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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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sur les Terres contestées ? demanda Dominic.
    — Non.
    — Connaissez-vous cet homme ? demanda-t-il en mon-
    trant Sven.
    Duncan le regarda. Son visage se déforma sous l’effort
    qu’il fournissait pour essayer de déchirer les ténèbres et
    atteindre la vérité qui se cachait au-delà.
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    INTERDIT
    — Je… commença-t-il, mais sa voix n’était plus qu’un
    murmure rauque. Je ne me souviens pas.
    — Connaissez-vous cette femme ?
    Dominic fit un pas sur le côté. Meg était désormais seule
    dans le rai de lumière. Ses cheveux lâchement attachés
    flambaient comme le feu. Ses yeux sans pareils étaient d’un
    vert intense et brûlant qu’elle seule possédait.
    Duncan laissa échapper un étrange son.
    — Vous ne me reconnaissez pas, Duncan ? demanda-
    t-elle doucement. Autrefois, nous chassions les papillons
    ensemble.
    Une expression d’angoisse passa sur le visage de
    Duncan. Les souvenirs miroitaient comme le clair de lune
    sur des eaux troubles.
    — Vous m’avez appris à monter à cheval, continua-
    t-elle d’une voix douce et incessante, à chasser et à dresser
    les faucons. Nous avons été fiancés lorsque je n’avais que
    neuf ans.
    Soudain, les souvenirs se ressoudèrent. Un visage, un
    nom et une enfance réassemblés grâce au rire d’une femme.
    — Meggie ? murmura Duncan.
    Un sourire éclaira le visage de Meg.
    — Oui, Duncan. Meggie. De tous les gens du château
    de Blackthorne, seul vous pouvez m’appeler ainsi.
    La mention de Blackthorne fit de nouveau tournoyer les
    ténèbres dans son esprit. Il se tourna vers Simon.
    — Vous avez parlé du château de Blackthorne lorsque
    nous nous sommes battus.
    — Oui. C’est ainsi que je vous ai vaincu, dit Simon.
    — Blackthorne…
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    ELIZABETH LOWELL
    Un nouveau frisson secoua le corps puissant de Duncan.
    De nouveaux fragments de souvenirs se trouvèrent pour
    retisser sa mémoire.
    — Lord John, dit-il en regardant Meg. Mon… père ?
    — Votre père, confirma-t-elle. Bien qu’il n’ait pas été
    libre d’épouser votre mère.
    Duncan fit un son étrange.
    — D’une manière ou d’une autre, je m’en souviens.
    — De John ?
    — Non. D’être un bâtard.
    Duncan ferma les yeux.
    — Meggie, pour l’amour de Dieu, laissez-moi aller voir
    Ambre .
    La supplication brute dans sa voix serra la gorge de
    Meg.
    — Mettez un poignard sur sa gorge si nécessaire, dit-
    elle à son époux, mais laissez-moi regarder dans ses yeux.
    Sans un mot, Dominic dégaina son poignard, s’age-
    nouilla et mit sa lame sous la gorge de Duncan.
    — Ne bougez pas, fit-il calmement. Je tiens à vous, mais
    je tiens à ma femme plus que tout au monde.
    Duncan ignora la dague. Il ne prêtait attention qu’à la
    Druide de la Vallée qui s’agenouillait près de lui dans un
    murmure de clochettes. Ses yeux, aussi verts que le prin-
    temps, se plongèrent dans les siens, le voyant à la manière
    étrange des femmes Druides de la Vallée.
    Pendant un long moment, le silence régna. On n’enten-
    dait que le vent, qui tirait les feuilles d’automne de leurs
    branches.
    — Laissez Duncan aller voir Ambre, dit enfin Meg.
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    INTERDIT
    — Non ! s’écria Simon d’un ton aussi féroce que son
    regard. Duncan était mon ami, et cette sorcière du diable lui
    a volé son âme !
    Meg se leva avec grâce et s’approcha de son beau-frère.
    Ses cheveux blonds brillaient comme de l’or au soleil,
    mais ses yeux étaient comme une nuit sans lune.
    — Duncan n’est pas ensorcelé, dit-elle.
    Simon plongea ses yeux dans le vert insondable de ceux
    de la Druide de la Vallée. Puis, il regarda la femme qui
    reposait, immobile, sous une couverture.
    — Comment pouvez-vous dire cela ? Cette sorcière de
    malheur a pris sa mémoire, dit-il sauvagement. C’est aussi
    clair que le jour !
    — Pratiquer ainsi les arts noirs aurait laissé une marque
    sur l’âme de Duncan que rien, si ce n’est Dieu, ne pourrait
    effacer, dit Meg. Duncan ne porte pas cette marque en lui.
    Simon la fixa.
    — Pensez-vous que je laisserais délibérément un
    ennemi parmi nous ? demanda-t-elle.
    — Non.
    — Pensez-vous que je mettrais la vie de Dominic en
    danger ?
    — Non, céda-t-il. Jamais.
    La certitude qu’on entendait dans sa voix se lisait sur
    son visage. Il savait au plus profond de lui que Meg aimait
    son frère d’un amour qu’il n’aurait jamais cru possible.
    Meg voyait la foi que Simon avait en elle. Elle effleura sa
    joue comme pour

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