La Femme Celte
faut nous borner au domaine celtique.
[71] Esther Harding, Les Mystères de la femme ,
Paris, Payot, 1953, p. 45.
[72] Voici quelques strophes de cet étrange poème :
« Merc’hed Landreger zon
heu koant
‘vel mizilourio en arc’hant.
Hini velkent reaz al lezen
evel unan oa stoubinen
Eul lagad lemm, eun dornig
fresk,
eur c’horfig mistr evel ar
pesk,
E rill ar mor oa he zi plouz.
lec’h vije wecho eur gwall
drouz
ha na den na loen
koulskoude
hag an nor digor en
ti-se.
Nemet gand eun darn
ve laret
ar stoubinen oe
diskennet
evel eur morverc’h er
mor glaz
da c’hoari gand ar
pesked braz…
Dispennet an ti
plouz, lerer
er viñs zo be kât eur
voger,
hag a gase dindan ar
mor,
eur wech ebarz, n’oa
nep digor… »
(Les filles de Tréguier sont
aussi charmantes – que des miroirs en argent. – Aucune cependant ne fit la loi
– comme l’une d’elles qui était putain. – Un œil vif, une petite main fraîche,
– et un petit corps frétillant comme un poisson. – Sur le bord de la mer était
sa maison de paille, – et là se faisait terrible clameur – sans qu’il n’y eût
cependant ni gens ni bêtes – ni la porte ouverte sur cette maison. – Mais
quelques-uns disaient – que la putain était descendue – comme une fille de mer
(une sirène) dans la mer bleue – pour jouer avec les grands poissons… – quand
fut démolie la maison de paille, on dit – qu’un escalier fut trouvé dans le
mur, – et qu’il conduisait sous la mer, – mais une fois là, il n’y avait pas
d’ouverture…)
[73] Comme Kildare et Bangor en Irlande, les différents monts Saint-Michel,
autrefois dédiés à Belenos, sans parler de la « béatification » de
certains personnages du panthéon celtique : Cernunnos est devenu saint
Comely, Édern, compagnon d’Arthur, est devenu saint Édern, la déesse Dana-Dôn
est devenue sainte Anne, etc. Quant au saint Gobrien, honoré dans le pays de
Vannes, et sur le tombeau (?) duquel on continue, de nos jours, d’apporter des
clous (pour être guéri des furoncles !), il suffit de savoir que son nom
vient de la racine Goy- qui a donné les noms
des dieux-forgerons irlandais Goibniu et gallois Govannon ( cf. le nom propre très répandu en Armorique :
Le Goff).
[74] Croyance toujours en vigueur dans les traditions populaires. J’ai
entendu à trois reprises la mère du poète Charles Le Quintrec raconter comment
elle s’était trouvée en présence d’un être étrange qui avait des pieds de
cheval et qui ne pouvait être que le Diable. La scène s’était déroulée près de
Plescop (Morbihan), dans une région où l’atmosphère se prête à de telles manifestations.
J’ajoute que M me Le Quintrec, femme de tête et incapable
d’affabulation, avait un tel accent de vérité qu’il n’est pas permis de douter
de son entière sincérité.
[75] La plupart des sociologues modernes qui sont des hommes, répugnent à
admettre l’hypothèse de sociétés à prédominance féminine, hypothèse qu’Engels a
si brillamment exposée dans L’Origine de la famille .
Ainsi Lévi-Strauss déclare-t-il dans Structures élémentaires
de la parenté : « L’autorité publique ou simplement sociale
appartient toujours aux hommes. » Cette affirmation péremptoire peut être
discutée, mais il est également possible de voir dans les sociétés de type
matriarcal des sociétés basées sur l’autorité morale des femmes qui, à ce moment-là, auraient bénéficié d’un pouvoir théorique, par
opposition au pouvoir d’exécution détenu par les hommes. Le problème est loin
d’être tranché, et il ne peut l’être par des affirmations dans un sens ou dans
l’autre.
[76] Dont les romans commencent à faire la joie des Psychanalystes. Il faut
dire que l’Homme contemporain y est singulièrement étudié sans aucune
complaisance.
[77] Quand les Scythes passèrent par Ascalon en Syrie, ils pillèrent le
temple de Vénus Ourania. Pour les punir, la Déesse leur infligea une
« maladie de femme » qui se transmit à leurs descendants (Hérodote, Histoires , IV, 67).
[78] W. Lederer, Gynophobia ou la Peur des
femmes , Paris, Payot, 1970, p. 39.
[79] Dans un strict point de vue psychologique, on a remarqué que très
souvent, les derniers nés d’une famille nombreuse avaient un destin brillant.
L’explication en est simple : ce n’est pas que le cadet soit plus doué que
les autres, mais il bénéfice d’un entourage
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