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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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sciences et l’éducation physique. « Je me souviens de lui, dans la classe, assis les bras croisés, le dos voûté, toujours en train de faire des commentaires », raconte Bowers, qui, comme tous les professeurs de la Manasquan High School interviewés pour cet ouvrage, se hâte d’ajouter qu’il aimait beaucoup le jeune Jack.
    « Tout ce que je peux dire, c’est que c’était un gamin super et brillant », confirme Hal Manson, professeur de football américain et conseiller auprès du Rules Club (comité fondé par les élèves pour s’occuper des litiges et des réclamations, dont Jack était le président). « Mais je ne crois pas qu’il se donnait à fond. Je pense qu’il s’ennuyait et qu’il aimait tellement la vie qu’il en profitait un peu trop. »
    La plupart de ses amis n’étaient absolument pas au courant de ses prouesses académiques. Seuls quelques happy few étaient mis dans la confidence et savaient qu’il s’agissait de l’une de ses facettes cachées.
    « C’était tout de même quelqu’un d’assez érudit, commente Allan Keith, un sportif de haut niveau du lycée qui faisait partie des amis de Jack, mais déjà à cette époque, il essayait de ne pas trop le montrer ». « J’étais vraiment impressionné par son intelligence », ajoute Joseph « Dutch » Nichols, un autre ami sportif de l’époque du lycée. « Même quand il manquait l’école deux jours, on voulait s’asseoir à côté de lui pour pouvoir copier ses saletés de réponses. Et il arrivait à lire tellement vite ; c’était ça qui m’étonnait le plus chez lui. » Par certains aspects, l’époque du lycée fournit à Jack, qui prétendait être quelqu’un qu’il n’était pas, une bonne formation d’acteur.
    C’est là qu’il reçut le tout premier de ses nombreux surnoms : Nick (aujourd’hui, ses anciens camarades de lycée continuent de l’appeler instinctivement « Nick »). C’est aussi là qu’il développa cette voix traînante aux accents particuliers – empruntée, d’après ses camarades, à un autre élève qui était célèbre pour parler de cette manière.
    Il fut l’un des premiers à arborer une banane, des chukka boots et les lunettes noires qui allaient rester son signe distinctif tout au long de sa vie. Vers les dernières années du lycée, il se mit à porter des cols roulés, une veste de moto, et comme il se plaît à le raconter aux journalistes, un chapeau en peau de porc qu’il aurait, d’après ses dires, récupéré sur le lieu d’un accident de la route impliquant un prêtre. « Il était tout aplati comme une chambre à air. » Jack s’imaginait qu’il s’agissait d’un « puissant grigri ».
    « C’était l’époque des apparences », a dit Nicholson au sujet de ses années lycée. « Il fallait être cool. Les cols étaient levés, les paupières tombaient. On ne laissait jamais voir que ça nous ennuyait. » Le jeune garçon semblait chercher à provoquer les blâmes et porter ses punitions comme des trophées. Jack fut renvoyé plusieurs fois – pour avoir séché l’école, juré ou fumé dans la cour de récréation.
    Il allait se vanter devant un journaliste, des années plus tard, d’avoir passé toutes ses fins d’après-midi en colle lors de sa deuxième année de lycée.
    Bien sûr, il ne s’agissait pas vraiment de toutes les fins d’après-midi. Et Jack était loin d’être parfait pour le casting de Graine de violence. La plupart de ses anciens professeurs sont convaincus que ces actions « cool » n’étaient qu’une façade que le jeune garçon sensible s’était construite pour impressionner ses camarades. Certains professeurs pensent d’ailleurs que Jack, par exemple, n’aimait pas les cigarettes ; qu’il commença à fumer parce que tous les autres gars le faisaient et parce que c’était « le » truc cool à faire. Et pourtant, Jack est devenu un fumeur invétéré.
    Edgar M. Sherman, le censeur et professeur de musique du lycée, se souvient que Jack était parfois « diabolique par certains aspects, pas méchant, mais un peu comme son personnage dans Vol au-dessus d’un nid de coucou  ». Le lycéen prit l’habitude de se cacher dans l’auditorium pendant les répétitions de l’orchestre et de sortir de son coin comme un diable de sa boîte, faisant ainsi rire les jeunes musiciens, puis de se baisser quand Sherman tournoyait dans tous les sens pour tenter d’apercevoir le

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