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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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sans que les autres puissent
    s’y mesurer : les mots du Loup des Druides de la Vallée qui
    résonnaient comme le tonnerre dans le silence.
    Au-delà de tout doute, au-delà de toute tentation, vous êtes un
    homme de parole. Et vous me l’avez donnée.
    Pour Duncan, revenir sur ce serment serait se détruire
    lui-même. Tenir parole serait détruire Ambre. Aucune des
    solutions n’était supportable.
    L’une des deux était inévitable.
    Si je l’aimais, je ne pourrais pas faire ce qui doit être
    fait.
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    INTERDIT
    La douleur, qui était à la fois celle de Duncan et la
    sienne, la transperça, cinglante, entaillant son âme.
    — Comme je le craignais, murmura-t-elle, cela vous
    détruira.
    Si Duncan ne ressentait pas autant qu’elle le besoin de la
    toucher, d’être avec elle, de se perdre en elle jusqu’à ce qu’il
    soit trop épuisé pour se battre contre lui-même… Si Duncan
    ne ressentait pas cela, le toucher serait aussi insoutenable
    pour elle que de mettre sa main dans le feu.
    Ainsi, toucher Duncan était un supplice doux-amer qui
    la transperçait jusqu’au sang.
    Et ne pas le toucher la transperçait aussi jusqu’au sang.
    Goutte par goutte, elle saignait dans les ténèbres.
    « Et comme je le craignais, cela me détruit. »
    Pourtant, elle ne retira pas sa main. La peau de Duncan
    était lisse, souple, chaude. Ses muscles, saillants de chaque
    côté de sa colonne vertébrale, l’attiraient follement. Elle
    caressa la chair résistante, savourant sa puissance pure, et
    ignorant sa propre souffrance.
    — Vous êtes fort de tant de façons, sombre guerrier,
    murmura-t-elle. Pourquoi ne pouvez-vous pas être assez
    fort pour accepter ce qui ne peut être changé ?
    Vous êtes un feu dans mon sang, dans ma chair, dans mon
    âme.
    Ses muscles bougèrent et s’enroulèrent tandis que
    Duncan roulait sur le dos. Il tourna la tête vers elle. Elle
    retint son souffle, mais il ne se réveilla pas.
    — Si vous pouviez accepter, continua-t-elle, alors vous
    pourriez m’aimer en dépit des vérités sues trop tôt et énon-
    cées trop tard.
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    ELIZABETH LOWELL
    La respiration régulière et profonde de Duncan resta
    égale. Le pendentif d’ambre qu’il portait se soulevait et lui-
    sait à chaque respiration.
    Ambre soupira et céda à la tentation de caresser les poils
    frisés entremêlés sur son torse. Le tapis piquant la cha-
    touillait et l’excitait, et sa main frissonnait sous l’effet d’une
    sensibilité exacerbée.
    Elle baissa la tête, embrassa l’épaule de Duncan et posa
    sa joue contre la chair qui recouvrait son cœur. Le son de la
    vie qui battait si proche d’elle l’envahit.
    — Si seulement je pouvais vous toucher. Juste une fois .
    Quelque part dans son esprit, Duncan était conscient
    de sa présence. Elle le savait. Quelque chose changeait en
    lui, les arguments sauvages s’évanouissaient, étouffés par
    la vague sensuelle qui s’élevait en lui, appelée par son
    toucher.
    Bien que Duncan n’ait autorisé qu’un contact physique
    élémentaire entre elle et lui depuis qu’il avait appris son
    véritable nom, il avait autrefois apprécié qu’elle le caresse
    ainsi. Il avait tenu son propre désir en échec simplement
    pour savourer avec son amante un échange de caresses
    moins pressant.
    Dans son sommeil, Duncan aimait qu’elle le caresse de
    nouveau. Il absorbait le plaisir d’Ambre de le toucher aussi
    avidement qu’un sol sec absorbe la pluie.
    — Cela vous a manqué à vous aussi, murmura-t-elle.
    Vous aussi, vous avez ardemment désiré partager la ten-
    dresse aussi bien que le feu.
    Elle était soulagée. Elle avait eu peur que les ténèbres
    qui grandissaient dans son cœur n’aient détruit toute
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    INTERDIT
    douceur en lui. Elle se pencha et effleura de nouveau sa
    peau de ses lèvres.
    Soudain, une main lui agrippa les cheveux avec force.
    Duncan était réveillé.
    Et furieux.
    — Je ne vous veux pas, dit-il, les dents serrées. Je ne
    veux même pas vous toucher.
    Malgré les torrents de désir entre leurs corps qui
    bafouaient ses mots, son refus lui fit mal.
    — Est-ce une promesse ? demanda Ambre d’une voix
    douce.
    — Quoi donc ?
    — Que vous ne me toucherez pas ce soir.
    — Oui, sorcière. Je ne vous toucherai point !
    Le sourire triomphant d’Ambre était aussi primitif que
    la lueur dans les yeux de Duncan. S’il avait été moins
    énervé, il aurait été plus prudent. La cruauté féminine
    d’Ambre

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