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La Femme Celte

La Femme Celte

Titel: La Femme Celte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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dieux.
    [44] Les Lois insistent en effet sur le partage du butin : ce butin
est évidemment constitué par des objets précieux, par des esclaves et par des
troupeaux. Il est très significatif de constater que le mot gallois budd , primitivement « victoire », a pris
le sens de « profit ». On continue cependant de compter par tête de
bétail : le chef des chanteurs d’un roi vaut 125 vaches ( Ancient Laws , I, 33) ; le récit de Kulhwch et Olwen , qui remonte au IX e  siècle dans sa composition, donne des valeurs
d’après des têtes de bétail (« Il avait autour de lui un manteau de
pourpre à quatre angles, une pomme d’or à chaque extrémité de la valeur de cent
vaches chacune. Sur ses chausses et ses étriers, il y avait de l’or pour une
valeur de trois cents vaches ». J. Loth, Mabinogion ,
I, p. 250-251.) À noter que le breton actuel saout ,
qui signifie « vaches » (au pluriel), provient du latin soldum , « somme entière », « pièce de
monnaie », ou d’un mot gaulois identique.
    [45] « Les femmes ne sont point exclues du commandement »,
Tacite, Agricola , XVI.
    [46] Ancient Laws , I, 202, 204. À noter
que le texte porte « les donner à un mari », rody y wr . Pour les garçons l’âge est de 14 ans,
époque où ils sont maîtres de leurs actes, peuvent posséder et ne sont plus
soumis au droit de correction paternelle.
    [47] Il faut noter l’expression « aller la tête haute ». D’autre
part, on cite souvent des exemples de femmes musulmanes n’hésitant pas à
soulever leurs jupes pour couvrir leur tête devant un étranger, sans se soucier
d’exposer leurs parties sexuelles. La pudeur se place où la société la place,
et, l’exemple d’ enebarz le prouve, les Celtes
n’avaient pas la même conception de la pudeur que les sociétés chrétiennes ou
dérivées du Christianisme. Tout cela est d’ailleurs lié au symbolisme du visage
et du nom dans certaines traditions et qu’on retrouve dans les vieilles épopées
celtiques : celui qui connaît le nom et le visage de quelqu’un s’en rend
maître, d’où l’usage du surnom et du masque. En consommant le mariage, l’époux
se rendait maître de sa femme, donc de son visage, partie du corps autrement
plus importante que le sexe dans le domaine social qui était celui du mariage.
    [48] « C’est dans les lois concernant le mariage que le droit gallois
a le plus échappé à l’influence romaine et à l’influence de l’Église »
(J. Loth, Mabinogion, II, 27).
    [49] Notamment en cas d’adultère, Les lois celtiques ignoraient ce
chef-d’œuvre du code romano-napoléonien qui consiste à punir l’épouse infidèle,
mais pas le mari qui s’est permis certains écarts.
    [50] Bellum Gallicum , V, 14. Cette
polyandrie est d’ailleurs beaucoup plus une sorte de « mariage
collectif ». Cf . Dion Cassius, LXII,
6 : Strabon, IV, 5 et St Jérôme ( Adversus Jovianianum ,
II, 7).
    [51] Il est assez piquant de constater que Philippe VI de Valois, roi
de France, soutenait la candidature de Charles de Blois, époux de Jeanne de
Penthièvre, au trône ducal, en vertu de ce principe celtique, tandis que Jean
de Montfort, pourtant partisan de la Bretagne indépendante, réclamait ce même
trône en arguant de la loi salique qui devait écarter Jeanne de Penthièvre.
    [52] Le système de filiation matrilinéaire a existé longtemps chez certains
peuples, particulièrement chez les Natchez d’Amérique du Nord, dont le nom est
célèbre grâce à Chateaubriand. Le régime social des Natchez « était fondé
sur un système gradué de castes ; l’aristocratie était divisée en trois
classes, les Soleils, les Nobles et les Honorables, tandis que le peuple ne
formait qu’une classe indifférenciée, dite des Puants. L’obligation faite aux
aristocrates de se marier dans le peuple ne conservait aux enfants que le rang
de leur mère et entraînait la déchéance des enfants de père noble »
(Vincent Bounoure, La Peinture américaine ,
Lausanne, Éd. Rencontre, p. 42).
    [53] J. M., Les Celtes ,
p. 215-217.
    [54] Cf. mon étude sur sainte Brigitte de
Kildare, Cahiers du Pays de Baud , Baud (Morbihan),
1971, n° 3.
    [55] J. M., L’Épopée celtique d’Irlande ,
Paris, Payot, 1971, p. 88 et 141.
    [56] J. M., L’Épopée celtique en Bretagne ,
Paris, Payot, 1971, p. 182. Voir aussi l’éducation du jeune Lancelot du
Lac par la fée Viviane (la Dame du Lac) dans les Romans de la

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