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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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dames. Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais emprunté un cent à qui que ce soit et je n’ai jamais eu l’impression d’être incapable de prendre soin de moi. Elles ont fait de l’impératif de mon autosuffisance quelque chose d’évident. »
    Généralement, lors des interviews, il parlait de June comme de sa « sœur-mère » ou sa « mère-June ». En privé, c’était la seule personne pour laquelle Jack n’avait pas de surnom. C’était tout simplement « June ».
    Lors des interviews, quand on l’interrogeait sur l’identité de son père, Nicholson répondait froidement : « Je ne sais pas vraiment. » Forcé d’évoquer le sujet, il parlait de « l’inconnu ». En privé, il cherchait également à décourager les gens de lui poser des questions sur ses sentiments, y compris ses amis les plus proches, les plus anciens, qui étaient tout aussi curieux que la presse.
    Dans le New Jersey, Donald Furcillo-Rose donnait des interviews à la presse locale, cherchait à faire sortir Nicholson de sa réserve en affirmant qu’il était son père et en exposant des photographies et des informations d’ordre privé pour prouver ses dires.
    Sa femme, Dorothy, continuait de dessiner et de peindre Jack – parfois en compagnie d’Anjelica Huston – et envoyait ses créations par la poste au célèbre couple. Elle emballa les albums de Victoria Rose, la mère de Don – ceux qui documentaient l’histoire d’amour de Don et de June –, et les fit également parvenir à l’acteur.
    Anjelica écrivit une fois à Dorothy Rose pour la remercier du portrait d’elle qu’elle avait fait. Mais toujours aucun signe, aucun mot de Jack.
    Dorothy Rose se mit à écrire de longues lettres passionnées dans lesquelles elle suppliait Jack de venir dans le New Jersey pour rencontrer son père, qui commençait à se faire vieux.
    Nicholson, qui ne se rendait désormais plus que rarement dans le New Jersey, ne daigna pas répondre. Quelque temps plus tard, Dorothy Rose reçut une lettre de son avocat qui lui demandait de bien vouloir cesser et renoncer.
    Les attachés de presse de Nicholson firent grand cas des deux années sabbatiques que l’acteur s’octroya apparemment pour passer un peu de temps dans sa demeure du Colorado dans une ambiance relativement solitaire et contemplative sans même un téléphone professionnel.
    Les projets apparaissaient et disparaissaient, comme des mirages, et ce fut en partie du fait des circonstances si Jack attendit deux ans pour retourner sur un plateau. L’un des projets qui l’intéressaient tout particulièrement, un script intitulé Road Show, vivait un véritable rodéo. Tout avait été conclu et signé, mais des querelles de cowboys finirent par faire échouer ce projet de western moderne.
    C’était le réalisateur aguerri Martin Ritt qui devait diriger Nicholson dans Road Show pour la Metro-Goldwyn-Mayer en 1983. Jack jouerait un fermier assiégé par les créanciers qui se soulevait contre des camionneurs qui le faisaient chanter et partait avec ses troupeaux pour Kansas City. Le personnage était assisté de sa femme, Opal, et de son ami, Leo, un instituteur. Timothy Hutton, qui venait de remporter un Oscar pour Des gens comme les autres, devait interpréter l’instituteur dans cette Rivière rouge moderne. Le studio voulait confier à Cher le rôle de la femme du fermier (qui, dans le film, avait une aventure avec l’instituteur), mais Nicholson n’étant pas convaincu par Cher, le casting se mit à piétiner.
    De même que les réécritures du script. Le réalisateur, Ritt, las des ajournements concernant le casting et le script, finit par abandonner le projet. Entra alors en scène Richard Brooks, dont la carrière de scénariste-réalisateur de légende, qui remontait aux années 1940, avait été marquée par des classiques tels que Graine de violence  ; Elmer Gantry le charlatan  ; et De sang-froid. Brooks commença à réviser le script, prolongeant ainsi encore la préproduction.
    Brooks, ancien journaliste qui ne mâchait pas ses mots et qui avait gravi un à un les échelons du succès, avait de bonnes relations avec Nicholson. Son point de vue expérimental sur la façon dont il fallait mener les recherches lorsque l’on faisait un film était en accord avec celui de Jack. Brooks invita Jack et Timothy Hutton à l’accompagner pour un court séjour à Kansas City. Le seul « point noir », d’après Fade Out, le livre de Peter Bart

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