pour montrer que
    la broche était accrochée sous celle-ci, sur sa tunique, juste
    en dessous du creux de sa gorge.
    — Ah, dit Dominic. Je vois.
    C’était le cas. Ce qu’il voyait était le fier renflement de la
    poitrine de Meg ainsi que le creux délicat de sa gorge.
    — J’envie mon présent, dit-il.
    Perplexe, Meg observa l’étranger qui était également son
    époux.
    — Envier, monsieur… euh… Dominic. Comment cela ?
    — Il peut librement reposer sur votre poitrine.
    Le rouge monta aux pommettes de Meg. Elle rattacha
    les pans de son surcot plutôt maladroitement.
    Dominic regardait ; il souriait d’une manière qui lui fit
    retenir sa respiration. Elle se racla la gorge et montra les
    longues chaînes qu’il tenait dans la main.
    — Comment devrai-je porter celles-là ? demanda Meg.
    — Je vais vous montrer.
    Avec une élégance empreinte de virilité qui plut à Meg,
    Dominic s’assit sur ses talons face à elle.
    — Posez votre pied sur ma cuisse, dit-il.
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    ELIZABETH LOWELL
    Après hésitation, Meg obéit. Sous son surcot, des doigts
    chauds et puissants se refermèrent délicatement sur ses
    chevilles. Elle poussa un petit cri de stupéfaction. Avant
    qu’elle ne puisse retirer son pied, la main de Dominic se
    referma fermement. La poigne la stabilisait et la retenait
    dans un même temps.
    — Restez tranquille, dit-il. Il n’y a rien à craindre.
    —

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