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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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désir.
    Mais il savait désormais que c’était aussi son désir à elle .
    Depuis le peu de temps qu’ils étaient mariés, non seulement
    elle répondait à son attrait sensuel lorsqu’il le déployait,
    mais elle le désirait, qu’il la touche ou pas.
    Elle venait vers lui lorsqu’il broyait du noir et regardait
    la pluie tomber à travers les étroites fenêtres du donjon.
    Si elle se réveillait avant lui, elle s’enroulait contre lui et
    caressait de ses mains graciles la lance de son corps, riant
    doucement lorsqu’elle s’élevait pour rencontrer sa caresse.
    Chaque jour, avant le souper, elle chevauchait avec lui et
    partageait son savoir sur la forêt, les champs et les gens du
    donjon.
    Le soir, elle congédiait son valet et lui donnait le bain
    avec grand plaisir, lui apprenant la façon Érudite de puri-
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    INTERDIT
    fier sa chair, puis elle frissonnait de joie lorsqu’il lui mon-
    trait comment se lavaient les sultans sarrasins.
    Et toujours, ses yeux s’illuminaient lorsqu’il la rejoignait
    après avoir entendu les plaintes des serfs et des manants le
    matin. Elle souriait, rayonnante de bonheur quand elle se
    retournait et le voyait dans l’encadrement de la porte alors
    qu’il la regardait déchiffrer d’anciens manuscrits.
    Elle venait à lui de mille façons, lui disant combien elle
    était heureuse d’être sa femme.
    — Vous êtes un soleil quand tout n’est que pluie, dit
    Duncan.
    Les larmes d’Ambre redoublèrent, roulant sur ses joues
    avant de tomber sur la peau de Duncan. Il s’allongea sur le
    dos et l’attira tout contre lui.
    — Sans vous, murmura-t-il, je ne sais comment j’aurais
    survécu dans le champ de bataille qu’est mon esprit.
    — Sombre guerrier…
    La douleur transperça Ambre, lui serrant la gorge
    encore plus que les larmes. Les mots d’amour qu’elle voulait
    donner à Duncan étaient un feu qui brûlait dans son silence.
    Ambre bougea à l’aveugle pour se rapprocher davan-
    tage du corps de son époux. Sa chaleur et son pouvoir
    étaient un attrait qui s’amplifiait au fil des heures qu’elle
    passait avec lui. La pensée de le perdre était comme une
    lame enfoncée dans son âme.
    — Duncan, murmura-t-elle encore.
    La voix brisée d’Ambre et la sensation chaude de ses
    larmes contre l’épaule de Duncan provoquèrent une vague
    de tendresse en lui. Il caressa doucement ses cheveux. Elle
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    bougea, et une chaleur humide parcourut le contour de sa
    mâchoire.
    Pendant un instant, il crut que c’étaient ses larmes. Mais
    il comprit que c’était le bout de sa langue qui créait cette
    caresse amoureuse.
    — Vous me tentez, dit-il d’une voix rauque.
    Une vague de plaisir déferla dans le corps d’Ambre,
    écho doux à l’excitation sensuelle qui remuait en lui. Il ne
    luttait plus contre la ruée sauvage de son désir lorsqu’elle le
    touchait, car il ne s’inquiétait plus de savoir quel désir
    s’éveillait en premier et lequel suivait.
    Il savait que la passion d’Ambre était un désir qui brû-
    lait ardemment, qu’il soit seul ou entrelacé au sien.
    Elle mordilla délicatement les muscles de ses épaules.
    Secrètement, dans cette caresse, elle goûtait sa peau. Le
    baiser, grandissant, était un soupir tremblant.
    — Me désirez-vous, précieuse Ambre ?
    De nouveau, un soupir tremblant.
    — Oui, murmura-t-elle.
    Pourtant, lorsqu’il se rapprocha d’elle, elle s’écarta.
    — Non, murmura-t-elle.
    — On dirait que votre esprit est partagé, dit-il en sou-
    riant. Puis-je faire quelque chose pour…
    Ses mots taquins se brisèrent en un râle de plaisir. Les
    jambes d’Ambre se glissaient entre les siennes.
    — La fleur est déjà en train d’éclore, dit-il, le souffle
    court. Je sens sa chaleur.
    — La fleur sait que le soleil va se lever. Elle veut que
    chaque pétale soit déjà ouvert pour boire le premier rayon
    doré de soleil.
    — Le soleil est déjà levé, dit-il d’une voix enrouée.
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    — Vraiment ?
    Sous les couvertures, une petite main descendit le long
    de son torse nu.
    Le reste aussi était dévêtu.
    Des doigts délicats effleurèrent sa chair excitée, en une
    caresse sensuelle et ravie. Une paume douce l’entoura. Il
    poussa un cri, à la fois rire et passion.
    — Vous savez très bien qu’il s’est levé, dit-il. Vous en
    avez la preuve au creux de la main.
    — Seulement une partie de la preuve. J’ai bien peur que
    pour l’avoir tout

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