Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
Vom Netzwerk:
ces mots étaient écrits, Nicholson s’apprêtait à se laisser une nouvelle fois diriger par le génie qui avait mis en scène Cinq pièces faciles, ainsi que Head, The King of Marvin Gardens, Le facteur sonne toujours deux fois, et bien sûr Man Trouble.
    Le projet de Blood and Wine était celui d’un film noir contemporain situé à Miami. Nicholson jouerait un marchand de vin de Floride dont le mariage, la famille et les affaires s’effondraient, ce qui le poussait à s’associer avec un ancien escroc britannique tuberculeux pour dérober un collier estimé à un million de dollars, un cambriolage qui tournait au bain de sang. Michael Caine interpréterait l’ancien escroc, Judy Davis l’épouse perturbée et négligée de Jack, et Jennifer Lopez la nourrice immigrée qui se mettait entre Jack et le beau-fils hostile de Jack, Stephen Dorff.
    Le réalisateur Bob Rafelson avait coécrit l’histoire policière originale avec Nick Villiers, qui, pour le script, s’était associé avec Allison Cross. Lors du tournage, qui se déroula essentiellement en Floride au début de l’année 1996, Nicholson et Rafelson renouèrent leurs liens fraternels qui remontaient à plus de trois décennies et avaient survécu à d’innombrables disputes et à un ou deux films qui avaient été de grands échecs.
    « Bob et Jack ont tous deux du tempérament », expliquait le chef décorateur Richard Sylbert, qui avait travaillé sur plusieurs films de Nicholson depuis Ce plaisir qu’on dit charnel. « Mais j’ai été le témoin de la productivité de leurs disputes. »
    « Quand on arrive sur le plateau, déclara Rafelson à un journaliste du New York Times, il y a toujours un réalisateur intransigeant et il y a toujours un acteur intransigeant qui n’aime pas être dirigé. » « Bob et moi, concédait Nicholson, on s’est toujours disputés. Mais tous les deux, on est assez mâtures pour savoir que c’est une forme de dialogue, et non une guerre. »
    « Ils communiquaient en sténo », disait quant à lui le partenaire de Nicholson Michael Caine. « Ils se disputaient comme seuls des amis proches pouvaient le faire. »
    D’après un article publié dans le New York Times, Rafelson et Nicholson « imprégnèrent le film de leur passé personnel ». Vingt ans plus tôt, alors que les deux hommes conduisaient une Jeep dans les montagnes du Colorado, ils avaient fait un tonneau et avaient tous deux été blessés. Ce souvenir engendra une scène-climax de Blood and Wine  : la femme et le fils du vendeur de vin avaient eux aussi un accident et Nicholson se glissait dans l’épave à la recherche du cadavre de son épouse pour récupérer le collier de diamants qu’elle portait. Son personnage était tellement immoral qu’il en était presque diabolique.
    « Si j’aime travailler avec Bob, déclara Nicholson, c’est parce que je suis toujours libre de travailler avec autant de non-sentimentalisme que je le souhaite. Et si j’aime Blood and Wine, c’est que ce film ne possède pas de cadre qui requiert de l’amour. »
    Les retrouvailles se multipliaient : Jack et Anjelica dans Crossing Guard, Jack et Rafelson pour Blood and Wine . et Jack et la réincarnation de Garrett Breedlove.
    Afin de tenir la promesse qu’il avait faite au réalisateur-scénariste Robert Harling, Nicholson se rendit au Texas à la fin de l’année 1996 pour trois jours de tournage dans The Evening Star, ou Étoile du soir, l’adaptation du roman de Larry McMurtry qui faisait suite à Tendres passions. Le personnage dont l’interprétation avait valu à Jack un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle – l’incorrigible ex-astronaute Breedlove – devait faire une brève apparition à la fin du film et partager de poignantes scènes avec Shirley McLaine, qui faisaient vibrer une suite par ailleurs assez insipide.
    La réunion de Jack et du gourou de Batman Tim Burton fut le point culminant de cette époque de déjà vu. Depuis plusieurs années, Burton avait projeté de mettre en scène un film de science-fiction satirique intitulé Mars Attacks ! et inspiré d’une série limitée de cartes fournies dans les paquets de chewing-gums qui avaient été commercialisées en 1962 et qui dépeignaient l’invasion de la Terre par des Martiens odieux à la gâchette facile. Jonathan Gems avait écrit un script qui était un étrange hommage aux films catastrophes des années 1970 constellés de stars.
    « J’étais

Weitere Kostenlose Bücher