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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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Dominic.
    — Duncan, dit-elle.
    Bien que sa voix soit douce, elle n’était pas craintive. Elle
    était la lady d’un grand château et une guérisseuse Druide
    de la Vallée, et elle voulait attirer l’attention de Duncan.
    Il leva la tête, les yeux agités d’obscurités ténébreuses.
    — Va-t-elle mieux ? demanda-t-elle.
    — Sa peau semble se réchauffer, dit-il.
    Les cris étouffés des clochettes accompagnaient
    l’avancée de Meg vers la jeune femme qui reposait, immo-
    bile, dans les bras de Duncan. Meg se pencha vers elle, sans
    pour autant la toucher.
    — Comment est son cœur sous votre main ?
    demanda-t-elle.
    — Fort. Régulier.
    — Excellent. Elle semble être dans un sommeil répara-
    teur et non dans la stupeur. Lorsqu’elle sera prête, elle se
    réveillera sans ressentir de souffrance.
    Meg se releva et observa Duncan. Il écartait délicate-
    ment des mèches de cheveux du visage d’Ambre. Bien
    qu’elle soit assoupie, Ambre semblait suivre son mouve-
    ment, comme une fleur qui suit la course du soleil dans le
    ciel.
    — J’en conclus que votre toucher ne la blesse pas,
    murmura-t-elle.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Non, en effet.
    — Étrange.
    — Oui. Les gens du château de Stone Ring en ont tous
    été étonnés.
    Meg sentit l’intérêt soudain et intense de Dominic à la
    mention du château contesté.
    — Ambre vient-elle de là-bas ? s’enquit Meg.
    — Oui.
    — Vassale d’Erik, celui qu’on appelle « l’Invaincu ? »
    Duncan sourit étrangement.
    — Oui. Ce sont des amis d’enfance, tout comme vous et
    moi. Lui, et une sorcière Érudite du nom de Cassandra, sont
    les amis les plus proches d’Ambre.
    Une rafale de vent balaya le campement, soulevant la
    robe de Meg et faisant chanter ses clochettes. Le son éveilla
    l’attention de Duncan.
    — Vous ne portiez pas de tels bijoux autrefois, n’est-ce
    pas ?
    — Non, en effet. C’est un cadeau de mon époux. Des
    jets dorés pour son petit faucon.
    Duncan reporta son attention sur le visage d’Ambre. Il
    lui caressa tendrement la joue. Elle était chaude sous ses
    doigts.
    Le poing glacé qui serrait son cœur se relâcha légère-
    ment. En remerciant silencieusement le ciel, il serra Ambre
    encore plus près de sa propre chaleur.
    — De quoi vous souvenez-vous avant d’être arrivé sur
    les Terres contestées ?
    — De très peu de choses. Pas même de mon vrai nom.
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    — Duncan est votre vrai nom.
    — Non. Duncan est le nom qu’Ambre m’a donné lorsque
    je me suis réveillé avec aussi peu de souvenirs qu’un
    nouveau-né.
    Il effleura les paupières d’Ambre de ses lèvres.
    — Elle m’a touché, m’a connu et m’a nommé le guerrier
    sombre. Duncan.
    Dominic haussa un sourcil. Il était sceptique. Mais Meg
    lui lança un regard qui l’incita à garder le silence.
    — Comment avez-vous trouvé Ambre ? demanda Meg.
    — Je ne l’ai pas trouvée. Erik m’a découvert à l’intérieur
    de Stone Ring, au pied du sorbier sacré.
    Meg s’immobilisa.
    — J’étais nu, continua-t-il, inconscient, et je n’avais rien
    d’autre sur moi qu’un talisman d’ambre.
    Il leva subitement la tête.
    — C’est vous qui me l’avez donné, dit-il à Meg.
    — Oui.
    — Je m’en souvenais comme dans un rêve brumeux.
    Je me souvenais de la couleur de vos cheveux et de vos
    yeux, mais pas de votre nom, ni où vous étiez, ni pourquoi
    vous m’aviez donné quelque chose qui avait autant de
    valeur.
    — Êtes-vous certain qu’on vous ait trouvé à l’intérieur
    de Stone Ring ? demanda Meg en ignorant la question impli-
    cite de Duncan.
    — Oui. C’est pour cela — et à cause du talisman —
    qu’Erik m’a amené à Ambre. Toutes les choses d’ambre lui
    appartiennent.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Est-elle celle qu’on appelle « l’Inaccessible » ?
    — Oui, dit-il d’une voix rauque. Jusqu’à ce que je vienne
    à elle.
    — Et ensuite ?
    — Elle brûlait sous mes doigts, mais sans douleur. Je
    brûlais sous ses mains et j’ai trouvé le paradis.
    Duncan leva la tête vers Meg. Il voulait qu’elle com-
    prenne qu’il était lui-même toujours en train de découvrir
    tout cela.
    — Jamais il n’y a eu de femme comme Ambre pour moi,
    dit-il doucement. Il n’y en aura jamais d’autre. C’est comme
    si Dieu avait créé Ambre seulement pour moi, et moi seule-
    ment pour elle.
    Simon et Dominic échangèrent un regard, sans un mot.
    Ils ne pouvaient rien dire qui

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