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La dame de Montsalvy

La dame de Montsalvy

Titel: La dame de Montsalvy Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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du combat auquel nous avons mis fin ? Ces gens vous ont attaquée, j'imagine ? Je voudrais savoir pourquoi.
    En quelques mots, Catherine le mit au fait de la situation, racontant comment elle était arrivée au moment précis où Loyse se faisait jeter dehors et comment les La Verne prétendaient lui interdire l'approche de son oncle Mathieu.
    — On vous a déjà dit qu'il était pas là ! glapit Amandine qui se débattait aux mains des soldats.
    — Où est-il en ce cas ?
    — Est-ce que je sais ? Il est parti un matin, en disant qu'il voulait faire un petit voyage en... Savoie, ou en Champagne, je ne sais plus bien. Depuis on n'a plus de nouvelles.
    — Comme c'est vraisemblable ! Il y a des années que mon oncle avait pris l'horreur des grands chemins qu'il avait trop parcourus et qui d'ailleurs ne sont plus sûrs depuis longtemps. Ce n'était plus de son âge, ni de ses rhumatismes. D'ailleurs quand il partait, c'était toujours avec plusieurs valets. A propos où sont les serviteurs de cette maison ?
    — Ceux qu'il a gardés sont à Marsannay. Pour ici, une servante suffit aux gros ouvrages et je m'occupe du reste, fit Amandine avec importance. Quant à l'âge de Mathieu, vous me la baillez belle ! Est-ce qu'une femme comme moi c'était de son âge ? Pourtant, je pourrais vous en dire...
    — Ça suffit comme ça ! coupa Roussay. On ne vous demande pas vos secrets d'alcôve. Une chose est certaine : maître Gautherin est bien quelque part. Le tout est de savoir où et j'ai l'impression que vous, vous le savez...
    — Je suis certaine qu'il est ici, murmura Catherine. Cela doit tenir à la mauvaise volonté que mettent ces gens...
    — Ces gens ! Non mais dites donc, brailla Philibert, faudrait voir tout de même à pas nous prendre pour...
    — J'ai déjà dit que ça suffisait ! gronda le capitaine qui se tourna vers Catherine pour ajouter : La meilleure manière de trouver la vérité est de visiter cette maison de fond en comble. C'est ce que nous allons faire. Vous autres, ajouta-t-il pour ses hommes, vous me gardez soigneusement le frère et la sœur. Venez, Catherine !
    Escorté de la jeune femme, de Loyse et des deux garçons, il se dirigea vers le réduit aux écritures que Catherine ne revit pas sans émotion ainsi d'ailleurs que le reste de la maison où s'était écoulée la plus grande partie de son adolescence. Rien n'avait changé et il fallait rendre cette justice à Amandine La Verne que tout était aussi parfaitement tenu qu'au temps où Jaquette, la mère des deux sœurs, et Sara s'en occupaient.
    Mais, à part la cuisine, qui tenait tout le reste du rez-de-chaussée et où une servante effarée cessa d'éplucher des légumes pour les regarder bouche bée, la maison se révéla totalement vide. La chambre même de l'oncle Mathieu était dans le même ordre parfait que le reste du logis avec seulement la légère brume de poussière et le côté impersonnel des pièces inhabitées.
    — Je commence à croire que ces gens ont dit la vérité et que votre oncle a quitté les lieux, soupira Roussay visiblement contrarié.
    — Mais c'est impossible, vous dis-je. Où voulez- vous qu'un homme de son âge soit allé... et tout seul ?
    — Je ne sais pas, moi... En pèlerinage, peut-être ? On y va à tout âge.
    Catherine haussa les épaules avec emportement.
    — En pèlerinage ! L'oncle Mathieu ! Laissez-moi rire ! On voit que vous ne le connaissez pas...
    — Écoutez, Catherine : il faut bien qu'il soit quelque part ce bonhomme ? Et comme il n'est pas ici...

    Brusquement, la jeune femme changea de couleur. Elle devint si pâle qu'il lui fallut s'appuyer au chambranle de la porte.
    — Mon Dieu !...
    — Qu'avez-vous ? s'inquiéta Jacques. Vous êtes souffrante ?
    — N... on, mais il vient de me venir une idée si affreuse, si...
    Jacques ! Et si ces gens l'avaient fait disparaître ?
    — Vous voulez dire qu'ils pourraient l'avoir... tué ?
    — Pourquoi pas ? L'oncle disparu, ils peuvent demeurer ici indéfiniment... et je voudrais bien savoir ce qui aurait pu les en empêcher ? Le pauvre homme était seul avec eux. Seul et à peu près sans défense.
    Il y eut un silence. L'idée faisait son chemin dans l'esprit de Roussay qui, visiblement, la tournait et la retournait dans tous les sens. Sans d'ailleurs parvenir à lui trouver une conclusion satisfaisante car il finit par soupirer.
    — Evidemment ! Tout est possible. Mais je n'ai aucun droit pour arrêter qui que ce soit sur un simple

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