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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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solide de ses œuvres. C’était vraiment le film de Keaton, et la déférence de Nicholson peut être considérée comme une autocritique de son image. Grâce à l’alchimie railleuse qui unit les deux personnages principaux, Somethin’s Gotta Give, ou Tout peut arriver, fit le régal des baby-boomers vieillissants quand le film sortit dans les salles deux semaines avant Noël 2003, même si certains critiques ne savaient pas vraiment quoi en faire. David Ansen, dans Newsweek, le qualifia d’« insulte superficielle », tandis que David Denby du New Yorker écrivit que l’histoire d’amour était « horriblement artificielle et moins romantique qu’obscène ». Mais d’autres, tels A.O. Scott du New York Times ou David Edelstein de Slat e.c om , reconnurent le charme du film. « J’adore Nicholson dans ce film, commenta Edelstein, l’un des meilleurs critiques américains, parce qu’il laisse Keaton mener la danse – et sa relative réticence est très séduisante. »
    Mais le public ne se montra pas si divisé. Tout peut arriver fut comme Tendres passions  – une chiquenaude qui emporta tout sur son passage. Le film rapporta la remarquable somme de 125 millions de dollars aux États-Unis et valut à Keaton une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Nicholson avait bien gagné le droit de fredonner La Vie en rose pour le générique de fin, après la poignante scène finale parisienne dans laquelle, pensant avoir perdu Diane Keaton, il sortait d’un pas hésitant du restaurant Le Grand Colbert, passait devant l’Hôtel de Ville, tournait et traversait, la larme à l’œil, la moitié du pont d’Arcole. « Voilà ce qu’est devenue cette fille », se lamentait-il.
    Mais en un an de temps, Nicholson avait réussi à obtenir une autre nomination à l’Oscar du meilleur acteur et à ajouter deux nouveaux succès à plus de 100 millions de dollars à sa filmographie réussie.
    Il pouvait se permettre de se reposer, ce qu’il fit pendant une année.
    Le cercle de Nicholson fut rétréci par les décès successifs d’amis et de membres de la famille.
    L’éreintant et grandiose réalisateur de Shining, Stanley Kubrick, disparut en 1999. L’influent professeur d’art dramatique de Nicholson, Jeff Corey, mourut en 2002.
    Le 1 er juillet 2004 fut marqué par la mort de Marlon Brando, qui était devenu l’idole de Nicholson depuis qu’il l’avait vu dans L’Équipée sauvage, qui avait été son partenaire dans l’étrange western Missouri Breaks, et qui était son « parfait voisin » sur la Bad Boy’s Hill depuis trois décennies. Brando était pour Nicholson un « génie qui avait été le début et la fin de sa propre révolution » ; « Il n’y a jamais rien eu de semblable à Marlon Brando, et il n’y aura jamais rien de semblable. Son talent était énorme et parfait, tel celui de Picasso », déclara Jack à un journaliste du New York Times pour la notice nécrologique de l’acteur.
    La mort de Brando fit de Jack l’unique King of the Hill. Il racheta la maison de l’acteur pour la somme, dit-on, de 6,1 millions de dollars, s’assurant ainsi de rester le seul résident de son belvédère de Mulholland Drive pour les années à venir.
    La mort avait aussi emporté son amie Luana Anders en 1996. Anders avait fait ses débuts avec Nicholson au service courrier de la MGM et avait continué en jouant de petits rôles dans beaucoup de films de l’acteur, dont celui, mémorable, d’une hippie d ’Easy Rider. Carole Eastman, l’auteur des scripts de quatre des films de Nicholson, la femme qui avait notamment écrit pour l’acteur l’emblématique rôle de jeune homme en colère qu’il avait joué dans Cinq pièces faciles, poussa son dernier soupir en février 2004. Jack s’effondra à ses funérailles après avoir lu un poème à la gloire de son talent et de sa beauté.
    Le journaliste « gonzo » Hunter S. Thompson, un voisin et ami d’Aspen, se tira une balle dans la tête en février 2005. De plus en plus, quand Nicholson faisait l’éloge des géants disparus – dans une interview accordée à Rolling Stone, il qualifia Thompson d’« expert de la provocation » –, on aurait dit qu’il parlait de lui-même.
    Donna Rose, la fille de Don Furcillo-Rose, acheva un livre sur son possible demi-frère intitulé You Don’t Know Jack : The Tale of a Father Once Removed (Oakland, Ca. : Virtual Publishing, 2001) avant de mourir des suites d’un

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