Indomptable
et les villes fortifiées. Chaque
chose avait ses points forts, mais c’étaient leurs faiblesses
qui l’intéressaient. Dans la faiblesse gisait la défaite.
La faiblesse de Meg était son besoin de croire en l’amour.
« Venez vers moi, sorcière des Druides de la Vallée.
Voyez en moi ce que vous avez envie de voir. Faites tomber
votre forteresse vivante devant moi. Offrez-vous librement
et sans défense pour que je puisse prendre possession de
vous.
» Donnez-moi le fils que je dois absolument avoir. »
Doucement, Meg pressa sa bouche sur celle de Dominic.
Quand il ne bougea pas, elle lui toucha le bout de la langue
avec la sienne et se retira rapidement pour le regarder avec
de grands yeux méfiants. Il arqua un sourcil, signe d’une
interrogation muette.
— Sucré, mais pas au parfum de citron, dit Meg à voix
basse.
— Ah, nous allons devoir essayer à nouveau, n’est-ce
pas ?
Dominic se débarrassa du bonbon et en choisit un autre.
Une fois que le goût eut empli sa bouche, il regarda Meg
dans l’expectative. Cette fois, elle vint vers lui sans hésita-
tion, le goûta avec moins de méfiance, et se retira moins
rapidement.
258
INDOMPTABLE
— Meilleur ? demanda-t-il.
— Oui…
— Mais pas ce que vous cherchiez ?
Doucement, Meg secoua la tête.
— Dans ce cas, il ne nous reste qu’à continuer à cher-
cher, dit-il.
Elle acquiesça, souriant légèrement.
Le sourire de Dominic était un tantinet féroce, mais
Meg ne le remarqua pas, car il s’était retourné pour faire
son choix parmi les bonbons restants. Dans un silence de
plus en plus tendu, il en choisit un autre, offrit sa bouche
pour qu’elle le goûte et sentit la chaude agitation de sa
langue contre la sienne.
Meg soupçonnait Dominic de savoir parfaitement quel
était le bonbon au parfum de citron. Cette impression gran-
dissait au fur et à mesure que les bonbons étaient goûtés et
rejetés. Cependant, elle ne protesta pas. Les baisers au miel
créaient une dépendance, et le jeu sensuel était encore plus
succulent que n’importe quel bonbon turc.
Finalement, il ne resta plus qu’un seul bonbon. Meg
regarda, avec des yeux avides, Dominic mettre le bonbon
entre ses lèvres qui brillaient de la chaleur de leurs baisers
partagés. Il n’eut pas à lui demander de le goûter. Elle leva
vers lui son visage avec autant d’impatience qu’un faucon
lève la tête vers le ciel.
La saveur piquante du citron se répandit en Meg, lui
tirant un gémissement de plaisir du fond de la gorge.
Dominic bougea légèrement la tête.
— Est-ce celui-là ? demanda Dominic contre les lèvres
de Meg.
— Oui.
259
ELIZABETH LOWELL
— Partagez-le avec moi.
Tout en prononçant ses paroles, il pencha la tête. Cette
fois, le baiser ne s’interrompit que lorsque le dernier mor-
ceau de bonbon eut fondu, et Meg ne put plus savoir si c’était
elle qui l’embrassait ou si c’était lui qui l’embrassait, puisque
leurs bouches étaient tellement unies qu’elle n’aurait pu dire
où terminait l’une et où commençait l’autre.
Quand Dominic releva finalement la tête, Meg respirait
rapidement, perdue face à ce baiser. Son corps avait rougi à
cause du réseau de délicates étincelles de feu qui avaient
éclaté sous sa peau. Elle ouvrit des yeux emplis de désir,
langoureux, sensuels et elle remarqua qu’elle était observée
par des yeux dont la froideur avait une intensité égale à la
chaleur qu’elle ressentait.
— Vous avez goûté à ma clémence et l’avez trouvée
douce, dit explicitement Dominic. Cependant, un homme
sage ne fait preuve de clémence qu’une seule fois envers la
même personne.
Meg ne bougea pas.
— Ne vous battez plus jamais contre moi, petit faucon.
Voilà la faveur que je vous demande.
260
c 16
À chaque jour qui passait, la promesse de Meg de ne pas
défier Dominic était de plus en plus difficile à
respecter.
— Mais mon jardin, protesta-t-elle lorsque Dominic
passa sa porte pour sortir. Je dois…
— Gwyn s’en occupe, l’interrompit Dominic. Sur ces
mots, il referma la porte derrière lui. Je serai de retour avant
que les cloches ne sonnent midi.
— Et quand serai-je libérée ? cria-t-elle en direction des
pas qui s’en allaient.
— Lorsqu’il ne sera plus possible de mettre en doute le
fait que votre bébé est également le mien. Je serai bientôt de
retour, petit faucon. D’ici là, n’oubliez pas la
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