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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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besoin instinctif qu’elle avait de
    l’eau claire et des plantes.
    — Quoi… ? demanda-t-elle, inquiète.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Les fauconneries sont maintenues dans l’obscurité.
    Ou bien préférez-vous que je vous mette un bandeau sur les
    yeux ?
    — Vous ne pouvez parler sérieusement.
    — Je peux. Je suis sérieux. Des fauconneries obscures
    ou un bandeau de soie pour mon petit faucon. Je vous laisse
    le choix.
    Le froid tranchant qui pointait sous le ton pragmatique
    de Dominic fit comprendre à Meg qu’elle avait mis la
    patience de son époux à mal. Les paroles que Dominic avait
    prononcées dans l’église résonnèrent dans sa tête de façon
    inquiétante : « Un homme intelligent comprendra que
    son seigneur est charitable plutôt que faible. Un homme fou
    mettra ma patience à l’épreuve. Et mourra. » Elle l’avait déjà
    défié devant les vassaux et les gens du château. Recommencer
    ne serait pas sage.
    — Des fauconneries obscures, dit sombrement Meg.
    Dominic ferma les volets comme s’il s’attendait à ce que
    les vents rudes de l’hiver fassent claquer le bois. Meg l’ob-
    serva et ravala un cri de protestation. Même par les temps
    les plus agités, elle laissait les volets entrouverts. Elle ado-
    rait voir l’éclatante splendeur bleu argent de la lumière du
    jour se diffuser dans ses appartements.
    Voir la chambre comme elle l’était maintenant, avec
    juste un petit feu dans la cheminée, lui donna l’impres-
    sion… d’être en captivité.
    Quand Dominic se dirigea vers le feu comme pour
    éteindre cette dernière source de lumière, elle ne put retenir
    un petit bruit de protestation. Il se tourna, l’observa l’air
    pensif, et ajouta quelques morceaux de bois dans la che-
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    INDOMPTABLE
    minée. Elle relâcha son souffle en un long et presque silen-
    cieux soupir de soulagement.
    Dominic l’entendit et sourit pour lui-même, avec la cer-
    titude qu’il avait pu lire les pensées de son petit faucon. Il
    avait gagné la première bataille ; elle avait accepté sa capti-
    vité. À présent, il restait à négocier les termes de celle-ci.
    Il s’assit dans le fauteuil et désigna ses genoux d’un
    geste.
    — Asseyez-vous. Je vais vous servir.
    Incertaine, Meg s’avança. D’innombrables clochettes
    remuèrent et se mirent à chanter.
    — Oh, dit-elle, hésitante, et ensuite elle se remit à
    bouger tout en écoutant. C’est très joli.
    — Comme des fleurs qui chantent ? demanda Dominic.
    — Oui, répondit-elle en souriant malgré sa gêne, ou
    comme des papillons qui rient.
    — Je suis heureux que mon cadeau vous plaise.
    — C’est le cas, monsieur… euh… Dominic. C’est très
    gentil de votre part.
    — Je suis ravi que vous me trouviez gentil, dit-il avec
    un sourire énigmatique.
    Avec précaution, Meg s’assit sur les genoux de Dominic.
    Il la souleva et la réinstalla en travers de ses genoux de
    façon à ce qu’elle soit à moitié étendue sur son bras gauche.
    Meg s’émerveilla de l’éclat argenté de ses yeux. Dans la
    lumière tamisée, ils étincelaient tels des cristaux limpides.
    De sa main droite, Dominic attrapa un pilon sur le pla-
    teau débordant de victuailles. Meg tendit la main vers la
    nourriture. Il la tint hors de sa portée.
    — Non, dit-il. Je vais vous nourrir, petit faucon.
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    ELIZABETH LOWELL
    Elle lui lança un regard perplexe. Il sourit et arracha un
    morceau de viande du pilon, avec ses dents qui étaient aussi
    blanches et propres que celles d’un jeune chien. Ensuite, il
    attrapa le morceau qui se trouvait entre ses dents et le lui
    tendit du bout des doigts. Lorsqu’elle tendit la main pour
    attraper la viande, la nourriture lui fut soustraite une nou-
    velle fois.
    — Non, dit doucement Dominic. Les faucons n’ont pas
    de doigts.
    La bouche de Meg s’ouvrit d’étonnement. Adroitement,
    il glissa le morceau de viande entre ses lèvres.
    — Voilà, murmura-t-il comme s’il parlait à son faucon
    pèlerin dans les fauconneries. Ce n’était pas si compliqué
    que cela, n’est-ce pas ?
    Mâchant doucement, elle hocha la tête. Les clochettes
    aux extrémités de ses nattes tintèrent de la même façon que
    les laisses des faucons.
    — Encore ? demanda Dominic.
    Elle hocha la tête.
    Il sourit sombrement.
    — Certains faucons — ceux qui sont différents et
    magiques — parlent.
    — De quoi ? demanda Meg tandis que Dominic arra-
    chait un autre morceau de viande du pilon.
    —

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