Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
Vom Netzwerk:
Rafelson était tendu, et parce que Nicholson souhaitait faire une pause pour ce qui était de la promotion de son image.
    Nicholson passa l’été 1980 dans le sud de la France. Ce fut un « été fitzgéraldien, une sorte de réévaluation » put-on lire dans un article publié entre Le facteur sonne toujours deux fois et Police frontière.
    Jack passa son temps avec le producteur Sam Spiegel, qui faisait désormais partie de ses figures paternelles adoptives. Ils papotaient devant la grande maison de Spiegel « comme deux vieux célibataires endurcis, un véritable programme d’austérité physique, Jack apprenant le français », put-on lire dans un article. Un soir, lors d’un dîner, Nicholson raconta une histoire qu’il avait lue dans un livre, un récit qui dura des heures malgré « son vocabulaire français très restreint », mais qui était tellement fascinant que « les convives non anglophones étaient enchantés ».
    Jack était complètement épuisé. Son apparence tourmentée était parfaite pour son futur rôle dans Police frontière. Mais malgré cela, le réalisateur Tony Richardson se demandait tout haut si cette apparence ne signifiait pas davantage. On rapporta que le réalisateur avait dit : « Il me semble que Jack n’aime plus jouer la comédie autant qu’avant. »
    Mais Nicholson était comme un joueur de basket qui sait que le seul moyen d’empêcher son score de s’effondrer est de continuer de tirer. Entre 1980 et 1982, Jack travailla régulièrement : il fit quatre films, la trilogie sombre et Reds.
    Vint d’abord The Border, ou Police frontière. Nicholson disait qu’il avait très envie de faire un film d’action ; celui-ci avait un « thème social pertinent » qui le ramenait aux préoccupations sur l’immigration d’Oscar Lewis : la crise de conscience d’un petit policier de frontière nommé Charlie qui découvre que ses supérieurs hiérarchiques sont complices d’un trafic de clandestins mexicains.
    Le script, écrit par Deric Washburn de Voyage au bout de l’enfer, traînait dans les bureaux d’Universal depuis plusieurs années. Il avait été conçu pour Robert Blake, qui n’était pas une assez grande star pour assurer un financement. Nicholson attendit que Blake ait abandonné pour intervenir. Une fois Nicholson sur le projet, le budget passa de 4,5 millions de dollars à 14,5 millions, « ce qui suffit à rendre le script excellent à leurs yeux (à ceux des cadres d’Universal), en une nuit », d’après le réalisateur Tony Richardson.
    Au-delà du matériau, Police frontière fournissait à Nicholson l’occasion de travailler avec Tony Richardson, l’un des metteurs en scène et réalisateurs les plus ingénieux de Grande-Bretagne. Richardson avait été le chef de file des mouvements des Angry Young Men et du Free Cinema en Angleterre dans les années 1950 et 1960. Le réalisateur, qui avait été marié à Vanessa Redgrave, avait à son actif une heureuse liste de films, notamment Les Corps sauvages, La Solitude du coureur de fond et Tom Jones (qui avait remporté l’Oscar du meilleur film en 1963). Nicholson avait rencontré Richardson en France en 1966, et depuis les deux hommes parlaient régulièrement de travailler ensemble. Pour Jack, les vieilles connaissances étaient toujours les personnes les plus fiables.
    Le drame naturaliste, genre pour lequel Jack avait révélé tous ses talents dans Cinq pièces faciles, La Dernière Corvée, Chinatown et Vol au-dessus d’un nid de coucou, était l’un des points forts de Richardson. Dans la version originale du script de Washburn, le personnage de Jack était, d’après Richardson, le prototype du « macho de fiction ». Les modifications apportées par David Freeman et Walon Green (La Horde sauvage), ancien de Sam Peckinpah, allégèrent le côté macho et s’attachèrent à donner davantage de complexité au personnage.
    Les intrigues secondaires avaient dû attirer particulièrement l’attention de Jack : il y avait la femme de Charlie Smith (jouée par Valerie Perrine) dont les aspirations middle class rendaient son mari complètement fou, et une belle et vertueuse clandestine, dont le bébé était kidnappé pour être vendu à un couple d’Américains stérile.
    Le casting donnait à Nicholson l’occasion de travailler avec son vieil ami Warren Oates, qui interprétait le chef corrompu de Charlie Smith, ainsi qu’avec le redoutable Harvey Keitel, qui jouait

Weitere Kostenlose Bücher