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La chevauchée vers l'empire

La chevauchée vers l'empire

Titel: La chevauchée vers l'empire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Conn Iggulden
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en petit nombre, furent touchés par les flèches
tirées d’en haut.
    Il y eut une accalmie lorsque les soldats de la garnison
utilisèrent leurs propres palissades en bois pour emporter les corps. Cela prit
du temps et les Mongols en profitèrent pour souffler avant de reprendre le
carnage. Mais Samuka se tourmentait en estimant le nombre de flèches qu’il lui
restait. Même si chaque tir faisait un mort, il faudrait en venir finalement à
se battre au sabre.
    Le combat reprit avec violence. Si les soldats d’Otrar s’obstinaient
à sortir à cheval, Samuka était presque sûr de pouvoir tenir jusqu’au
crépuscule. Il reprenait confiance quand il perçut un mouvement en haut des
murailles. Il présuma qu’on relevait les archers ou qu’on leur apportait des
carquois pleins. Soudain, des cordes furent déroulées le long des murs, des
soldats les saisirent et se laissèrent glisser, se brûlant sans doute les mains
dans leur hâte à toucher le sol.
    Samuka grimaça bien qu’il s’attendît à cette manœuvre. Déjà,
des centaines de Khwarezmiens se regroupaient hors de portée tandis que ses
guerriers continuaient à cribler de flèches les cavaliers tentant de sortir. Samuka
envoya un messager à Ho Sa, posté de l’autre côté de la ville. Si l’autre
groupe n’avait pas encore été attaqué, il pouvait en faire venir quelques
centaines d’hommes pour balayer la nouvelle menace. Sous les yeux de Samuka, des
soldats de plus en plus nombreux glissaient le long des cordes et venaient
grossir les rangs de ceux qui étaient déjà descendus. Son estomac se serra
quand il les vit s’élancer vers ses positions, sabres et boucliers brillant
dans le soleil de l’après-midi. Une fois de plus, il abaissa la main pour
lâcher une nouvelle volée de flèches sur les cavaliers essayant de sauter
par-dessus leurs propres morts. Il devait continuer jusqu’à ce qu’il n’ait plus
de flèches.
    Si les officiers d’Otrar avaient choisi de le contourner, il
aurait été contraint de chercher à leur barrer la route. Il était trop tôt pour
leur laisser la possibilité de prendre Gengis à revers. Mais, dans sa rage, le
gouverneur leur avait manifestement donné l’ordre de balayer les Mongols. Ils
se ruaient droit sur eux et quand ils furent assez près, les cinq cents hommes
de Samuka lâchèrent une volée de flèches, décimant leurs rangs. Toutefois, des
fantassins continuaient à descendre grâce aux cordes et Samuka serra les dents
de colère et de frustration lorsqu’ils se précipitèrent vers les palissades.
    Tandis que ses hommes se battaient férocement, quatre cents
cavaliers mongols déboulèrent et chargèrent l’infanterie d’Otrar. Ils l’enfoncèrent
et lâchèrent une volée de flèches meurtrières avant de dégainer leurs sabres. Les
Khwarezmiens reculèrent sous l’impact, mais chaque guerrier mongol se heurtait
à trois ou quatre soldats du shah. La charge ralentit, s’arrêta. Attaqués de
tous côtés, les Mongols se battaient vaillamment et aucun ne flancha, mais les
fantassins d’Otrar les massacrèrent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que
quelques dizaines, frappant désespérément tout ce qui était à leur portée. Eux
aussi finirent par succomber et près de dix mille soldats d’Otrar reformèrent
leurs rangs. Samuka n’avait plus qu’un osselet à jeter et cela ne suffirait pas.
    Au-delà de la porte en fer, de nouveaux rangs de cavaliers
poussaient des acclamations en agitant leurs boucliers. Ils savaient que la
victoire était à eux.
    D’un geste las, Samuka tira la bannière en soie qu’il avait
glissée sous son tapis de selle. Le vent la fit onduler quand il la tint
au-dessus de sa tête. Il leva les yeux vers la colline située derrière la ville
et sentit une ombre passer sur son visage avant d’entendre le claquement des
catapultes.
    De gros pots d’argile se brisèrent entre les battants de la
haute porte. Samuka tendit une flèche à la pointe entourée d’un tissu imbibé d’huile
vers un guerrier, qui l’alluma avec une lampe. Deux autres pots se fracassèrent
en touchant le sol et firent tomber un cavalier. Samuka visa soigneusement, lâcha
sa flèche.
    Il fut récompensé par un jaillissement de flammes, qui
enveloppèrent la porte et brûlèrent ceux qui tentaient de la franchir. Le feu
dégageait une telle chaleur que les chevaux mongols reculèrent en se cabrant
jusqu’à ce que leurs cavaliers parviennent à les calmer. Les

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