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La chevauchée vers l'empire

La chevauchée vers l'empire

Titel: La chevauchée vers l'empire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Conn Iggulden
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messagers et s’adressa au premier qui approcha :
    — Dis à mon fils Djalal al-Din d’anéantir ceux qui
attaquent notre flanc. Il peut prendre douze éléphants et dix mille hommes du
général Faisal. Précise que je l’observerai.
    Le cavalier porta ses doigts à ses lèvres et à son cœur
avant de repartir au galop et Mohammed, sûr que son fils balaierait les Mongols,
détourna les yeux de son aile droite.
    Il sourit quand son armée laissa derrière elle la passe
montagneuse. Plus rien ne pouvait l’arrêter sur le chemin d’Otrar. Quelque part
devant, Gengis chevauchait à sa rencontre, mais il avait quitté la ville trop
tard et la garnison d’Inaltchiq le prendrait à revers. Les Mongols étaient
rapides, plus mobiles que le shah ne l’avait imaginé, mais il les écrasait
encore de sa supériorité numérique et ses soldats ne fuiraient pas tant qu’il
vivrait.
    Ce serait une belle bataille et Mohammed fut surpris de
découvrir qu’il n’était pas tellement impatient de voir la fin du khan. C’était
presque avec regret qu’il tuerait un ennemi aussi audacieux. L’année écoulée
avait été captivante et gratifiante. Il soupira en se rappelant un conte de son
enfance, l’histoire d’un shah qui craignait la mélancolie presque autant que
les sommets vertigineux de l’excès de confiance. Lorsqu’il avait demandé à ses
conseillers de lui trouver une solution, ils avaient fait fabriquer un anneau
avec ces mots gravés dans l’or : « Cela aussi passera. » Il y
avait de la vérité dans cette maxime simple et le shah se souriait à lui-même
tandis que son armée marchait vers Otrar.
     
     
    Les cavaliers de Süböteï se déployèrent sur une large ligne
en sortant des collines. La tête de l’armée du shah était déjà en vue mais Süböteï
ordonna une halte pour que ses hommes fassent passer des flèches aux premiers
rangs. Il en restait peu : juste assez pour trois tirs rapides de cinq
cents hommes avant d’en venir au sabre.
    Jelme se porta à sa hauteur quand les chevaux s’élancèrent.
    — Djötchi et Djebe s’occupent de la queue de ce serpent !
lança-t-il. Pouvons-nous lui couper la tête ?
    — Tout est possible ! cria Süböteï par-dessus son
épaule. Je n’arrive pas à croire que nos ennemis ont essuyé autant d’assauts
sans rompre leur formation. Encore une chose à savoir : ils ont une
discipline extraordinaire, presque aussi bonne que la nôtre. Même avec un idiot
pour chef, ils seront durs à briser.
    Ils n’avaient que quinze cents pas à couvrir avant de
frapper l’aile droite du shah. Süböteï calcula mentalement qu’à leur allure ils
parviendraient aux lignes ennemies en deux cents battements de cœur.
    Alors qu’ils se ruaient vers l’armée qui débouchait de la passe,
une partie importante s’en détacha et leur fit face. Une ligne d’éléphants
fouettés par leurs cornacs se forma à l’avant. Süböteï sentit plus qu’il ne vit
ses hommes hésiter et chercha à les rassurer :
    — Seules leurs têtes sont caparaçonnées ! Visez
les pattes. Tout ce qui vit, nous pouvons le tuer.
    Ceux qui l’entendirent sourirent et retransmirent l’ordre. Les
archers bandèrent leurs arcs, prêts à tirer.
    Les éléphants s’ébranlèrent d’un pas lourd, prirent de la
vitesse, flanqués par des fantassins courant à côté d’eux. Les bêtes devenaient
plus terrifiantes à mesure qu’elles se rapprochaient et semblaient grossir. Süböteï
dégaina son sabre, le balança le long du flanc de son cheval. Il vit les tumans
de Gengis apparaître au nord et se demanda dans quel état le khan avait laissé
Otrar.
    — Abattez d’abord les éléphants ! rugit-il en
direction de ses archers.
    Ils étaient prêts et il sentit son cœur lui marteler la
poitrine et la gorge. Le soleil sombrait vers l’horizon, c’était un bon jour
pour être en vie.
     
     
    Samuka avait disposé ses cinq mille hommes en deux groupes
aux deux extrémités de la ville, devant chacune des deux hautes portes. Ho Sa
commandait l’autre groupe et Samuka approuvait le masque froid que l’officier
xixia avait appris à montrer au cours des années passées chez les Mongols. Une
fois ses guerriers en position, Samuka redevint parfaitement calme. Ses hommes
avaient assemblé des palissades grossières appuyées sur des rochers qui les
protégeraient des flèches ennemies pendant qu’ils tenteraient de bloquer la
porte. Gengis ne lui avait laissé

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