La Femme Celte
Table-Ronde.
[57] J. M., L’Épopée celtique d’Irlande ,
p. 110.
[58] Voici encore quelques particularités du droit celtique concernant la
femme. D’après le Droit Canon irlandais (chap. 17), la succession du père
échoit aux filles comme aux fils. Mais si le père ne laisse que des filles
(chap. 20), ce sont elles qui héritent de la totalité. Par contre,
lorsqu’elles meurent, ce sont les frères du père, ou la famille du père, qui
héritent, et leurs propres enfants n’ont droit à rien. Il est d’ailleurs
précisé qu’en acceptant l’héritage (en fait ce n’était qu’un usufruit), elles
devaient le service militaire, obligation supprimée à la fin du VII e siècle, mais avec réduction de moitié de cet
héritage. D’après les Lois civiles (M. Dyllon, Relationship
and the Law of Inheritance, Studies in Early Irish Laws , Dublin-Londres,
1936), un père qui a des fils perd ses droits à l’héritage de la mère, celui-ci
étant partagé entre les fils. Une femme ne peut transmettre la propriété de la
terre à ses héritiers que lorsque cette propriété a été acquise pour services
rendus, ou comme un don. Le fils de la sœur, adopté par l’oncle maternel ( fosterer ), est mis sur le même pied d’égalité que le
neveu fils du frère (oncle). Souvent les fils de la sœur constituent la glasfine (famille grise ou bleue) : en effet,
on considère le père comme un étranger arrivé en Irlande sur la mer grise et
bleue ( Ancient Laws of Ireland , IV, 284). Ce
père n’a donc pas de famille en Irlande : il ne peut donner une famille à
son fils et celui-ci est considéré comme faisant partie de la famille de la
mère. Quant à Cartismandua, fille d’un roi des Brigantes qui n’avait pas de
fils, elle devint reine par droits paraphernaux. Elle épousa le grand guerrier
Venutius, le répudia, épousa ensuite l’écuyer Vellocatus et l’associa à sa
royauté (Tacite, Histoires , III, 45, Annales , XII, 36-40).
[59] Les Celtes , p. 19-43.
[60] Le C’H breton se prononce comme le CH allemand, mais il devient H
aspiré en Vannetais et parfois en Cornouaille.
[61] Depuis le Pont de Marsac, sur l’Aff, jusqu’à l’Oust, sur le territoire
du Morbihan, la voie romaine d’Augers à Carhaix par Castennec s’appelle Chemin d’Ahès . La voie centrale bretonne, surnommée
« la Rohanne », fut construite, dit-on, par une duchesse de Rohan
qui, désirant partager la Bretagne en deux, voulut faire une chaussée d’Ahès qui servît de limite ( Bulletin de la Société polymathique du Morbihan ,
1929, p. 18). Dans la commune de Pluméliau (Morbihan), non loin d’un
hameau curieusement nommé Port-Arthur (= la Cour d’Arthur), au passage de la
voie romaine se dirigeant vers Castennec et Carhaix, nous trouvons le village
de Talvern Nénèze . Le premier terme de ce nom
signifie le « Front du Marais », mais le second terme est une
déformation de En hent Ahès (= le chemin
d’Ahès). Dans la commune voisine de Saint-Barthélémy se trouve un autre Nenez (Communication de Henri Maho, président du
Centre Culturel de Baud).
[62] Y compris les voies ferrées métriques qui rayonnaient autour de
Carhaix.
[63] Fonds celtique, 91. Tome II, p. 123-126. Le chant a été publié
dans la Revue archéologique du Finistère , XIV
(1887), p. 319-326.
[64] Traduites le plus littéralement possible. Il a paru de ce chant des
versions « arrangées » et des traductions pour le moins étranges.
[65] Cf . mon étude sur Brocéliande ou la
Forêt bretonne, Cahiers du Pays de Baud Baud
(Morbihan), 1970, où j’essaie de tracer les limites de cette forêt qui
coïncide, avec le comté de Porhoët.
[66] Avant le remembrement imbécile décidé et exécuté par les technocrates
parisiens qui ne se sont même pas rendu compte qu’en détruisant tous les talus
dans un pays de vent, on asséchait complètement la péninsule qui risque de
devenir bientôt un désert qu’il faudra irriguer et sur lequel il faudra
replanter des haies si l’on veut que les toitures tiennent.
[67] Cf. René Jeudon, L’Épopée romane , p. 30 sq .
[68] J. M., L’Épopée celtique d’Irlande ,
p. 128.
[69] « Maudite soit la jeune fille – qui a libéré après avoir lutté, –
gardienne de la fontaine, la mer dévastatrice » (poème de Gwyddneu
Garanhir déjà cité plus haut).
[70] Il est inutile de préciser que de telles histoires se retrouvent dans
toutes les traditions, mais il
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