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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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été trouvé concernant la naissance de Jack Nicholson, né John Joseph Nicholson, le 22 avril 1937.
    Ethel May dit à tout le monde qu’elle était la mère de Jack. Elle dut remplir un certificat de naissance, en 1954, quand Jack fut en âge de conduire et eut besoin de papiers d’identité pour se rendre en Californie. Ethel May déclara sur l’honneur que le lieu de naissance de Jack était Neptune.
    Si tout le monde la décrivait comme une personne sympathique, Ethel May n’en était pas moins une dure à cuire. Comme sa Tante Emma, elle n’hésita pas à revivre une vie de mère, à presque 40 ans, subvenant à ses besoins et à ceux de sa famille en faisant davantage de coupes et de coiffures. Elle « portait tout le monde sur son dos comme un minuscule petit éléphant, et ça n’avait pas l’air de lui faire peur », déclara Nicholson au cours d’une interview. Ethel May était, d’après les mots de Jack, « la sainte patronne du quartier ».
    Si beaucoup de gens avaient des doutes au sujet de la filiation de Jack, il n’y avait qu’une seule personne, en dehors des trois femmes Nicholson, qui savait, avec certitude, qu’Ethel May n’était pas la mère du bébé. Et cette personne était bien sûr John J., le père putatif.
    Au cours d’interviews, Jack a déclaré que son père avait quitté le foyer peu de temps après sa naissance. D’après ses dires, sa mère, Ethel May, aurait « poussé » John J. à boire (« la tragédie de l’alcoolisme que personne n’a cherché à me cacher »). Et l’alcool aurait causé sa perte.
    Cependant, John J. était le catholique de la famille, et sa mère, Ella Nicholson, qui vivait toujours dans les environs, était encore plus pieuse que lui. Serait-il possible que le subterfuge de la naissance de Jack, qui trouvait un écho dans le propre passé de John J., ait été le véritable élément déclencheur de son alcoolisme ?
    Toutes les sources semblent indiquer qu’avant 1937 John J. était un père de famille et un citoyen modèle (pompier volontaire) respecté dans sa profession. Nicholson dit qu’avant sa naissance, John J. avait la réputation d’être « un grand joueur de base-ball » local (à l’instar de Francis Phelan, le père raté d’Ironweed), qui gagnait toujours les matchs disputés entre pompiers. Et puis, un jour, après une partie de base-ball, John J. aurait bu une gorgée fatale d’eau-de-vie d’abricot. Dès lors, il n’aurait jamais cessé de boire.
    John J. commença alors à s’éteindre doucement, comme une ombre au crépuscule. Il fit ses bagages et s’en alla de son propre chef, ou bien il fut mis à la porte de son foyer (c’est parfois comme cela que Jack présente les choses) par Ethel May. Quoi qu’il en soit, il se mit à enchaîner les emplois subalternes – vendeur, homme à tout faire, employé d’un magasin de bois de construction, etc. –, si bien qu’il est difficile de suivre sa trace.
    En effet, tout comme Francis Phelan, John J. devint un fantôme dont les visites étaient rares et imprévisibles. La seule chose dont on pouvait être sûr, c’était qu’on le verrait à Noël chaque année. À deux occasions, il emmena Jack voir des matchs de base-ball au Polo Grounds. Une fois, d’après les souvenirs de Jack, Mel Ott réussit un coup de circuit, de même qu’un excellent frappeur qui portait le même nom que lui, Bill « Swish » Nicholson. C’était un match qui opposait les Giants aux Cubs, bien qu’en général la famille Nicholson fût plutôt pour les Yankees.
    Personne n’en voulait à John J. – surtout pas Jack. John J. est resté, dans les souvenirs de Jack, un « homme chic, mystérieux, agréable et vif », un « Irlandais souriant ». Il emmenait parfois Jack faire avec lui la tournée des bars. Jack buvait quelques boissons à la salsepareille tandis que John J. « descendait trente-cinq Hennessy 3 étoiles ». Le petit garçon mélancolique aimait John J. et veillait sur lui.
    Bien qu’ils eussent tous deux le même nom, Jack ne fut jamais surnommé « Junior ». Par ailleurs, il n’appelait pas John J. « Papa ». Il l’appelait « Jack ».
    En automne 1940 eut lieu un important évènement qui aurait des répercussions sur le futur de Jack. Lorraine, 18 ans, épousa, au cours d’une cérémonie simple qui eut lieu à Neptune, George « Shorty » Smith, un natif de la ville qu’elle connaissait depuis l’école primaire.
    Shorty

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