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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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O’Neill », déclara Nicholson à l’occasion d’une interview.
    « Sa relation aux femmes était fabuleuse. Je veux dire qu’il a décrit une sorte d’arc auquel je peux m’identifier. Il était comme la plupart des Irlandais – complètement fou des femmes aux caractères orageux, de celles qui pouvaient jeter ses vêtements dans le caniveau. Mais il a fallu attendre qu’il trouve celle qui efface le côté romantique et réussisse à le contrôler pour qu’il débute son immense œuvre. »
    Beatty était comme Kubrick : il pouvait préparer et filmer, monter et refilmer pendant des semaines, des mois, voire plus. Le personnage de Jack, arborant de fines lunettes et un costume d’époque, allait et venait, comme Marlon Brando dans Missouri Breaks. Jack déclara à la presse qu’il avait de la chance de jouer le personnage qui va à contre-courant – le cynique qui ne souscrit pas à l’enthousiasme général pour les causes sociales. Il aimait le fait que dans ses premières scènes, le film traitait de l’agitation engendrée en Amérique par la bohème au début du XX e siècle et du défi que ce mode de vie lançait aux valeurs middle class. Mais Jack était plutôt du genre de ceux qui étaient restés assis chez eux durant les « Dix jours qui ébranlèrent le monde ».
    La rumeur prétendit qu’au cours de la production, Nicholson était tombé amoureux de Diane Keaton, la dulcinée du moment de Beatty, qui interprétait Louise Reed. Jack et Diane furent « vus ensemble » dans des endroits publics. Quand un journaliste de Rolling Stone lui demanda sans ambages s’il avait « vraiment le béguin » pour Diane Keaton, Nicholson avoua qu’il avait parfois l’impression que cela commençait à être le cas. Mais il ajouta rapidement qu’il ne ferait pas cela deux fois à son vieil ami Warren. Et qu’il n’avait donc pas cédé à la tentation.
    « J’ai pris un grand plaisir à faire ce film », déclara Nicholson à l’occasion d’une autre interview. « On me demandait de faire comme si j’étais amoureux de Miss Keaton, ce qui n’était pas difficile. J’avais le Pro pour chef et je jouais un personnage fascinant. J’ai passé un excellent moment. »
    Les critiques se montrèrent très divisés quand, au cours de l’été 1980, Shining sortit dans les salles. Le point de vue à la mode chez les journalistes, qui avaient encore en tête En route vers le sud, c’était que l’acteur avait une nouvelle fois dépassé les bornes. Par voie de conséquence, ou en partie, beaucoup de critiques trouvèrent que le film de Kubrick avait violé les limites de la discrétion et du bon goût. Variety, chef de file de ce groupe, formula un commentaire étonnamment cruel : « Si la prestation de Nicholson est tout ce que le réalisateur a réussi à obtenir au bout de cinquante prises, il n’est pas étonnant qu’il (Kubrick) ait demandé de passer à la scène suivante. Il est impossible d’imaginer à quoi pouvait ressembler les quarante-neuf prises qui sont restées dans la corbeille. »
    Le temps a davantage donné raison à la minorité d’excentriques qui, dès la sortie du film, avaient eu l’impression que Shining était à élever au rang des films les plus fins de Kubrick. Il s’agit de l’une des meilleures adaptations de Stephen King, bien qu’il y ait en elle plus de Kubrick que de King – un cauchemar hallucinatoire, littéralement éblouissant avec ses longs travellings (c’est la première utilisation fluide du Steadicam, opérée par son inventeur, Garrett Brown), son caractère incroyable effrayant étant mis en valeur par de superbes effets techniques et musicaux (une mystérieuse interprétation au synthétiseur de percussions de musiques de Bartok, Ligeti, Penderecki, entre autres).
    Avec le temps, on a fini par apprécier à sa juste valeur la prestation de Nicholson. Si les critiques qui l’avaient accusé d’en faire trop avaient exercé leur métier à l’époque de L’enfer est à lui, ils auraient sans doute accusé Cagney de surjouer ses maux de tête.
    Jack Torrance est présenté de façon réfléchie et sobre, et ce par le script et le réalisateur. Nicholson est au départ aussi délibérément fade qu’il est par la suite provocateur et désinhibé. Son effondrement progressif est parfaitement ajusté à son développement, et on a l’impression qu’il est tout aussi facile pour l’acteur de descendre l’échelle de la

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