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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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épreuves qui l’empêchaient de travailler et rétrécissaient le champ de ses ambitions. Il tombait parfois dans de longs silences, mais se plaignait rarement. Il fit preuve d’une volonté extraordinaire, soutenu par le sens de l’humour qui le caractérisa toute sa vie.
     
    L’éclectisme de ses goûts lui fut d’un grand secours. Lorsque les maux de tête devenaient insupportables, il allait faire du golf. Quand il n’eut plus la force de jouer, il se mit à étudier la photographie et il devint bientôt un maître en la matière. En fait, selon les paroles d’un expert, « le travail de Carnarvon était connu dans toutes les parties du globe où la photographie d’art tenait une place honorable, et il n’est pas exagéré de dire que sa production était unique par ses qualités artistiques ». En 1916, il fut élu président du Caméra Club, et apprécia cette distinction. Mais le plus grand plaisir que lui procura la reconnaissance de ses qualités dans ce domaine fut la convocation qu’il reçut pour aller au Front servir de conseiller au Royal Headquarters Flying Corps dans le département de la photographie aérienne. Les trois jours qu’il passa à Saint-André contribuèrent un peu à le consoler de ne pas pouvoir se battre. À son retour en Angleterre, cependant, il paya cet effort d’une dure maladie.
    Si fort qu’il luttât, il lui fallait bien renoncer à certaines choses. Les élections de 1905 et de 1910 l’intéressèrent profondément, ainsi que la controverse à la Chambre des Lords en 1911. Et il aurait probablement pris une part active à la vie politique, s’il n’avait pensé que sa blessure au palais et à la mâchoire le handicaperait pour parler en public. Il exagérait sans doute ce désavantage, car, lorsqu’il fit sa conférence au Central Hall de Westminster, le 11 janvier 1923, tout le monde l’entendit clairement. Mais il n’aimait pas les choses mal faites, et sa crainte de n’être pas intelligible, ajoutée à ses nombreuses maladies, enterra ses espoirs d’entrer dans la vie publique. Nombre de ses amis regrettèrent cette décision. « Lord Carnarvon, a pu écrire sir William Garstin, faisait preuve d’un intérêt profond pour toutes les questions liées à la politique anglaise, mais c’était la politique étrangère qui le fascinait le plus. Ses voyages, aussi bien que ses études, lui permettaient d’avoir une compréhension de la politique mondiale assez extraordinaire en Angleterre. La politique du Proche-Orient l’attirait, peut-être, plus que toute autre. Ses fréquents voyages en Turquie et dans les Balkans, et le sentiment qu’il y avait des liens qui attachent l’Angleterre à ces nations, lui avaient donné un intérêt personnel dans ce domaine. Il savait parler, et le faisait intelligemment, de tout ce qui concernait les relations de l’Angleterre et de l’Orient. »
    La conséquence la plus immédiate de l’accident fut de l’obliger à passer l’hiver hors de l’Angleterre. Il avait en effet des difficultés respiratoires et une mauvaise bronchite pouvait être fatale. C’est ainsi qu’en 1903 il partit pour l’Égypte où « les fouilles » le fascinèrent aussitôt. Voici un fragment d’un texte inachevé, qui rend compte de ses premières impressions :
    « Il avait toujours été dans mon désir et mon intention, dès 1889, de me mettre à prospecter, mais pour une raison ou pour une autre je n’avais jamais mis mon projet à exécution. Cependant, en 1906, avec l’aide de sir William Garstin, qui était alors conseiller aux Travaux publics, je commençai à fouiller à Thèbes.
    « Je dois dire qu’à cette époque je n’avais pas la moindre expérience dans ce domaine, et je suppose que c’est pour m’empêcher de faire des blagues, aussi bien que pour me tenir occupé, qu’on m’alloua un site en haut de Sheik Abdel Gourna. Je n’étais pas au travail depuis vingt-quatre heures que, soudain, nous butâmes contre ce qui nous sembla, à première vue, une syringe intacte. Ce qui provoqua énormément d’excitation au Département des Antiquités, qui s’apaisa dès qu’on découvrit que le tombeau n’était pas terminé. Pendant six semaines, enveloppé de nuages de poussière, je m’acharnai à longueur de journée. À part la découverte d’un chat momifié dans sa boîte, qui est à présent au musée du Caire, rien ne vint récompenser mon entreprise opiniâtre et poussiéreuse. Cependant,

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