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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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répression sexuelle de l’ère Reagan, une conspiration visant à promouvoir les comportements puritains soutenue par les médias et encouragée par l’influence de ses pairs – et être pris au sérieux.
    Certains journalistes surnommèrent Nicholson Mr Hollywood. Mais parfois, Jack se sentait plus grand qu’un Mr Hollywood et se voyait plutôt comme le « maître du monde ».
    Les critiques de cinéma américains (une faction, certes petite, mais néanmoins influente de la presse) en étaient eux aussi venus à adorer Nicholson ; s’ils se montraient parfois sceptiques, ils soutenaient toujours les projets de l’acteur. Bien sûr, Nicholson avait été le plus important acteur du cinéma américain des années 1970. Et il fut également nommé – par un groupe de quarante-cinq critiques issus d’éminents journaux et magazines et réunis pour le magazine American Film  – plus important acteur des années 1980.
    Al Pacino et Warren Beatty avaient connu quelques échecs retentissants et étaient passés un peu à côté de la décennie. L’exceptionnel succès de Dustin Hoffman avait néanmoins été entaché par le flop du film à gros budget Ishtar (dans lequel il donnait la réplique à Beatty). Le Raging Bull de De Niro remporta haut la main (vingt-cinq votes sur les quarante-quatre critiques qui s’étaient prononcés) le titre de Meilleur film des années 1980, et trois autres films de De Niro (Il était une fois en Amérique, n o  8 ; La Valse des pantins, n o  10 ; et Brazil, n o  20) furent classés dans le Top 20 de la décennie. À titre de comparaison, seuls deux films de Nicholson figuraient dans ce même classement : L’Honneur des Prizzi à la neuvième place et Tendres passions à la dix-huitième liv .
    Mais les critiques reconnurent l’énorme productivité de Nicholson (plus importante encore que celle de Dustin Hoffman), ainsi que le fait qu’il avait participé à trois des gigantesques succès des années 1980 – Shining, Tendres passions et Batman  –, ce qui lui donnait des points d’avance au box-office sur De Niro.
    Lors de l’élection du Meilleur acteur de la décennie, Nicholson fut ainsi nommé par seize journalistes. Il l’emporta de peu sur De Niro, pour qui quinze des critiques réunis par American Film avaient voté. Ni De Niro ni Hoffman ne possédaient l’aura d’« homme du peuple » de Nicholson.
    Le projet de The Two Jakes n’était pas enterré. Des différents procès ressortirent des espoirs et des amitiés brisées dont les morceaux avaient besoin d’être recollés. Le sentiment qui commençait à naître était que la suite de Chinatown était une affaire inachevée. Jack finit par se dire qu’il pourrait peut-être revigorer ses ambitions de réalisateur et prendre en main The Two Jakes. Il balaierait toutes les phrases pernicieuses qui avaient été écrites sur Drive, He Said ou En route vers le sud s’il réussissait à mettre en scène une bonne suite de ce film qui comptait parmi les plus grands de tous ceux qu’il avait faits. « Au cours des seize années qui ont suivi sa sortie, Chinatown est devenu quelque chose de bien plus important que tout ce que les critiques élogieuses et les onze nominations aux Oscars pouvaient laisser présager », écrivit Samuel G. Freedman dans le New York Times en 1990. « Il a trouvé sa place au sein du groupe restreint des films américains modernes que l’on peut sincèrement qualifier de littéraires. »
    Nicholson déclara aux journalistes qu’il ne mettrait en scène The Two Jakes qu’une fois toutes les autres possibilités envisagées (il disait qu’il avait tâté le terrain auprès de Polanski, Nichols et Bertolucci). « Ce film n’aurait jamais été fait si je n’avais pas pris la décision de le mettre en scène. C’est la principale raison qui m’a poussé à le faire. Point. »
    Depuis la première production, avortée, Nicholson avait investi de son temps et de son énergie pour essayer de régler les problèmes des deux Bob. La carrière de Robert Evans était arrivée à son terme. La réputation du producteur avait été sérieusement entachée par l’enquête de police sur les évènements qui avaient abouti au meurtre du playboy-imprésario Roy Radin, lequel avait fait partie des financiers qui avaient œuvré dans l’ombre du film de 1984 d’Evans, Cotton Club. Ce fut le dernier film que le jadis très respecté chef de la production de la

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