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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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un soupir malheureux.
    — Quelque chose en moi crie toujours au danger,
    ajouta-t-il d’un air grave. Une partie de moi se moque tou-
    jours. J’ai l’impression d’être un gigot que deux loups se
    bataillent.
    Il referma ses doigts sur ceux d’Ambre. Pendant un
    moment, ils chevauchèrent lentement, côte à côte, parlant
    peu, laissant les couleurs brillantes de l’automne éclairer les
    ténèbres.
    Duncan et Ambre se tenaient toujours par la main
    lorsqu’un lourd filet surgit de la forêt et s’abattit sur le Fléau
    Écossais.
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    c 17
    Immédiatement, Duncan se débattit pour libérer la main
    qui maniait son épée, mais il ne réussit qu’à s’emmêler
    davantage dans le filet. Ambre cria son nom et dégaina sa
    dague en se penchant vers lui.
    Mais avant qu’elle n’ait pu trancher le filet, un homme
    apparut et lui saisit le poignet. La haine qui se déversa en
    elle à ce contact fut la douleur la plus intense qu’elle eut
    jamais connue. Elle poussa un cri effroyable et tomba à
    terre, inconsciente. Elle ne bougea plus. Pas même lorsque
    Duncan cria son nom.
    Il devint fou.
    Il s’acharna contre le filet, déchirant les fibres épaisses
    comme si c’était de la paille.
    — Maintenant ! cria l’homme qui avait neutralisé
    Ambre.
    Deux autres hommes sortirent de la forêt au pas de
    course. L’un d’eux saisit le pied gauche de Duncan et le
    poussa vers le haut pour le faire basculer à terre.
    Les trois hommes bondirent sur leur prisonnier,
    essayant de le maintenir au sol. Bien que l’un d’entre eux
    fût aussi corpulent que lui, et les deux autres à peine plus
    petits, Duncan avait la force d’un fou furieux.
    — Simon, attrape son autre bras ! dit sévèrement
    Dominic.
    — J’essaie ! rétorqua Simon entre ses dents.
    — Bon Dieu, dit Sven, il est aussi fort qu’un bœuf !
    ELIZABETH LOWELL
    — Duncan ! s’écria Meg. Duncan ! Vous êtes en sécurité.
    Ne vous souvenez-vous pas de nous ?
    Duncan hésita un instant, pris entre passé et présent,
    retenu par une voix à moitié familière.
    Cette hésitation était tout ce dont avait besoin Dominic.
    Il planta sauvagement ses pouces dans le cou de Duncan. Le
    Fléau Écossais se débattit une fois, puis fut impuissant.
    Car lorsque Dominic retira ses mains, Duncan était aussi
    inconscient qu’Ambre. Simon ne perdit pas une seconde et
    retira le filet tandis que Sven lui attachait les pieds et les
    mains.
    — C’est fait, dit-il enfin. Même un ours blanc ne pour-
    rait se défaire de ces liens.
    — Prends ses pieds, dit Dominic à Simon. Et souviens-
    toi : nous lui posons des questions, sans lui offrir d’autres
    réponses que celles qui concernent notre amitié et son
    ensorcellement.
    Simon se pencha pour prendre les pieds de Duncan.
    — Je suis toujours d’avis, dit-il, qu’on lui dise tout et
    qu’on en finisse avec les momeries.
    — Certes, mais Meg en a décidé autrement, et c’est elle,
    la guérisseuse.
    — Pour l’amour de Dieu, siffla-t-il.
    — Et de l’enfer aussi, approuva Dominic.
    À eux deux, Dominic et Simon hissèrent Duncan sur
    son cheval. Chacun marchant d’un côté, ils disparurent vite
    dans la forêt. Sven se pencha, souleva Ambre et les suivit
    au trot.
    Meg attrapa les rênes du cheval restant et le mena au
    sommaire campement dissimulé dans les feuillages que
    Dominic avait établi en attendant le bon moment pour
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    INTERDIT
    attraper Duncan. À chacun de ses mouvements, les clo-
    chettes qu’elle avait autour des chevilles et de la taille
    carillonnaient doucement.
    Tandis que Sven attachait les chevaux, Meg rejoignit
    Duncan, allongé sur le sol, immobile. Alors qu’elle s’age-
    nouillait, Dominic s’approcha.
    Seul Simon remarqua qu’il avait la main sur son épée.
    Meg posa la paume de sa main sur le torse de Duncan.
    Son cœur battait normalement. Sa peau était chaude. Sa res-
    piration était régulière. Elle poussa un soupir de soulage-
    ment et retira sa main.
    — C’était une bien mauvaise ruse sarrasine, cher époux.
    — C’était mieux que le manche d’une hache, dit
    Dominic. Duncan est un peu sonné, c’est tout.
    — Sa nuque sera meurtrie.
    — Il a déjà de la chance d’avoir encore son précieux cou,
    rétorqua-t-il.
    Meg ne dit rien. Dominic disait vrai.
    — Tout autre seigneur que Dominic aurait fait pendre
    Duncan comme un traître sur-le-champ, dit Simon.
    Avec un tintement assourdi de clochettes, Meg se leva
    pour toucher

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