Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
Vom Netzwerk:
certain qu’elle évitait tout contact avec lui.
    Un sourire aux lèvres, Ambre leva les yeux vers le ciel,
    sauvage et sévère. Sa peau, par contraste avec sa cape vio-
    lette, avait l’éclat d’une perle précieuse. Le rose profond de
    la doublure de sa cape se répétait sur ses lèvres. Lorsque sa
    capuche tomba en arrière, elle révéla le cercle d’argent et
    d’ambre qui retenait ses cheveux lâchement tressés.
    Des gemmes d’ambre luisaient partout sur elle. Des bra-
    celets d’ambre clair enserraient ses poignets, brillant à
    chacun de ses mouvements. La dague d’argent à sa taille
    était incrustée d’un œil d’ambre rouge. La grande broche
    d’argent qui fermait sa cape était ornée de gemmes d’ambre
    translucides en forme de phénix, symbole de mort et de
    203
    ELIZABETH LOWELL
    renaissance par le feu. Un collier de morceaux d’ambre pen-
    dait à son cou, tout comme le pendentif dans lequel Ambre
    voyait parfois les ombres du passé.
    Pourtant, lorsque Duncan la regardait, ce n’était pas
    l’ambre qu’il voyait. C’étaient ses longs cils, et les roses sau-
    vages qui fleurissaient sur ses joues. Il mourait d’envie de
    sentir la fraîcheur du vent sur sa peau et de boire la chaleur
    qui se cachait derrière ses lèvres roses.
    Il aurait aimé qu’elle monte devant lui plutôt que sur son
    propre cheval. Ainsi, il aurait pu la serrer tout contre lui,
    passer ses mains sous sa cape et caresser la douce chaleur
    de ses seins. Puis, il aurait senti la douceur changer tandis
    que ses tétons se durciraient, réclamant la chaleur de sa
    bouche.
    Ces pensées eurent un effet immédiat sur son corps. Il
    commençait à avoir l’habitude de ressentir cette chaleur
    pressante et ce durcissement de sa chair en présence
    d’Ambre. Mais il n’était pas habitué à la petite voix qui lui
    disait qu’il ne devait pas la prendre.
    « Ce serait mal. »
    Pourtant, dès que cette pensée lui vint, il la contesta.
    « Elle n’est pas fiancée. Elle n’est pas mariée. Elle n’est
    pas vierge, malgré les protestations d’Erik. Elle et moi nous
    sommes connus. J’en suis sûr.
    » Et elle est consentante.
    » Qu’y aurait-il de mal à cela ? »
    Il ne trouva aucune réponse à sa question intérieure en
    dehors du silence tenace des ténèbres où ses souvenirs res-
    taient hors de portée.
    204
    INTERDIT
    « Suis-je marié ? Est-ce ce que ce maudit silence essaie de
    me dire ? »
    Aucun souvenir ne lui vint. Pourtant, il avait la certi-
    tude qu’il n’était pas marié. Il n’aurait su dire pourquoi,
    mais ce sentiment demeurait inébranlable.
    — Duncan ?
    Il se tourna vers la fille dont les yeux étaient encore plus
    magnifiques que l’ambre qu’elle portait.
    — Nous approchons de Stone Ring, dit-elle. Le paysage
    vous est-il familier ?
    Ambre arrêta son cheval en haut d’une petite butte.
    Duncan la rejoignit. Il se dressa sur ses étriers pour mieux
    voir la terre qui se déployait devant eux.
    C’était une région magnifique et silencieuse plantée
    d’arbres auréolés de brume, d’affleurements aléatoires de
    rochers et de collines pentues dont le sommet était perdu
    dans un nuage argenté. Un ruisseau miroitait entre des
    rochers couverts de mousse et des feuilles mortes, son mur-
    mure à peine plus audible que les gouttes d’eau qui tom-
    baient lentement des branches nues des chênes.
    Ambre attendit avec inquiétude, observant le visage de
    Duncan à la recherche de la reconnaissance qu’elle espérait
    et craignait à la fois.
    Elle craignait pour son propre bonheur.
    Et espérait pour celui de Duncan.
    — Cela ressemble au chemin menant à Ghost Glen, dit
    enfin Duncan. Si Whispering Fen était au-delà.
    Un petit sourire jouait sous sa moustache noire tandis
    qu’il parlait. Les joues d’Ambre se tintèrent d’un rose qui ne
    205
    ELIZABETH LOWELL
    devait rien à la fraîcheur du jour. Lorsque Duncan vit qu’elle
    rougissait, son rictus s’étira en un sourire franchement
    sensuel.
    — Êtes-vous en train de vous souvenir de la sensation
    de ma bouche sur vos seins ? demanda-t-il.
    Ambre rougit davantage.
    — Ou bien de la floraison délicieuse de votre fleur ?
    Elle sembla haleter.
    — Je rêve la nuit des pétales chauds et lisses de la fleur,
    et me réveille avec la fièvre, ajouta-t-il doucement en la
    fixant du regard.
    Ambre était tout aussi incapable de dissimuler le frisson
    sensuel qui envahissait son corps en entendant les

Weitere Kostenlose Bücher