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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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renseignements sur le Fléau Écossais.
    Le faucon perché au-dessus du fauteuil d’Erik poussa
    un cri perçant qui résonna dans la salle.
    — Vraiment, murmura Erik. Comme c’est intrigant.
    Alfred avait l’air plus amer qu’intrigué.
    — Où ? demanda Erik. Quand ? Dans quelles circons-
    tances ? Est-il certain que cet homme était bien le Fléau
    Écossais ?
    — Le rustre a seulement dit qu’il devait vous parler seul,
    dans une intimité plus grande que celle du confessionnal.
    ELIZABETH LOWELL
    Erik se laissa retomber sur le dossier de son fauteuil en
    chêne, prit son poignard d’argent et parcourut des doigts les
    runes inscrites sur la lame.
    — Étrange.
    Alfred grogna.
    Le bec crochu du faucon suivait les doigts d’Erik et
    chacun de leur geste, comme s’il attendait une effusion de
    sang à tout moment.
    — Amenez-le.
    — Oui, monsieur.
    En faisant demi-tour pour partir, Alfred regarda le
    faucon avec méfiance. L’oiseau était connu pour s’en prendre
    plus aux hommes qu’aux proies à plumes et il n’était pas
    entravé par un jet comme les autres faucons lorsqu’ils
    étaient sur leurs perchoirs intérieurs.
    Erik émit un léger sifflement, qui calma instantanément
    l’oiseau féroce. Il battit des ailes, puis les replia, avant d’ob-
    server à nouveau, l’air impassible mais avec intensité, les
    doigts d’Erik caressant la lame brillante du poignard.
    Une odeur particulière précéda l’arrivée du pèlerin dans
    le hall du château de Stone Ring. C’était un mélange d’avi-
    dité, de peur, d’impatience et d’un corps qui ne devait pas
    avoir connu le baiser de l’eau depuis le baptême.
    — L’avez-vous trouvé dans un poulailler ? demanda-t-il
    oisivement à Alfred. Ou était-il enterré sous un tas de pois-
    sons morts, peut-être ?
    Alfred ricana.
    — Non, monsieur. Il est venu me voir de son propre
    chef.
    — Eh bien, murmura Erik, tout le monde n’a pas l’ap-
    préciation Érudite du réconfort d’un bain chaud.
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    INTERDIT
    Le pèlerin semblait mal à l’aise. Bien que les vêtements
    qu’il portait soient faits de beaux tissus, ils ne lui allaient
    pas, comme s’ils avaient été coupés pour un autre homme.
    Ou plusieurs hommes. Il aurait eu les cheveux blonds, s’ils
    avaient été propres. Il observait la grande salle en dardant
    des coups d’œil mal assurés autour de lui, comme s’il avait
    peur de se faire attraper en train de regarder les plats d’or et
    d’argent disposés sur leurs étagères près de l’estrade du
    seigneur.
    Erik vit ce que le pèlerin regardait. Sa bouche s’incurva.
    Ce n’était pas un sourire aimable.
    Lorsque le pèlerin vit l’expression d’Erik, l’odeur d’avi-
    dité céda la place à celle, plus âcre, de la peur. Les chiens
    grondèrent et bougèrent légèrement. Le plus grand d’entre
    eux se leva pour s’étirer, bâillant largement, offrant à l’in-
    vité nerveux un aperçu de ses dents acérées.
    — Stagkiller, dit Erik. Arrête de le taquiner.
    Le chien referma ses crocs dans un claquement de
    mâchoires. Sous les bouffées odorantes, il érafla le parquet
    de ses longues griffes puissantes, tourna trois fois sur lui-
    même et s’allongea au sol.
    — Grand seigneur, dit le pèlerin en s’avançant vers
    Erik.
    Les chiens se levèrent tous lestement, d’un même geste.
    — N’approche pas, dit calmement Erik. Ils sentent les
    puces sur toi. Ils ne supportent pas ces créatures.
    Alfred se mit à tousser, mais un regard incisif d’Erik
    l’arrêta instantanément.
    — Parle, ordonna Erik au pèlerin.
    — Je crois savoir qu’il y a une récompense pour des
    renseignements sur le Fléau Écossais, dit l’homme.
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    ELIZABETH LOWELL
    Erik acquiesça.
    Le pèlerin jeta un coup d’œil vers Alfred.
    — Vous pouvez disposer, dit Erik à son chevalier.
    Alfred, sur le point de s’opposer à l’ordre, aperçut le poi-
    gnard qui tournait dans la main d’Erik.
    — Bien, monsieur.
    Lorsque le bruit des bottes d’Alfred se fut évanoui, Erik
    lança au pèlerin un regard aussi froid que celui du faucon.
    — Parle vite et viens-en au fait, pèlerin .
    — Je suis dans la forêt et j’entends crier, dit l’homme. Je
    cours pour voir ce qu’il se passe, et…
    — Dans la forêt ? l’interrompit Erik. Où ?
    — À quelques heures de marche d’ici.
    Erik suivit la direction qu’indiquait le doigt sale de
    l’homme.
    — Près de Stone Ring ? demanda Erik.
    Le

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