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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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conditions, maintenant.
    – M me  la duchesse s’est réservé de vous les faire connaître elle-même. Pour ma part, je ne puis vous dire qu’une chose : la duchesse est fabuleusement riche et d’une générosité plus que royale. Je puis vous assurer d’avance que les conditions qu’elle vous fera, elle, dépasseront tout ce que vous avez pu rêver.
    Il se leva, aussitôt imité par Valvert. Et avec un sourire engageant :
    – Quand vous plaît-il, monsieur le comte, de vous rendre à l’hôtel de Sorrientès que vous trouverez au fond de la rue Saint-Nicaise ?
    Valvert fut sur le point de s’écrier : « Tout de suite ! » Mais se retenant :
    – Je me tiens aux ordres de M me  la duchesse de Sorrientès, dit-il.
    – Nous sommes aujourd’hui mercredi. Voulez-vous vendredi, à sept heures du soir ?
    – Après-demain, vendredi, à sept heures du soir, je frapperai à la porte de l’hôtel de Sorrientès, promit Valvert.
    D’Albaran acquiesça d’un signe de tête. Il ne se retira pas encore. Avec une grande amabilité, il complimenta encore :
    – J’espère vous avoir bientôt comme compagnon. Je m’en réjouis et m’en félicite d’avance, de tout mon cœur, car j’éprouve la plus grande admiration pour votre force prodigieuse.
    – Compliment d’autant plus précieux que vous devez être vous-même doué d’une force peu commune, retourna Valvert en saluant cérémonieusement.
    – Oui, fit d’Albaran avec une fausse modestie et en jetant un regard complaisant sur ses biceps monstrueux, je suis d’une belle force, moi aussi. Avant de vous quitter, comte, je tiens à vous assurer que vous avez un air qui me revient tout à fait. Quand vous serez des nôtres, je me ferai un honneur et un plaisir de me mettre tout à votre disposition pour les petits services qu’un ancien peut rendre à un nouveau.
    – Je vous rends mille grâces, comte, remercia Valvert, tout l’honneur sera pour moi, et tout le profit.
    Ils étaient sincères tous les deux. Sincères et c’est tout. Entre eux, il n’y eut aucun de ces élans de sympathie qui sont le prélude des grandes amitiés. D’Albaran ne sortit pas un instant de sa politesse cérémonieuse. Et Odet de Valvert, toujours sur la réserve, conforma rigoureusement son attitude à la sienne.
    Sur le seuil de la porte, d’Albaran reprit l’interminable série des compliments, Valvert les lui remit avec usure et de son air le plus aimable. Ils se quittèrent les meilleurs amis du monde. En apparence du moins. Mais quand la porte se fut refermée sur d’Albaran, Valvert, en écoutant son pas lourd qui faisait trembler l’escalier, en le descendant, fit cette réflexion :
    – Il m’a accablé de protestations d’amitié et il a oublié de me tendre la main avant de me quitter.
    Et rêveur, un indéfinissable sourire aux lèvres :
    – Il est vrai que j’ai commis le même oubli de mon côté. Est-ce bien un oubli de ma part ?… Heu !… Ce noble hidalgo n’a pourtant rien d’antipathique, et il s’est conduit envers moi en gentilhomme accompli. N’importe, je sens que nous ne serons jamais amis… si nous ne devenons pas ennemis.
    q

Chapitre 13 LES PETITS SECRETS DE LANDRY COQUENARD
    O det de Valvert haussa les épaules avec insouciance et se dirigea vers la table sur laquelle il avait, avec un geste de superbe indifférence, déposé l’agrafe en diamants qu’il devait à la munificence de la duchesse de Sorrientès. Il prit le magnifique joyau, l’admira sur toutes ses faces avec une joie puérile. Et, en l’admirant, son esprit battait la campagne.
    « Ventrebleu ! se disait-il, tiendrais-je enfin dans la main l’unique cheveu de M me  la Fortune ? Que la peste m’étouffe si je suis assez bélître que de le laisser me glisser entre les doigts. Non, par la fièvre et la peste, si c’est lui que je tiens, je ne le lâcherai plus ! En tout cas, ce joyau, à lui seul, représente une petite fortune. Malepeste, cette duchesse de Sorrientès est donc bien riche, qu’elle peut se permettre de faire un pareil présent au premier venu ?… »
    Et rêveur :
    « Qu’est-ce que cette duchesse de Sorrientès, princesse souveraine, cousine de sa Majesté Philippe III d’Espagne ?… Je n’ai jamais entendu prononcer ce nom par personne. Une espagnole !… Heu !… »
    Et, se morigénant lui-même :
    « Diantre soit de moi, vais-je me mettre à faire la petite bouche, maintenant ?… Puisque les

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