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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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prêtre était un vieil idiot, dit Erik en haussant les
    épaules.
    — Ce « vieil idiot » a posé ses mains sur moi.
    Erik se tourna vers elle si promptement que son cheval
    parut alarmé.
    — Que dites-vous ?
    — Le prêtre voulait s’allier avec le diable à travers moi,
    par un contact charnel. Quand je me suis refusée à lui, il a
    essayé de prendre par la force ce que je ne voulais céder.
    — Bon Dieu ! siffla Duncan.
    Erik ne pouvait parler, sous le choc. Ses traits se figèrent
    brusquement, et sa bouche ne fut plus qu’une ligne quasi
    invisible.
    — Je pendrai ce maudit prêtre, si je le retrouve, jura-t-il
    doucement.
    La bouche d’Ambre s’étira en un sourire effrayant.
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    INTERDIT
    — Vous ne le trouverez pas de ce côté du monde.
    — Que voulez-vous dire ?
    — Il y a quelques années, le prêtre est venu à Stone
    Ring en pensant à mal. Il a été frappé par la foudre, qui l’a
    emmené avec elle en enfer. Lui que l’enfer fascinait tant…
    C’est du moins ce que m’a dit Cassandra…
    — Ah. Cassandra. Quelle femme sage, dit Erik avec un
    sourire carnassier.
    — Le prêtre, demanda Duncan d’un air sévère, il ne
    vous a pas fait de mal ?
    — J’ai utilisé la dague qu’Erik m’avait donnée.
    Duncan se souvenait de la dague qu’elle avait utilisée
    pour défaire ses liens.
    — Je n’avais pas tort de me montrer méfiant, n’est-ce
    pas ? demanda-t-il avec une pointe d’ironie dans la voix.
    Ambre lui sourit, un sourire aussi chaud que le précé-
    dent avait été froid.
    — Jamais je ne vous ferai de mal, Duncan. Ce serait
    comme me blesser moi-même.
    — Mais moi, intervint Erik, je n’ai pas ce problème. Je
    ferai certainement « du mal » à tout homme qui prendrait
    Ambre de force.
    Duncan observa les yeux de loup du jeune comte.
    — Vous différencierez, Sire Erik, dit Duncan d’un ton
    tranchant, l’homme qui retient et celui qui est retenu.
    Ambre regarda sa propre main. Ses doigts serraient tou-
    jours le poignet de Duncan, ses ongles s’enfonçant dans sa
    chair.
    — Je suis désolée, dit-elle en retirant sa main.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Précieuse Ambre, murmura Duncan.
    Il avança la main vers elle en souriant. Sans hésiter, elle
    la saisit.
    — Vous pourriez me transpercer de lames d’argent,
    dit-il, je ne ferais que demander davantage de vos douces
    caresses.
    Elle se mit à rougir et rit, ignorant le regard inquiet
    d’Erik et l’incrédulité qui se lisait sur le visage de trois des
    chevaliers qui trottaient vers eux.
    — Comprenez-vous, désormais ? demanda Duncan à
    Erik.
    Erik ne pouvait pas rater le défi dans sa voix.
    — Vous n’avez aucune prétention familiale ou de clan
    ou de devoir envers Ambre, aucune responsabilité ni inten-
    tion, si ce n’est celle de vous assurer qu’elle soit protégée,
    continua-t-il. Quand j’aurai retrouvé la mémoire, je revendi-
    querai le droit de la courtiser pour en faire ma femme.
    — Et si vous ne retrouvez pas la mémoire ? demanda
    Erik.
    — Elle doit me revenir.
    — Vraiment ? Pourquoi ?
    — Tant que j’ignore quelles promesses j’ai faites par le
    passé, je ne peux en faire de nouvelles. Pourtant je le dois.
    — Pourquoi ?
    — Pour Ambre, dit simplement Duncan. Je dois l’avoir.
    Mais je ne l’épouserai pas tant que je ne me connaîtrai pas
    moi-même.
    — Ambre ? dit Erik en se tournant vers elle.
    — J’ai toujours été sienne. Et je le serai toujours.
    Erik ferma les yeux un instant. Quand il les rouvrit, ils
    étaient durs et froids.
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    INTERDIT
    — Que faites-vous de l’avertissement de Cassandra ?
    demanda-t-il avec douceur.
    — Il y a trois conditions. Seule une s’est accomplie. Et
    cela restera ainsi.
    — Vous semblez sûre de vous.
    — Je le suis.
    Ambre sourit amèrement. Elle savait que Duncan ne la
    ferait pas sienne sans se souvenir de son passé.
    Et s’il s’en souvenait, elle craignait qu’il ne puisse l’avoir.
    — Ennemi et âme sœur.
    — Je me demande si les prophéties peuvent être
    divisées, et ainsi anéanties, marmonna Erik. Ou si cela
    importe…
    — Vous tournez en rond, dit-elle.
    — Vous le faites tous les deux, intervint Duncan.
    Ils l’ignorèrent.
    — La mort frappera toujours, dit Erik. La vie riche est
    toujours une possibilité. Souvenez-vous-en, Ambre, lorsque
    vous devrez choisir entre le marteau et l’enclume.
    Sur ce conseil énigmatique, Erik se tourna pour faire
    face aux chevaliers qui

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