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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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l’en remercier.
    — Alors croyez-moi, murmura-t-elle, lorsque je vous
    dis que Duncan n’est pas ensorcelé.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Si ces mots ne sortaient pas de votre bouche, mais de
    celle d’un autre… dit Simon en se passant la main dans les
    cheveux.
    Meg attendit.
    D’un air résigné, Simon se détourna.
    — Je vais lui emmener la sorcière moi-même.
    — Non ! s’écria violemment Duncan. Vous ne com-
    prenez donc pas ? Votre haine la fait souffrir.
    Simon se tourna vers Meg.
    — Duncan, dit-elle, si nous vous détachons, pouvez-
    vous promettre que vous ne nous attaquerez pas ?
    — Du moment que vous ne faites plus de mal à Ambre,
    alors oui.
    Meg était sur le point de dégainer sa propre dague pour
    trancher ses liens, mais Dominic l’en empêcha en posant sa
    main sur son bras.
    — Doucement, petit faucon, dit-il. Duncan nous a déjà
    donné sa parole par le passé, et elle s’est révélée sans valeur.
    Lorsque Duncan comprit ce que disait Dominic, il rougit
    de colère.
    Puis il pâlit.
    — Suis-je parjure ? demanda-t-il d’un air grave.
    Connaissez-vous un serment que je n’ai pas tenu ?
    Dominic voyait la profondeur de l’émotion de Duncan.
    Quoi qu’il se soit passé depuis son arrivée sur les Terres
    contestées, le Fléau Écossais n’avait pas déshonoré sa parole
    en connaissance de cause.
    — Me reconnaissez-vous ? demanda-t-il presque
    gentiment.
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    Duncan fixa le Loup des Druides de la Vallée comme si
    sa seule vue pouvait assembler les fragments fugaces de son
    passé.
    En vain.
    — Je… devrais, souffla Duncan avec difficulté. Je le
    sens, mais…
    — Vous ne me reconnaissez pas, compléta Dominic.
    — Non, murmura-t-il.
    — Alors, vous n’êtes pas parjure, dit simplement
    Dominic. Libérez-le, Meg. Duncan nous a donné sa parole
    de ne pas nous attaquer à moins que nous blessions la
    sorcière.
    Sa dague en main, Meg se pencha sur ses cordes. À
    peine les eut-elle tranchées que Duncan bondit sur ses pieds
    pour rejoindre Ambre.
    La froideur de sa peau lui arracha un juron.
    Il se coucha précipitamment à ses côtés, serra son corps
    inerte contre lui et les enroula tous deux dans la couverture,
    essayant de réchauffer sa peau au contact de la sienne.
    — Précieuse Ambre, murmura-t-il. Que vous est-il
    arrivé ?
    Elle ne répondit pas.
    Sans un mot, il enfouit sa tête dans la cascade dorée de
    ses cheveux défaits.
    — Je n’ai fait que la tirer de son cheval, dit Simon,
    déconcerté. Je le jure.
    — Ce n’est pas votre faute, dit Meg. Qu’on soit Érudit ou
    Druide de la Vallée, un don est aussi une malédiction.
    — Je pense que celui d’Ambre est plus une malédiction
    qu’un don, dit Dominic à voix basse.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Vous voulez dire que mon contact seul lui a fait ça ?
    s’étonna Simon, horrifié.
    — Votre contact lui a transmis votre haine, dit Meg.
    Vous faites peu confiance aux femmes, surtout à celles qui
    ont un don.
    Simon ne nia pas.
    — Je fais une exception pour vous, Meg.
    — Je sais. Je l’ai vu en vous.
    — Souriez-vous amoureusement à mon frère ? demanda
    Dominic à sa femme d’un ton ambigu.
    Simon le regarda en coin, méfiant.
    Meg rit doucement.
    — De tous les hommes qui foulent cette terre, dit-elle,
    vous êtes celui qui a le moins de raisons d’être jaloux.
    — Je sais. Mais Simon est un beau diable.
    — Duncan aussi, rétorqua Simon.
    — Certes, grogna Dominic. Mais à le voir avec cette
    sorcière, je ne m’inquiète plus qu’il regarde Meg avec autre
    chose que de l’amitié dans les yeux.
    Simon suivit le regard de Dominic jusqu’à Duncan qui
    tenait Ambre délicatement contre lui.
    — C’est vrai, dit-il. Que faisons-nous maintenant ?
    — Ce que nous avons à faire, dit calmement Dominic.
    — C’est-à-dire ?
    — L’interroger avant que la sorcière ne se réveille.
    — Laissez-moi faire, intervint Meg.
    Après une brève hésitation, Dominic hocha la tête.
    — Très bien, petit faucon. Il se souvient de vous avec…
    affection, dit-il en souriant légèrement. Ses souvenirs de
    moi doivent être… différents.
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    INTERDIT
    — Surtout s’il se souvient de ce qu’il s’est passé dans
    l’église, dit Simon sardoniquement.
    Meg regarda son époux. Elle savait combien il détestait
    qu’on lui rappelle le plan monté par Duncan et son père
    pour qu’elle épouse le Fléau Écossais — sur le corps fraîche-
    ment refroidi de

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