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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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lourdement dans le
    creux de son bras.
    — Gardez sa tête penchée en arrière, dit Meg. Non, pas
    autant. Comme s’il levait les yeux vers l’horizon. Oui !
    Gardez-la comme ça.
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    INDOMPTABLE
    Toute la persistante appréhension que Simon avait pu
    avoir au sujet du médicament que Meg voulait administrer
    à Dominic s’évanouit lorsqu’elle-même prit une pleine
    gorgée du liquide. Elle ne l’avala pas. Elle ouvrit simplement
    la bouche de Dominic à nouveau et lui donna un petit peu
    de médicament de ses propres lèvres, versant quelques
    gouttes du liquide sur sa langue de façon à ce qu’il soit
    obligé d’avaler ou d’étouffer.
    Dominic avala.
    — Oui ! s’exclama Simon, excité. Bien joué !
    Rapidement, Meg lui versa quelques gouttes supplé-
    mentaires depuis ses lèvres. À nouveau, les gouttes glissè-
    rent sur sa langue, excitant son besoin d’avaler, ce qu’il fit
    sans hésitation.
    La troisième fois, Meg fut plus audacieuse. Elle plaça sa
    bouche contre celle de Dominic partiellement ouverte, elle
    plissa les lèvres et laissa couler un flot modéré de médica-
    ment. Il avala et avala encore. Quand sa bouche était vide,
    elle reprenait rapidement une gorgée de médicament et
    recommençait à en donner à son époux, jusqu’à ce qu’il ne
    reste plus rien dans le bol.
    Alors que Simon observait la douceur avec laquelle Meg
    donnait le médicament à Dominic, il admit en silence que
    son opinion avait été trop sévère envers elle. Comme les
    larmes qui n’avaient cessé de couler lentement, ses actes
    firent comprendre à Simon que, malgré les rumeurs, elle ne
    ressentait aucune haine envers son époux.
    En fait, si Simon n’avait pas été certain que le mariage
    n’avait pas encore été consommé, il aurait juré qu’il existait
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    ELIZABETH LOWELL
    une réelle affection entre son frère et la sorcière des Druides
    de la Vallée. Elle était aussi tendre avec Dominic qu’une
    mère avec son enfant.
    — Sa respiration, dit Meg urgemment. Semble-t-elle
    plus lente qu’avant ?
    L’espoir qui s’était éveillé en Simon se figea lorsqu’il se
    rendit compte que Meg avait raison. La respiration de
    Dominic ralentissait sans aucun doute.
    — Je ne suis pas arrivée à temps ! pleura-t-elle. Mon
    Dieu, je ne suis pas arrivée à temps !
    Meg fit voler le récipient par terre et tendit les mains
    pour secouer son époux.
    — Vous devez respirer ! lança-t-elle urgemment. Vous
    le devez tout simplement !
    Comme si elle allait lui donner de l’air de la même
    manière qu’elle lui avait administré le médicament, Meg se
    pencha une fois de plus au-dessus de son époux.
    — Reprenez le souffle de la vie, murmura-t-elle.
    Prenez-le.
    Elle colla sa bouche à celle de Dominic et expulsa son
    propre souffle dans le corps de Dominic encore et encore
    puisqu’il respirait trop faiblement et trop lentement par
    lui-même.
    Stupéfait, Simon tint son frère et observa durant de lon-
    gues minutes Meg se battre pour chaque respiration que
    Dominic prenait. Sa détermination pour qu’il reste en vie
    était tellement forte qu’elle en était presque palpable.
    Une sensation de picotements parcourut la colonne ver-
    tébrale de Simon, une reconnaissance primitive d’une
    volonté aussi bien entraînée et disciplinée que celle de
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    INDOMPTABLE
    Dominic en personne. Excepté chez son frère, Simon
    n’avait jamais rencontré une telle détermination. Il n’avait
    même jamais cru que cela puisse être possible.
    Simon sentit le frémissement de Dominic presque au
    même moment que Meg. Elle lui insuffla une dernière
    bouffée d’air et s’écroula sur ses genoux, la joue posée sur la
    poitrine de Dominic, tremblant à cause de l’effort aussi bien
    physique que mental.
    — Est-ce qu’il… respire ? haleta-t-elle.
    — Oui, lentement, mais de manière moins effrayante.
    Et il inspire plus profondément.
    La respiration que prit Meg ressemblait davantage à un
    sanglot. Elle leva la tête. Dominic était moins pâle, à pré-
    sent. Elle lui toucha la joue. Sa peau se réchauffait là où elle
    avait été froide il y a quelques instants. Pourtant, sa respira-
    tion était encore douloureusement lente.
    Meg le regardait avec anxiété, car elle savait que l’anti-
    dote aurait dû avoir plus d’effet. Fait de nouvelles feuilles, il
    avait le double de la puissance de celui qui était fait en été.
    — Monsieur, appela l’écuyer de Dominic

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