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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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d’Erik, j’ai retrouvé Sven, et nous sommes revenus
    ici aussi vite que nos chevaux le pouvaient.
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    INTERDIT
    Du bout des doigts, Dominic parcourut l’argent froid du
    Loup des Druides de la Vallée d’un air absent. Puis, il se
    tourna vers Simon et Sven. Ses yeux avaient la même clarté
    glaciale que ceux de sa broche.
    — Reposez-vous, dit-il. Lorsque vous serez prêts, nous
    nous rendrons tous trois sur les Terres contestées.
    — Que voulez-vous accomplir avec seulement trois
    hommes ? demanda Meg. Le château de Stone Ring peut
    tenir des mois contre une force si restreinte.
    — Ce serait mettre le château de Blackthorne en danger
    que de prendre plus de chevaliers.
    L’expression de Dominic s’adoucit lorsqu’il regarda sa
    femme aux cheveux roux. Il toucha sa lèvre inférieure de
    son pouce en une caresse sensuelle.
    — De plus, ajouta-t-il, ne vous souvenez-vous point de
    ce que je vous ai appris ? La meilleure façon de prendre un
    château bien gardé ?
    — La traîtrise, dit-elle à voix basse. De l’intérieur.
    — Oui.
    — Qu’allez-vous faire ?
    — D’une manière ou d’une autre, ils nous ont volé
    Duncan. Nous allons leur reprendre.
    — Comment ? demanda Simon.
    — En leur tendant un piège, dit simplement Dominic.
    — Et ensuite ?
    — Nous lui apprendrons qui il est. Puis, nous le renver-
    rons au château de Stone Ring. Une fois à l’intérieur, il nous
    ouvrira les portes.
    Sven rit doucement. Simon se contenta de sourire.
    — Cela te ressemble bien, mon frère. Audacieux, mais
    sans bain de sang.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Il n’y a pas d’intérêt à tuer des hommes bien quand
    on peut faire autrement, dit Dominic en haussant les
    épaules.
    — Nous ferions mieux de nous dépêcher de mettre à
    exécution ce plan de trahison, dit Meg. Plus tôt nous…
    — Nous ? l’interrompit Dominic.
    — Oui, mon époux. Nous.
    Tout amusement et toute sensualité quittèrent le visage
    de Dominic.
    — Non, dit-il, catégorique. Vous portez en vous le futur
    de Blackthorne. Vous resterez ici.
    Elle pinça la bouche.
    — Je n’aurai pas votre héritier avant plusieurs mois, dit-
    elle. Je suis aussi capable que tous vos chevaliers de monter
    à cheval. Je ne suis pas quelque lady frêle incapable de
    ramasser une chaussure tombée.
    Sa voix et son expression étaient aussi déterminées que
    celles de Dominic.
    — Non , répéta-t-il.
    Simon regarda son frère, jura en silence et fit ce que peu
    d’hommes avaient le courage de faire lorsqu’il paraissait si
    féroce. Il s’éclaircit délibérément la gorge pour attirer son
    attention.
    Et sa colère.
    — Quoi ? siffla-t-il.
    — Si Duncan est blessé, Meg peut le soigner. S’il est
    ensorcelé… Ce qu’une sorcière a fait, une autre pourrait le
    défaire.
    — Nous allions partir au domaine de Carlysle pour
    quelques semaines, de toute façon, dit calmement Meg. Les
    Terres contestées ne sont qu’à quelques jours de Carlysle.
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    INTERDIT
    Dominic demeura aussi silencieux et intimidant qu’une
    épée tirée de sa gaine. Puis, il leva la main et prit le menton
    de son épouse entre ses doigts.
    — Si Dieu le veut, je pourrais supporter de perdre l’en-
    fant, dit-il doucement. Mais pas vous. Vous êtes mon cœur.
    Meg tourna la tête pour embrasser la main scarifiée qui
    la tenait si tendrement.
    — Je n’ai pas rêvé de mort dans mes songes druidiques,
    dit-elle, et être séparée de vous est une petite mort pour
    moi. Emmenez-moi avec vous. Laissez-moi faire ce à quoi je
    suis destinée.
    — Guérir ?
    — Oui.
    Il y eut un long silence. Puis, Dominic la relâcha en dou-
    ceur avant de se tourner vers Sven.
    — Dites aux palefreniers de préparer les chevaux pour
    l’aurore.
    — Combien de chevaux, monsieur ?
    Dominic marqua une pause, plongea son regard dans
    celui, impassible, de sa femme Druide de la Vallée, et sut ce
    qu’il devait faire, que cela lui plaise ou non.
    — Quatre.
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    c 16
    Le vacillement d’une bougie mourante derrière les dra-
    peries luxurieuses du lit fit sursauter Duncan dans son
    sommeil agité.
    « Danger ! »
    Il tendit la main pour attraper son épée, comme il l’avait
    si souvent fait durant les douze jours qui avaient passé
    depuis son mariage. Il se rendit compte, un peu tard, qu’il
    n’était qu’à moitié réveillé, mais complètement nu.
    Alors même qu’il se persuadait que ce n’était qu’un rêve
    qui l’avait dérangé, il se

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