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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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santé mentale que de se débarrasser de son intelligence. Dans l’horrible climax de Shining  – Torrance, gelé, poursuivant sa femme et son fils dans le labyrinthe incrusté de neige du jardin –, l’intensité extrême du jeu de Nicholson est non seulement requise, mais aussi absolument et effroyablement crédible.
    « Si vous n’avez pas vu Shining récemment, dépêchez-vous d’aller louer la vidéo », écrivait Vincent Canby dans le New York Times en 1993. Canby profitait en effet de la sortie d’une autre adaptation de Stephen King, La Part des ténèbres, pour faire, dans sa critique, la publicité de son film préféré adapté de l’un des romans du maître moderne de l’horreur : « De façon surnaturelle, on dirait qu’il ( Shining ) s’améliore tous les ans. »
    Les spectateurs n’accordent pas toujours d’attention aux rabâchages des critiques, et les gens, en cet été 1980, se rendirent en masse dans les cinémas pour aller voir le film d’horreur de Kubrick. Shining termina dans la liste de Variety des dix films américains ayant rapporté le plus d’argent cette année-là, et fit également de bons scores au box-office à l’étranger, notamment au Royaume-Uni et au Japon.
    L’adaptation de James M. Cain fit moins de bruit. Impeccablement produit, le film fut desservi par la faible prestation de Colicos, « découverte » de Rafelson dont la carrière dans le cinéma n’allait pas être aidée par Le facteur sonne toujours deux fois. Les apparitions de Colicos furent régulièrement coupées par le réalisateur, à mesure que l’intrigue progressait. Mais il ne s’agissait là que de l’un des problèmes du film.
    Nicholson est assez bon, mais son jeu est froid et calculé. Les scènes de sexe sont vivantes et procurent une excitation momentanée (ce sont les seules qui ont été attaquées), mais elles ne portent pas le film. Mamet avait dit qu’à côté de Cain, Chandler passait pour une tapette – un commentaire typique de cette équipe dont les membres étaient excessivement préoccupés par l’idée de ne pas passer pour des tapettes. Or, leur approche artistique avait engendré la gaffe par excellence : un Cain purgé de tout son machisme et de toute sa torride débauche.
    « Savez-vous qu’il a dépassé les recettes de Chinatown dans tous les pays étrangers, mis à part le Venezuela ? » se plaisait à dire Nicholson, déçu, aux journalistes. Mais peut-être l’acteur avait-il perdu une partie de la confiance qu’il avait en Curly.
    Nicholson reçut d’excellentes critiques pour Police frontière et d’inhabituels éloges pour sa prestation sobre dans le rôle de Charley (« une interprétation du même rang que celle de McMurphy », applaudissait Michael Sragow dans Rolling Stone). Mais ces acclamations étaient aussi conçues comme des claques lancées au jeu extravagant de Nicholson dans ses précédents films. Et bien que Police frontière fut une œuvre solide et réfléchie, l’un des meilleurs films de Richardson pour cette période, elle suscita peu d’enthousiasme au box-office.
    Reds n’était ni le meilleur ni le pire des quatre films de Nicholson sortis entre 1980 et 1982, mais il valut au comédien sa deuxième nomination à l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Ce film de Beatty de plus de trois heures sur John Reed et la révolution d’Octobre était incontestablement onéreux et ambitieux, il plut aux critiques, et l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences avait déjà prouvé son attachement à Nicholson. L’acteur pouvait s’attendre à des nominations.
    Le facteur sonne toujours deux fois eut un effet bénéfique sur la carrière d’au moins une personne : Anjelica Huston. En avril 1974, alors qu’elle venait de se mettre avec Nicholson, ce dernier avait dit à un journaliste : « Elle ne considère pas sa carrière comme quelque chose de très important. Elle n’est pas très ambitieuse. » Mais Jack avait tort ; Anjelica considérait de plus en plus sa carrière comme quelque chose d’important, et allait se révéler extrêmement ambitieuse.
    Toots, comme Jack appelait Anjelica, joua un petit rôle dans Le facteur sonne toujours deux fois, celui, tout droit sorti du livre, d’une exotique dresseuse de lions qui a une brève histoire d’amour avec Frank. Les images de ses fesses firent partie des bribes de nudité du film, une apparition aussi exotique que marquante.
    Alors que Le

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