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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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Home pariaient sur la date à laquelle
    Ambre allait épouser Duncan le Sans Nom, le seul homme
    qu’elle pouvait toucher avec plaisir.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Grand Dieu, ragea Dominic, Duncan doit être fou !
    Ariane est arrivée il y a trois jours !
    Simon parut surpris.
    — Je n’ai pas vu de serviteurs étrangers dans l’enceinte
    du château.
    — Elle est venue accompagnée seulement d’une femme
    de chambre et de trois chevaliers pour escorter sa dot, inter-
    vint Meg.
    — Les chevaliers sont partis dès que la dot a été mise
    en sécurité dans le donjon, ajouta Dominic.
    — Je ne m’attendais pas à ce qu’un grand baron traite
    ses gens ainsi, dit Simon. Encore moins sa fille.
    — Cela dérange le baron de marier sa fille à un Saxon,
    dit Dominic d’un ton neutre.
    — Alors, il sera ravi de la récupérer.
    — Si Duncan abandonne Ariane, il n’aura aucun moyen
    de payer des chevaliers pour défendre le château de Stone
    Ring, fit remarquer Dominic. Et j’aurai à subir, avec mon
    vassal indiscipliné, la colère du roi d’Angleterre et celle du
    roi de Normandie.
    — Tout cela, dit doucement Meg, au moment même où
    les derniers guerriers que vous aviez envoyés avec Duncan
    reviennent péniblement, à pied, maudissant l’éclair des-
    cendu d’un ciel sans nuages qui a effrayé leurs chevaux.
    — Es-tu bien sûr, demanda Dominic à Simon, que
    Duncan ne s’est pas parjuré en s’associant à Erik ?
    — Jamais ! s’écria Meg avant qu’il ne puisse répondre.
    — C’est ce que j’ai craint au début, dit-il calmement.
    Cela aurait expliqué beaucoup de choses.
    — Et ? demanda Dominic.
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    INTERDIT
    — Assez rapidement, je me suis dit que ce n’était pas
    une simple affaire de trahison. Si cela avait été le cas,
    Duncan m’aurait dénoncé à Erik.
    Sven hocha la tête en silence pour montrer son accord.
    — Cela aurait signé l’arrêt de mort de Simon.
    — Alors, vous avez décidé qu’il était ensorcelé, dit Meg,
    et qu’il ne vous connaissait réellement pas.
    — Oui. Quelle autre raison pourrait-il y avoir ?
    — Parfois, dit-elle, lorsqu’un homme est frappé à la tête
    par un cheval ou par un fléau, s’il survit, il perd toute
    connaissance de lui-même pendant un temps.
    — Combien de temps ? s’enquit Dominic d’un ton
    brusque.
    — Parfois quelques jours. Parfois quelques mois.
    Parfois… pour toujours.
    Sven se signa.
    — Vous appelez cela un accident, marmonna-t-il.
    J’appelle cela Satan, qui connaît plus de déguisements que
    moi.
    — Vraiment ? fit Simon d’un air innocent. Voilà une
    idée déconcertante !
    Dominic les ignora et se tourna vers son épouse.
    — Qu’en dites-vous, guérisseuse druidique ?
    — Je ne peux savoir si c’est un accident ou un ensor-
    cellement à moins de voir Duncan.
    — Lorsque Duncan et moi nous sommes battus… com-
    mença Simon.
    — Vous vous êtes battus ? s’étonna Meg. Pourquoi ?
    — Sire Erik voulait connaître le caractère des deux nou-
    veaux guerriers qu’il avait trouvés, dit-il sèchement. Alors,
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    ELIZABETH LOWELL
    Duncan et moi nous sommes affrontés pour montrer nos
    talents avec une épée.
    Le sourire de Dominic était aussi fin que la lame d’un
    poignard.
    — J’aurais aimé voir ça, dit-il. Ta rapidité contre sa force.
    Les yeux de Simon brillèrent d’amusement, mais aussi
    parce qu’un guerrier aime toujours se mesurer au talent
    d’un autre guerrier.
    — C’était comme si je me battais contre toi, admit-il.
    Mais chaque coup était récompensé par la certitude que
    Duncan n’avait pas trahi son serment de fidélité envers toi.
    — Comment cela ?
    — Lorsque j’ai prononcé les mots « château de
    Blackthorne », Duncan a fléchi comme s’il prenait un coup.
    L’espace d’une seconde, les ténèbres dans ses yeux se sont
    levées, et il m’a presque reconnu.
    — Que s’est-il passé ensuite ? demanda Meg.
    — J’ai mis Duncan au sol. Puis, je lui ai demandé si ce
    qu’Erik avait dit à propos de sa mémoire était vrai.
    — Et ?
    — Duncan a dit oui.
    — Vous l’avez cru, dit Meg.
    — Oui. Il ne se souvenait de rien. La sorcière du diable
    lui a volé son âme.
    Meg tressaillit en entendant la haine pure qui pointait
    dans la voix de Simon. Elle savait qu’il détestait la nécro-
    mancie comme peu d’hommes.
    Mais elle ne savait pas pourquoi.
    — J’ai alors su ce que je devais faire. Je me suis excusé
    auprès

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