Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La chevauchée vers l'empire

La chevauchée vers l'empire

Titel: La chevauchée vers l'empire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Conn Iggulden
Vom Netzwerk:
catapultes de la
colline projetèrent d’autres pots d’huile à feu des Jin par-dessus la tête de
ses hommes et le brasier chauffa tellement les battants de fer qu’ils prirent
une couleur rouge sombre. Samuka sut qu’il pouvait se désintéresser un moment
de la porte. Aucun être ne pouvait traverser ces flammes et survivre. Il avait
eu l’intention de rejoindre Ho Sa de l’autre côté en profitant de l’incendie, mais
son plan avait été réduit à néant par ces soldats descendus le long des cordes.
    Tandis que ses hommes braquaient leurs arcs vers les
fantassins, Samuka secoua la tête pour reprendre ses esprits. Des soldats à
pied ne poseraient aucun problème à Gengis, se rappela-t-il. Il souffla dans un
cor d’éclaireur pour que ses cavaliers tournent leurs montures vers lui.
    Indiquant de son sabre la direction de la charge, il talonna
son cheval, passa assez près de la porte pour sentir la chaleur des flammes sur
sa joue. Au même moment, Otrar vomissait par-dessus ses murailles d’autres
soldats pour remplacer ceux qui étaient morts, mais en bas il ne restait aucun
ennemi pour affronter Samuka.
    Il trouvait étrange de laisser une bataille derrière lui. Otrar
n’était pas une petite ville et il vit de nombreuses silhouettes floues s’agiter
en haut des murs tandis que ses hommes et lui galopaient dans leur ombre, perdus
dans le grondement des sabots et l’odeur de la fumée. Il ignorait au bout de
combien de temps les servants des catapultes auraient épuisé leurs réserves de
pots d’huile et il se torturait en se disant qu’un tacticien plus habile aurait
trouvé un moyen de bloquer les deux portes.
    Il entendit les guerriers de Ho Sa avant de les voir et
saisit son arc, extension de son puissant bras droit. Les murs défilaient à sa
gauche et le fracas grandit jusqu’à ce qu’il parvienne à une scène de chaos
sanglant.
    Un seul regard suffit à lui faire comprendre que Ho Sa avait
désespérément lutté pour garder l’autre porte. Sans l’aide des catapultes, ses
hommes et lui avaient été repoussés par des vagues successives de soldats d’Otrar.
Les ennemis vociféraient, déchaînés au point d’extraire les flèches de leur
chair en continuant d’avancer, et laissaient des empreintes de pas sanglantes
sur le sol.
    Le dernier millier d’hommes de Samuka les assaillit
par-derrière avec une telle violence qu’ils furent presque projetés dans les
rangs des guerriers de Ho Sa. Samuka sentit ses cavaliers ralentir autour de
lui à mesure que des chevaux s’effondraient ou se retrouvaient bloqués par des
Khwarezmiens agonisants. Il voulut prendre une flèche dans son carquois, le
trouva vide, jeta son arc et dégaina de nouveau son sabre.
    Ho Sa luttait pas à pas tandis que ses guerriers étaient
contraints de reculer. Samuka taillait dans les rangs ennemis de toutes ses
forces pour parvenir à lui, mais des fantassins de plus en plus nombreux le cernaient
et il avait l’impression d’être englouti dans une mer obscure et rugissante.
    Le soleil sombrait à l’ouest. Samuka se battait depuis des
heures et se rendait compte que cela ne suffirait pas. L’autre porte n’était
plus qu’à une centaine de pas et aucune flamme ne l’enveloppait. Les cavaliers
qui en sortaient ne se joignaient pas aux autres mais s’éloignaient en une
colonne désordonnée. Samuka poussa un cri de rage et de désespoir en songeant
que même un faible nombre de cavaliers attaquant les arrières de Gengis pouvait
faire la différence entre la vie et la mort pour l’armée du khan.
    Il cligna des yeux pour chasser le sang qui y coulait tout
en repoussant du pied un soldat agrippé à son étrier droit. De tous les hommes
que Khasar lui avait confiés, seules quelques centaines vivaient encore. Ils
avaient tué bien plus d’ennemis, mais la fin approchait. Samuka avait plus ou
moins cru qu’il parviendrait à rester en vie, contre toute attente. Il ne
pouvait imaginer son corps se refroidissant sur le sol.
    Par-dessus les têtes et les bras des soldats qui s’accrochaient
à lui, il cria le nom de Ho Sa. Il sentit des doigts saisir ses jambes, donna
une violente ruade et abattit son sabre au moment où Ho Sa le découvrait enfin.
Un instant, l’officier xixia crut peut-être qu’il l’appelait à l’aide, mais de
la pointe de son arme Samuka montra les cavaliers qui s’éloignaient. Comme Ho
Sa se tournait dans la direction indiquée, un soldat du shah lui trancha

Weitere Kostenlose Bücher