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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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sauf en cas
    d’extrême nécessité.
    Duncan plongea son regard dans les yeux anxieux de la
    jeune femme. Il sentit une tension quitter son corps. Elle
    avait évité de le toucher pendant des jours et pourtant,
    elle l’aimait profondément. Son émotion lui apparaissait si
    clairement qu’il dut lutter pour ne pas l’embrasser et effacer
    les lignes inquiètes qui crispaient son doux visage et sa
    bouche sensuelle.
    — Ne vous inquiétez pas, précieuse Ambre, murmura-
    t-il contre sa joue. Je ne laisserai des chevaliers mal formés
    au combat triompher sur moi.
    Elle sentait clairement la joie, la passion et la confiance
    extrême de Duncan par son toucher. Il n’avait pas le moin-
    drement peur de se mesurer à ce qu’Erik avait à lui offrir.
    Il attendait même cela avec impatience, comme un loup
    affamé qui observe un troupeau.
    Elle lâcha son poignet à contrecœur. Toutefois, elle laissa
    ses doigts s’attarder sur sa peau avec un désir qui se lisait
    dans les profondeurs sombres de ses yeux.
    Ce désir n’échappa pas à Duncan. Une chaleur soudaine
    enflamma son bas-ventre. Ses doigts entrelacèrent les siens
    avec passion. Il avait tant besoin de ce contact !
    Erik les observait, à la fois émerveillé et mal à l’aise.
    — Vous me l’aviez dit, dit-il à Ambre, mais je n’osais y
    croire. Le toucher ne vous est pas douloureux. Cela vous…
    plaît.
    — Oui. Beaucoup.
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    INTERDIT
    Le regard d’Erik passa du visage d’Ambre, où se
    mêlaient plaisir et malheur, à celui de Duncan. Là, le défi et
    le plaisir s’associaient. Ce mélange faisait de lui à la fois un
    guerrier et un amant.
    — J’espère, dit Erik à Ambre sans détour, que Cassandra
    aura fini de déchiffrer ses runes avant que je n’aie à tran-
    cher entre ce qui vous plaît et la sécurité des Terres
    contestées.
    La peur assaillit Ambre de nouveau. Elle ferma les yeux
    sans rien dire.
    Mais elle ne retira pas sa main de celle de Duncan.
    Soudain, l’un des chevaliers d’Erik cria dans la brume.
    Duncan et lui se retournèrent comme un seul homme.
    Quatre chevaliers sortaient des écuries et galopaient dans
    leur direction. Erik connaissait trois des chevaliers. Pas le
    quatrième.
    Duncan se redressa vivement, avant de se pencher légè-
    rement en avant, comme pour mieux distinguer les quatre
    silhouettes à travers le brouillard. Trois des cavaliers lui
    étaient inconnus.
    Cependant, lorsqu’il vit le quatrième, les ténèbres de son
    esprit s’écartèrent pour laisser place à un souvenir qui n’en
    était pas vraiment un.
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    c 6
    Les nuages se dissipèrent, permettant aux rayons du
    soleil de se déverser sur la terre détrempée. Le vert de
    l’herbe et des arbres devint incandescent. Les pierres pâles
    luisaient désormais comme des perles, tandis que la richesse
    de l’ébène se révélait sous les feuillages. Partout, les gouttes
    d’eau roulaient avec douceur, faisant scintiller la terre
    comme si elle riait secrètement.
    Ambre ne partageait pas l’amusement de la terre. Elle
    avait senti frémir la mémoire de Duncan, comme un dragon
    qui se réveille du fond des ténèbres.
    — Qui est le quatrième homme ? demanda-t-elle à Erik.
    — Je ne sais pas, dit-il.
    — Renseignez-vous.
    Son ton exigeant surprit Erik. En revanche, ce qui étonna
    Duncan fut la sensation de ses ongles qui s’enfonçaient dans
    son poignet.
    — Quelque chose ne va pas ? s’enquit Erik.
    Ambre se rendit compte, un peu tard, de ce qu’elle
    venait de faire. Si le quatrième homme appartenait effec-
    tivement au passé de Duncan et que Duncan était l’ennemi
    qu’elle craignait, elle l’avait mis en danger avec sa demande
    imprudente.
    — Non, dit-elle en essayant de paraître calme. Je suis
    simplement lasse de voir de nouveaux guerriers dans les
    Terres contestées.
    — Alfred aussi, dit sèchement Erik.
    ELIZABETH LOWELL
    Le sourire d’Ambre n’était qu’un pâle reflet de ses sou-
    rires habituels, mais seul Duncan le remarqua.
    Car lui seul savait qu’elle plantait ses ongles dans sa
    peau.
    — Qui est Alfred ? demanda-t-il.
    — L’un de mes meilleurs chevaliers. C’est celui qui
    monte l’étalon blanc, à côté de l’étranger.
    — Alfred, répéta Duncan en prenant soin de mémo-
    riser l’homme.
    — Alfred le Rusé, corrigea Ambre.
    — Vous ne lui avez jamais pardonné de vous avoir
    traitée de sorcière, dit ironiquement Erik.
    — L’Église l’a cru.
    — Le

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